47 replies to this topic

[Félice]

vieille femme
dont je suis le reste
je mendie tes miettes
aux passants automates

au temple, ensouffrée,
celle de l'inconnu
qui connaît
et dissimule

au rocher, passionnée
celle des morsures
qui s'affole...
il faut ça !

au heures de chaque jour
celle de la vie
qui pousse
et porte l'existence

au ruines, oubliée
celle de nos hontes
au corps à corps
de l'amnésie exprès

vieille femme
dont je suis le reste
tu t'effrites
sous mon regard courroucé.

[Henri.]

Bien plantée au sol,
le nez dans les étoiles,
humaine fureur...
vivant

Henri

[heloise]

Pourquoi te voir vieille ?
Qui plus est
Un reste de vieille femme
Ton texte est beau
Poignant
J'aime ce mot
Je te dirai un jour pourquoi
Bien à toi

[Gaston Kwizera]

ce qui m'intrigue, c'est que tu fais chaque fois dans un style différent

et c'est ici une réussite je crois

[Félice]

Henri,

Si un jour tu as l'occasion de lire un texte qui s'appelle "stabat mater furiosa" de Jean-Pierre SIMEON... tu m'en diras des nouvelles !

Heloise,

Tu as mon email. Tu connais donc mon âge.
Je me sens vieille. Souvent. Ou subissant les plic ploc de ma mémoire. Tu connais bien, il me semble, les inversions du temps. De la nature. Un homme dans un corps de femme, un enfant dans le corps d'un grand, une vieille dans un corps de jeune fille, et tant d'exemples encore.

Epuisante bagarre, n'est-ce pas ?

(quel mot aimes-tu donc ? quand me diras-tu ses secrets ?)

Gaston,

Oui, tiens, je me suis fais la réflexion l'autre jour. Je n'ai pas de terrain particulier. Des nouvelles, des courtes phrases, des vers libres, des sonnets calculés (autant que faire se peut). C'est à l'image de mon état nébuleux de perdition.

Merci !

Félice.

[heloise]

Heloise,
Tu as mon email. Tu connais donc mon âge.
Je me sens vieille. Souvent. Ou subissant les plic ploc de ma mémoire. Tu connais bien, il me semble, les inversions du temps. De la nature. Un homme dans un corps de femme, un enfant dans le corps d'un grand, une vieille dans un corps de jeune fille, et tant d'exemples encore.

Epuisante bagarre, n'est-ce pas ?

(quel mot aimes-tu donc ? quand me diras-tu ses secrets ?)

Je connais bien
Pas ton âge cependant
Mais je ne suis pas curieuse
J'aime le mot 'Poignant"

[ambreance]

Que de forces dant tes mots
Puissante magicienne ton écriture !
Bonne soirée Félice
Ambréance

[Charlie]

Ce que j'aime chez toi, Félice, c'est ce côté insaisissable, aussi bien dans ta poésie que dans ce qu'elle peut laisser transparaitre.
A chaque fois que je pense avoir compris un détail, ce même détail m'échappe...
J'ai pensé au départ que tu étais peut-être âgée, en effet et je me suis prise au jeu puis ce commencement de certitude s"est étiolé...Si ça se trouve nous avons le même âge...Et puis qu'importe! Qu'est-ce qui est le plus significatif? Ce que nous sommes réellement ou le personnage fictif que nous composons ici. Mais pas seulement ici; dehors aussi pour un monde qui nous reste étranger malgré tous nos efforts pour l'apprivoiser. Ah j'allais oublier que nous sommes tout cela en même temps!
Tout ça pour ça. Pour dire que j'aime tes mots et les effluves de mystère qu'ils laissent dans ce salon virtuel.
Sur ce je disparais discrètement. Bonne soirée.
Charlie

[Félice]

Heloise,

J'attends, alors... félinement... j'attends, tu m'en diras plus en jour sur ce "poignant".
Et si mon texte te semble poignant, c'est que l'écho de ce que j'entends peut être prolongé par mes mots. Je suis une passeuse, alors.

Ambréance,

Tu m'attendais plus vindicative, n'est-ce pas ? Well, here I am. Pour te servir.

Charlie,

Eh oui, même si toi seule peut situer Jaguar (pour le moment, j'en ai l'impression)... le mystère reste entier. Mais je ne compose pas (ou peu, en fait)... dans la réalité, je suis marquée par mon histoire.
Et je trouve que lorsqu'on est courroucé, ça n'est pas quelque chose qui doit passer. Au risque de plic ploquer un peu trop.

Merci !

Félice.

[lacape]

pourquoi tu parles de ton age ? , pour moi tu es intemporel !!
j'ai aimé té lire !!

