En étant complètement défoncé,
J’ai fini par me demander
Quel était ce monde où tu étais parti
Il y à plus de trois et demie
En emportant ma vie…
Sans même me dire « au revoir »
Tu es passé de l’autre coté du miroir,
Ce fut terrible et je peinais à y croire,
Comment, toi, mon frère
Avais-tu pue m’abandonner sur cette Terre ?
Mais le plus dur ce fut devant cette plaque de marbre blanc :
Dans mes bras, un bouquet de dix-sept roses rouges sang,
Dans cette tombe, ton corps inerte reposant,
Et dans ma peine, ton souvenir et tes larmes d’enfant…
Ta mort, je la dois à Elle
Cette salope si pur, si belle,
Qui t’as entraînée dans son Carrousel,
Manège qui tourne toujours de la même façon
Jusqu’à vous faire perdre la raison
Sans même que vous vous posiez de questions…
J’en ai vu qui, avant toi, s’était livrés à Elle,
A présent ils vivent au milieu des poubelles
N’ayant plus d’argent pour un tour de Carrousel.
Je t’avais prévenue, je t’avais dit de ne jamais la toucher,
Tu n’as pas voulu m’écouter,
Tu voulais juste essayer,
Mais ce « juste » fut de trop
Car quelques semaines après t’étais déjà accro…
Je t’ai alors demandé de la quitter
Mais là encor tu m’a ignoré
Alors je me suis énervé…
A présent, je le regrette amèrement :
J’aurais dut te parler calmement,
Et surtout prendre mon temps,
Mais ma colère avait emporté la raison…
Tu as claqué la porte de la maison
Et je t’ai dit que j’m’en fichais de toute façon….
Mais rien de ce que j’avais dit n’était vrai
Et tu le savais…
Pourtant tu es parti à sa recherche dans les sombres rues,
Tu l’as paya, et ne fut pas déçu,
Elle te défonça une Ultime fois, mon ange déchu…
J’ai voulu te conseiller,
Tu ne m’as pas écouté ;
J’ai voulu t’aider,
Tu m’as ignoré ;
Je me suis énervé,
Tu t’es envolé….
A présent, je suis là, seule, désemparée…
De mes mains tombent mes armes,
De mes yeux coulent mes larmes,
Je suis par terre, je sens ton regard sans vie
Renversant ma tête en arrière, je pleure et crie,
Le monde est si triste, j’aimerais m’envoler,
Te rejoindre, te dire pardon, m’excuser
De ne pas avoir sue te faire arrêter…
Je sens alors l’atmosphère m’étouffer,
Je n’arrive plus à respirer,
Je ne comprends plus grand-chose,
Enivrée par l’odeur des roses
Je laisse tomber ma prose…
Je rouvre les yeux,
Le ciel est bleu,
Ce nouveau monde ne m‘inspire que douceur,
Je suis envahie de bonheur et de chaleur…
Un ange approche, me prend la main,
C’est toi, je n’y crois pas bien
Mais je suis persuadé que je ne me trompe pas,
Il n’y à que toi qui me prenne dans tes bras
De cette manière là…
Tu me dis que je ne dois pas m’en vouloir,
Qu’il faut que je garde continuellement espoir,
Qu’il faut que je profite de la vie
Avant que je ne le rejoigne dans ce Paradis,
Puis…
Le froid, la peur, le bruit,
Je sens mon corps frissonné, je suis de nouveau en vie,
Tu n’es plus là
Mais je sais que l’on se reverra
Dans ce monde où tu m’as pris dans tes bras.
Je en m’en ferais plus pour toi désormais,
Car je sais que tu reposes en paix…