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Pour occuper son temps, et aussi parce qu'il était rêveur, un facteur n'avait rien trouvé de mieux à faire que de détourner les cartes postales et les lettres fuyantes. Les écrits d'inconnus occupaient peu à peu la place des tableaux illustres sur les murs de sa chambre. Il s'amusait à remplacer les noms des destinataires par le sien : Philémon. Au fil des jours et des tournées, de plus en plus de personnes s'intéressaient à lui ; qu'il ne connaissait même pas. Mieux, elles lui adressaient des mots doux tels que "Bisous", "Je t'embrasse" ou "Amitiés". Et bientôt, la chambre n'y suffit plus, alors Philémon recouvrit le salon. Puis la cuisine. En un an, sa demeure devint un véritable musée de souvenirs, vibrante de mille pensées arrachées à leur destin.
De l'autre côté, des personnes attendaient. Des nouvelles qui n'arriveraient jamais, pensaient-elles.
Mais un beau jour, où il faisait grand vent, les phrases n'y tinrent plus. Elles commencèrent par s'agiter doucement, en soubresauts isolés, puis d'un seul coup les voilà parties par la fenêtre grande ouverte, en une volée étourdissante de mots. Elles gagnèrent chacune le foyer qui ne les attendait plus, où, dans l'effusion de leur soudaine liberté, elles s'éparpillèrent sur les premières feuilles volantes qu'elles trouvèrent. Les destinataires respectifs furent quelque peu déroutés par cette apparition soudaine et décousue. Ils n'en étaient pas moins heureux, et s'armant de patience, ils parvinrent en quelques semaines à rassembler les mots épars et à reconstituer les phrases.
On raconte cependant que certains mots furent perdus à jamais, ne vous étonnez donc pas d'en trouver au hasard des ruelles, étalés sur les murs. Aussi, quand un mot vous paraît sans rapport avec l'ensemble de certaines notes ou de quelque facture ; tout aussi bien lorsque vous vous demandez ce que l'auteur a bien voulu dire par là, vérifiez que vous n'ayez laissé de fenêtre battante avant d'émettre tout jugement.
Quant au facteur, on devine aisément quelle fût sa réaction. Il arriva toutefois une chose inattendue. Le lendemain, au travail, ses collègues s'étonnèrent de voir les papiers rester vierges lorsque Philémon prenait des notes. En fait, chacun des mots qu'il écrivait disparaissait aux yeux des autres pour aller aussitôt s'inscrire sur les lettres et les cartes postales laissées blanches, chez lui. Et le processus dura ainsi longtemps ; il prît fin seulement lorsque toutes les lettres furent remplies de nouveau.
Ce qu'il advint alors de tout ceci..est le sujet d'une autre histoire...

[Gaston Kwizera]

ne te déconnecte pas sans m'avoir répondu

je ne comprend rien à ce que tu dis !

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Je n'avais pas vu ton com...
C'est un simple conte.
Qui fabule sur les tags.
Mais surtout les lettres qu'on m peut trouver au hasard des textes.

[Gaston Kwizera]

ouai excuse, en fait je disais que je comprenais rien au MP que tu m'avais envoyé ce jour là

le texte, j'avais deviné

je sais je suis chiant, bonne soirée

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Mp envoyé.