[Charlie]

pourquoi tu parles de ton age ? , pour moi tu es intemporel !!
j'ai aimé té lire !!

Je crois qu'on aimerait tous être intemporels mais c'est pourtant bien notre mortalité qui rend les choses si précieuses et douloureuses à la fois, non?
Charlie

[belvis]

Je trouve qu'il y a des contradictions fortes...Du déclin de l'age. C'est comme cela que je le ressens.

Quelle est cette trés belle femme sur la photo ?...

[Félice]

Ah, Lacape ! Comme c'est doux, de t'entendre me situer de la sorte.
Merci pour ton com.

Ceci dit... lol... je préfère être intemporelle, qu'intemporel. LOL... allé, on s'est compris...

Félice.

Charlie,

non, non, surtout pas intemporelle. Je vais te dire, en fait. Quitter la vie ne me choque en aucun cas. Ce qui me choque, ce sont les circonstances de ce départ.
Il y a des circonstances que je n'accepte pas.

Belvis,

Palre-moi de ces contradictions. Ca m'interesse que tu le ressentes comme ça, mais je ne comprends pas par quel chemin tu es passé...

Cette très belle femme sur la photo... (décidément...) c'est Zarah Leander, une chanteuse très controversée des années 30/40. Elle était appelée "la chanteuse du Reich". Son comportement puant n'a eu d'égal que la beauté de son visage et de sa voix cuivrée. En résumé.

Félice.

[Charlie]

Charlie,
non, non, surtout pas intemporelle. Je vais te dire, en fait. Quitter la vie ne me choque en aucun cas. Ce qui me choque, ce sont les circonstances de ce départ.
Il y a des circonstances que je n'accepte pas.

Oui, il y a des circonstances bien inadmissibles, écoeurantes et notre impuissance et nos indifférences ne font que les rendre encore plus injustes...
Charlie

Charlie,
Eh oui, même si toi seule peut situer Jaguar (pour le moment, j'en ai l'impression)... le mystère reste entier. Mais je ne compose pas (ou peu, en fait)... dans la réalité, je suis marquée par mon histoire.
Et je trouve que lorsqu'on est courroucé, ça n'est pas quelque chose qui doit passer. Au risque de plic ploquer un peu trop.

Et au fait, j'espère bien rester encore quelques temps la seule à situer Jaguar...Je sens ainsi un peu privilégiée! lol
Charlie

[Félice]

Evidemment, Charlie... c'est un privilège.

Elly,

Tu ne cesses de m'étonner. Ton com montre à quel point tu as ta façon de lire et de t'approprier les textes. C'est un art, aussi.
Il est... il est magnifique, ton com.

Félice.

[Desmaudesmots]

Ton texte me replonge
Dans les affres ténébreuses
Des réalités intemporelles
Dont on se remet avec peine.
Mais si nécessaires.
Si importantes

Merci vraiment

Maud

[Félice]

Oh pardon... Maud...
Mais tu sais, c'est un texte bien plus féministe qu'autre chose. Ne vois-tu pas la pythie dans la première strohpe ? Et d'autres encore...
Elly dit que chaque strohpe est un voyage. Je comprends, j'affinerais simplement en disant que chacune est une femme.

Félice.

[Desmaudesmots]

Oh pardon... Maud...
Mais tu sais, c'est un texte bien plus féministe qu'autre chose. Ne vois-tu pas la pythie dans la première strohpe ? Et d'autres encore...
Elly dit que chaque strohpe est un voyage. Je comprends, j'affinerais simplement en disant que chacune est une femme.

Félice.

Faudrait que j'arrête de dramatiser ...
Ton texte m'avait tellement émue

Maud

[Félice]

Alors dit comme ça... c'est différent.

Félice.

(hyper chouette d'avoir pris le temps de rallonger ton dernier texte... décidément, c'est dans l'endurance et la construction que tu prends réellement pieds).

Alors dit comme ça... c'est différent.

Félice.

(hyper chouette d'avoir pris le temps de rallonger ton dernier texte... décidément, c'est dans l'endurance et la construction que tu prends réellement pieds).

[Eden]

quand j'écris ce genre de poème, je ne suis plus satisfait


amitiés

[Félice]

Eden,

Tu n'écris pas ce genre de poème. Ce n'est pas un genre, c'est mon poème.

Par ailleurs, je veux bien croire qu'étant sur TLP depuis 2004, tu as eu le temps d'en écrire encore et encore et de progresser.
Je prends donc ta remarque comme une incitation au travail, à la création, à l'alternative, aux essais, aux risques.

Grand merci, alors.

Félice.

