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#302338 Comme Si Les Choses étaient Immuables

Posted by Brulène on 04 March 2006 - 11:24 PM in Salon de publication principal

Les blessures, le désespoir, tout comme les émotions...  Ce ne sont que des mots auxquels on en ajoute d'autres pour tantôt les amplifier, tantôt les occulter.  Tout ça ne se vit que de l'intérieur et jamais les mots, les miens, n'en diront l'exactitude.  Mais à vous trois, je n'apprends rien de cela n'est-ce pas?

Merci de votre passage, de votre lecture...

H.



#302165 Comme Si Les Choses étaient Immuables

Posted by Brulène on 04 March 2006 - 03:49 AM in Salon de publication principal

Comme si tu n’avais pas déjà franchi le trépas
Que ces vers qui te rongent n’étaient que d’inconsistantes choses
Sans dents, sans griffes, sans chair et sans cœur
Comme si l’absence que ces riens laissent en toi
N’était pas une fin en soi.

Comme si tu n’avais pas déjà rendu l’âme
Au creux d’un ventre qui se tord sous la pression du néant
Sans ombres, sans bruits, sans non plus de voix
Comme si des mains profanes avaient achevé
L’épitaphe que s’autoproclamaient tes boyaux.

Comme si tu cherchais à t’enterrer là
Sous les poussières grises et denses de ce qui ne devait pas être
Toutes failles colmatées, toute bulle crevée
De ce qu’a d’incisif le mépris pour soi-même :
Suicide collectif d’une foi ancienne, entre deux points de reprise.

Comme si tu allais survivre au deuil de te perdre
Que la marguerite fanée, que l’éclair blanc sous le soleil bleu
Étaient partants pour les visites quotidiennes en ta nécropole.
Comme si une bière était munie d’un oreiller confortable
Et que tes larmes n’y arroseraient plus jamais tes rêves.

Comme si tu y avais cru.



#289607 Les secondes chiffon

Posted by Brulène on 20 January 2006 - 07:17 PM in Salon de publication principal

En des cercles concentriques et bien qu'elle s'éloigne,
l'attraction accomplit son oeuvre et la ramène irrémédiablement là où coulent les cailloux,
à pic, au fond de toute chose, comme s'il ne s'agissait toujours que d'une surface.
Différente, mais comme.

Un genre de regard fossilisé dirait-elle peut-être.



#288803 Voyances

Posted by Brulène on 18 January 2006 - 08:28 PM in Salon de publication principal

Citation (Ariel @ Jan 18 2006, 02:41 AM) <{POST_SNAPBACK}>
L’impatience de ceux qui ont tout leur temps
- les malheureux, le savent-ils ? -
la merveilleuse impatience lovée au découvert
de toute boucle ébouriffée,
qu’il pleuve ou qu’il neige


..


Et de cette pluie qui nimbe tout horizon, du vieux chêne noirci par contraste sur la neige sale, alors que pas une mèche n'arrive même à s'ébouriffer dans un vent nouveau-mort, plaquée à même cette impatience dont tu as toujours su sourire, qu'en aurais-je à faire d'un temps dont j'ai encore pleine possession, en dépit de la chronicité de mon agacement?

J'ai les poches pleines de petits mots emmêlés qui exècrent l'hiver aujourd'hui, qui le chériront sans doute lorsque avril se pointera le bout du nez. Est-ce normal docteur?

La pureté des paumes s'effrite au temps, qui n'a, lui, que la durée qu'on lui prête.
Bien qu'elle soit ouverte, la main -qui pour l'heure repose entre quelques boucles pas tout à fait séchées- reste une cage...

Donnant-donnant au plus offrant.





#287862 Voyances

Posted by Brulène on 17 January 2006 - 02:28 AM in Salon de publication principal

Citation (Ariel @ Jan 16 2006, 04:58 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Aulan,

A l’à-pic d’une vallée
Comme d’une carte perdue, à bout de sol
De nuit le blaireau parallèla quatre griffes :
Neige, lors au chemin intuitif.

