17 replies to this topic

[belvis]

A tous ceux qui larmoient des pluies de solitaires
Lapident aussi le coeur de la reconnaissance
Mais brille un contre-feu sur le flanc de la pierre,
La belle eau des exils à l'orée des absences.

A tous ceux qui traînent des émaux de grisaille
Coulent un martyre au champlevé de la croix
Mais tire l'affliction dans la pince des tenailles,
Et ce goût du pardon, le clou entre les doigts.

A tous ceux qui retaillent le silex des petits yeux
Paraphent un serment aux deux poings de l'outrage
Mais ride l'enluminure sur la peau des odieux,
Un pretium doloris aux commissures de la rage.

A tous ceux qui avalent le passe des pudeurs
Ouvrent au huis-clos la sphère de leur vautrée
Mais jouit la cautèle sur le drap des douleurs
Complaisante béance qu'un ongle a caressée.

Je dis merde à tous ceux-là...

[Pritos]

Audacieux et flamboyant pamphlet, Belvis.
Bravo.

[belvis]

Pritos,

Ne changeons pas le monde,

mais je tourne définitivement le dos à celui-ci...



Merci à toi.

[Gaston Kwizera]

Ne changeons pas le monde,

mais je tourne définitivement le dos à celui-ci...

ah...


il y a tout de même du souffle dans le poéme

[Harry]

Ben moi j'ai essayé, mais j'ai pas compris.
I need help

[serioscal]

Il y a du souffle mais je n'ai pas tout compris non plus. Les références vont à marche forcée et le ton appellerai une désignation un peu plus directe. Là elle paraît chantournée.

[belvis]

C'est un poème qui pourrait appeler encore d'autres strophes,

pour dire le fond d'une humanité...

quant à la forme, définitive,

elle se veut simplement mesurée,

dans tous les sens du terme...

Le pied de ma poèsie au cul de certains...

On pourrait le dire ainsi.

Mais sans polémique.

[Pritos]

Chantournement, vrai. Allié à une forme itérative, il est ici à mon gôut une belle réussite. Que Belvis me pardonne, je ne me soucie que secondairement de savoir précisément qui doit se sentir le fion humilié. Mais je veux bien être éclairé.

[belvis]

Laissons ces fions,

poèter...

sur leur propre cicatrice.

Chantournons, chantournons...

Je préfère ces coups de scie-là.

[Nobody's perfect]

J'ai l'impression de comprendre parfois, puis, je relis et ne retrouve pas le même sens, une sorte de labyrinthe dont l'issue se situe entre deux doigts et un trou noir...

Kiss belvis, donne moi le sens de ce poeme teu plaittttttttttttt

[mounette]

Bel exercice d'hermétisme esthétique un peu décadent, cependant, le vertige du vide, la flèche en lieu et place de la cible.
En un mot : raté.
Moi je ne dirais pas qu'il ya du souffle, mais que ça ronfle. Et je ne connais rien de pire qu'un amant qui ronfle.


Manon

[Pritos]

Mounette, capiteuse marionnette, à propos d'hermétisme (décodable ou pas), tu fais dans la charité qui se f. de l'hôpital...

[mounette]

C'est bien la première fois que l'on me qualifierait d'hermétique : tout le monde sait clairement mon intention, il me semble. Bridos tu me parait tout bloqué, où habites-tu ?

Bises

Manon

[belvis]

Hermétique, peut-être...

Mais à trop s'ouvrir, on risque de se lâcher...

Et tout ce qui est lâche ne ressemble plus à rien.

Je ne serai donc jamais ton amant.

Je souris quand je dors...

[serioscal]

C'est un peu agressif comme poème, non ? (D'ailleurs, tu n'es pas très gentil avec Mounette).

[belvis]

Il n'y avait-là, à l'endroit de Mounette, qu'un regret...

Comme à dire tant pis.

Je ne ronfle pas, je soupire.
Mais le sait-elle ?


Quant à trouver de l'agressivité dans mon poème,
C'est peut-être une des manières de le lire.

Ce n'est pas la mienne.
Je ne pense pas justement que la poèsie se doit d'agresser.

Même quand je dis merde à ceux qui...
Chez moi, ce serait plutôt gentillet.

[Nobody's perfect]

Et ma réponse, c'est pour quand???

[belvis]

Elysa,

j'aime bien "entre deux doigts et un trou noir ".

J'espère avoir été aussi imagé que ton expression...


Je dirai simplement,

L' existence à mes yeux ne vaut pas ça...