[Pachane]

Remise en question? en vers, en liane où deux directions s'offrent.
L'oubli qui vaut le déni ou le sépulcral atermoiement pour que justice ne s'efface.
Le poinçon d'une vieille douleur.
Des effluves avec une acuité toute féminine.
Y a beaucoup de talent selon moi.

[Eden]

c'est cela en effet, mais j'en écris encore souvent mais en tant qu'auteur, on a toujours une distance ombilicale qui nous trompe


peace

[Charlie]

Oh pardon... Maud...
Mais tu sais, c'est un texte bien plus féministe qu'autre chose. Ne vois-tu pas la pythie dans la première strohpe ? Et d'autres encore...
Elly dit que chaque strohpe est un voyage. Je comprends, j'affinerais simplement en disant que chacune est une femme.

Félice.

Tiens je viens de relire tes mots et ils m'ont fait penser à un de mes premiers textes:

Mondes Antiques
Je l'ai rêvée
Prêtresse
Impassible
Prière au coeur du temple
drapée de pureté
-mutisme immaculé-

Mondes Engloutis
Je l'ai rêvée
Prophétesse
Immobile
La Pythie contemple
au milieu de fumées
Invisible d'un regard médusé

Ile de légendes
Je l'ai rêvée
Poétesse
Sylphide
Ses mots dansant la lyre
-courtisans funambules-
caressent vierges sucrées

Sorcière/je l'ai rêvée/ses flammes chevelues épousent la nuit/Lune rousse/irrésistible/dans ces plaines que les vents déchainent/ De fantômes envoûtés/elle est Reine

Célestes Landes
Je l'ai rêvée
Déesse
Timide
Elle descend de l' empire
vers mes mains brûlées
à son aura sacrée

Royaume, Mien,
Je l'ai rêvée
Enchanteresse
En secret...tû...
je bois son philtre d'amour
oublié le temps! voleur d'ombres!
rester en sa retraite sombre

Drap de satin
je l'ai rêvée
diablesse
à demi-nue
assoiffée d'amour
elle me boit jusqu'à la tombe
me laisse où l'aube retombe...

J'ai rêvée d'Elle

[Félice]

Pachane,

Le poinçon. Tu as trouvé le mot.
Remise en question, deux directions... je ne vois pas trop...
Ca m'intrigue.

Eden,

La distance...
Je pense avoir saisi ce que tu dis. Par contre, je ne peux préjuger de ce que sera mon écriture plus tard. Je peux seulement m'appliquer aujourd'hui.

Encore merci, ton com, aussi court soit-il, est bien rempli.

Charlie,

Ah lala... quand on est collègue, on est collègue. Tous ces mots en "esse". Prophétesse, déesse, poétesse... tout cet univers qui est nôtre...

Félice.

[pallio]

ben..t'es moderne quand même dis donc!

[Félice]

Bon... je finis par croire que mon texte est mauvais. Si, si. Quand même.
Parce que lorsqu'on n'arrive pas à dire ce qu'on voudrait, c'est loupé, quoi.

Je m'adresse à une vieille femme. Dont je suis le reste. Comme une descendance, quoi.
Et puis après... je m'adresse à d'autres femmes, encore plus éloignée dans le temps. Des femmes qui ont à me transmettre.

Un peu la pythie, un peu la grande poétesse antique, un peu les mères, un peu les rescapées de guerre...

et puis, pour finir, je suis courroucée, quoi. Genre. Parce que je réalise que tout ce qu'elle peuvent nous transmettre part en... désuétude, bien sûr.

Pour une fois que je fais un texte où c'est pas moi la vieille !

Voilà, Palliounet... ton com me donne l'occasion de rectifier un peu. Mais peut-être l'ai-je mal interprété ?

Félice.

[pallio]

mais k g fé encore moi? k g dit ki fallait pas?

[Félice]

Ah mince, j'étais sûre...
Mais c'est pas pour toi, Palliounet ! C'est juste parce que depuis que je l'ai posté, à lire les coms, j'ai l'impression qu'il y a méprise sur l'interprétation...

Et puis finalement, chacun interprète comme il veut. ALors je vais plus m'en mêler, hein.

Mon Palliounet tout discret...

Félice.

[yazid]

vieille femme
dont je suis le reste
je mendie tes miettes
aux passants automates

au temple, ensouffrée,
celle de l'inconnu
qui connaît
et dissimule

au rocher, passionnée
celle des morsures
qui s'affole...
il faut ça !

au heures de chaque jour
celle de la vie
qui pousse
et porte l'existence

au ruines, oubliée
celle de nos hontes
au corps à corps
de l'amnésie exprès

vieille femme
dont je suis le reste
tu t'effrites
sous mon regard courroucé.