Trace suivant une ligne lue à même la paume du versant

La coupure du Ventoso dans le rebroussé du souffle
- sauvagine transhumance -
Et, col franchi
Le blanc sein de la Bohémienne

Simiane,

Pas une âme qui vive
- fût-ce le souvenir ?-
Sous la halle, l’œil caresse une pierre
(cohérence de la rotonde)

Disque de lumière posé sur la montagne de Lure,
Comme la musique d’un gâteau où l’œuf se fond généreusement
La saveur de l’été, restituée :
- deux enfants jouant dans le sable -

Saint-Hilaire,

Je n’avais jamais vu la montagne qu’au travers l’épais brouillard d’un jour perdu en janvier, perdu en Montérégie. De la route où je laissais la voiture vagabonder derrière une chimère, je ne distinguais pas même les squelettes des grands feuillus, ni non plus la masse compacte des épinettes qui se colletaient à qui mieux-mieux pour se préserver du cru.

De là où je me trouvais, le plus haut du monde semblait fondu dans l’opacité grise. Il y avait une montagne, je le savais. Mais ce matin-là, il n’y avait que quelques mètres de route enneigée –jusqu’à y perdre vue- pour briser la monotonie des alentours. Pas de montagne. Un ton sur ton sordide, et mes virages hasardeux en toile de fond.

On en fait vite le tour quand on ne sait y voir.



#287321 Images un peu passees

Posted by Brulène on 15 January 2006 - 04:30 AM in Salon de publication principal

Oh vous savez...  Un jour on aime et un jour pas.
Il en va de même pour les poésies libres et celles plus guindées.
Ce soir, comme ça, j'ai eu envie de vacances au petit bout du monde...  Allez savoir pourquoi!

Votre texte, Serge L, ne passera sans doute pas à l'histoire, mais il aura croisé la mienne, le temps de quelques sourires perdus au fond de ces secondes, qui passent sans finir.

Merci.



#261537 Sujet sans fin...

Posted by Brulène on 03 October 2005 - 02:10 AM in Le petit salon...

TRUITE... pêche...  Pêcheur


Les pêcheurs d'eau
Anne Hébert

Les pêcheurs d'eau
Ont pris l'oiseau
Dans leurs filets mouillés.

Toute l'image renversée;
Il fait si calme
Sur cette eau.

L'arbre
En ses feuilles
Et dessin figé du vent
Sur les feuilles
Et couleurs d'été
Sur les branches.

Tout l'arbre droit,
Et l'oiseau,
Cette espèce de roi
Minuscule et naïf.

Et puis, aussi,
Cette femme qui coud
Au pied de l'arbre
Sous le coup de midi.

Cette femme assise
Refait, point à point,
L'humilité du monde,
Rien qu'avec la douce patience
De ses deux mains brûlées.



#260781 Sujet sans fin...

Posted by Brulène on 29 September 2005 - 02:43 AM in Le petit salon...

...  Tragédie...   ...  Humaine...   Condition...  Malraux...  




[...]
Il ouvrit la porte, lança l'opium dans la nuit et revint s'asseoir, épaules basses, attendant l'aube, attendant que se réduisit au silence, à force de s'user dans son dialogue avec elle-même, sa douleur...  Malgré la souffrance qui entrouvrait sa bouche, qui changeait en visage ahuri son masque grave, il ne perdait pas tout contrôle.  Cette nuit, sa vie allait changer:  la force de la pensée n'est pas grande contre la métamorphose à quoi la mort peut contraindre un homme.  Il était désormais rejeté à lui-même.  Le monde n'avait plus de sens, n'existait plus:  l'immobilité sans retour, là, à côté de ce corps qui l'avait relié à l'univers, était comme un suicide de Dieu.
[...]

La Condition Humaine



#252622 Joie de ne savoir rien d'autre que l'aube

Posted by Brulène on 05 September 2005 - 06:27 PM in Le petit salon...

...

Venir s'asseoir sur les genoux d'un petit matin
Y saisir ses promesses dans un étau de bras frêles, mais grands.
Tellement.
Et ne partager qu'au silence la rosée qui perle
Sur le temps.
Qu'au silence, et qu'au coffret aux trésors qui traîne aux pieds,
jamais bien loin.

...