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[Félice]

Mon âme se repose en paix sur Dieu seul.
La nébulosité de la nuit craque tendrement sous mes pas.
Il m’offre le goût de son regard…
Dans ma gorge, sur ma langue, dans mon corps humain et divisé.
Son souffle, comme des vagues généreuses
Roule jusque dans les recoins pointus de mes gouffres insolents.

Quand leurs images criardes évident mes yeux,
Quand leurs hurlements laids déchirent mes tempes,
Quand leurs enveloppes rugueuses entrent sans frapper,
Quand, menés par d’archaïques néants,
Ils se gonflent d’une matière puante et avide,

Quand mes profondeurs s’éveillent à leur présence,
Mes sens frissonnent et les vagues se font éclats de verre.
Tranchantes. Transparentes. Glaciales.
Alors je pleure à en noyer l’absence de leur sève.
Je pleure jusqu’à ce que la poussière
Que le chemin a jeté sur mes iris
Soie charriée au dehors de moi.

Mes yeux, libérés de leur voile abstrait,
Découvrent la cécité des prisons amères.
Mon âme, comme une roue de secours,
S’impose et dépose
L’horizon d’une espérante lueur.
Je deviens enfant à nouveau. Emerveillée.
Transportée, transposée
Dans une brèche soudain apparente
Donnant sur des paysages d’amour.

Avant cela, je n’avais pas saisi cette phrase,
« Vous n’êtes pas de ce monde, mais vous êtes dans ce monde »,
Déposée dans la nuit,
Comme un grand feu,
Déposée sur les contours des eaux
Comme un grand phare.
A présent, je peux vous aimer tous
Car un souffle a déshabillé mon âme de sa poussière.

[irena]

Ton texte , une belle émotion !!!!!!!!!!

amitiés

Valérie[/quote]

[Félice]

merci, Valérie, c'est sympa d'avoir pris le temps de le lire à une heure aussi tardive...

Félice

[lacape]

l'émotion, est là, j'ai aimé !
bonne nuit !

[Félice]

merci, merci...

la poésie, j'en suis plus friande que capable, mais écrire...
difficile de s'en empêcher.

Alors c'est généreux de passer me lire de temps en temps.

[balila]

J'ai plongé, et j'ai trouvé ça...

Un texte sûrement très personnel, qui m'a beaucoup touchée.

Une écriture que j'aime, Félice...

Parce que j'y retrouve toute la sensibilité poétique que j'aime tant à lire dans tes commentaires, et que je ne perçois plus dans tes derniers textes.

balila

[système général sériel]

Comme disait un autre Edgar :

"L'essentiel n'est pas de savoir d'où l'on vient, mais où l'on va".

[et un sourire]

se reposer
se déposer
se transposer
pour poser
un regard neuf
sur soi
sur le monde

Merci

[Henri.]

Car un souffle a déshabillé mon âme de sa poussière.


henri

[belvis]

Une Epure,

Tu es une Epure...

Debarrassée de ce qui nous fait suffoquer
et nous noyer,

Dans une monde qui nous agrippe
Lorsque l'on veut le fuir.

Juste s'ébrouer n'empechera jamais la poussière de retomber.
Il faut y aller de son plongeon et nager dans le bain des larmes.

Et bien sur, qu'on pourra aimer après,

Comme une juste quete.

Encore une fois, ces mots-là
Ne sont pas de vains mots.

[Ben-du-Toit]

La foi, comme un mouvement qui entraine avec lui.

Ben-du-Toit

[Félice]

Balila,

Ben... ah la la encore. Tu as remonté celui-ci aussi...

Pour me dire quelque chose que j'entends. Cette question me fait beaucoup réfléchir, Balila. Mais je crois que je prends plaisir à me promener au milieu de mes difficultés d'écriture, mes facilités, ma réflexion ou mon émotion par les mots.

Alors seulement pourrais-je peut-être m'arrêter en un "point" plus précis. Le mien. Mon identité.

Merci d'être vigilante. Et de le dire. Oui, le courant passe.

Edgar,

Je crois très fort à l'élan. Pour moi, le point de départ, le point ancien... est une chose primordiale. Tout autant que le point d'horizon. (hihi, c'est parce que je viens de lire le texte de Balila, je dis "point" partout).

Merci

Et un sourire,

Poser un regard neuf sur soi. Ou se projeter dans ses rêves. Ta lecture est touchante.

Henri,

Mon cher Henri...

(c'est marrant de répondre à un vieux texte)

Ely,

Un chant profond, tu dis. Merci.
et bien sûr... la porte vers le rêve est toujours majestueuse. Passe quand tu veux, mon loup.

Belvis,

"y aller de son plongeon"... je fais un petit coucou à Voulzy et je te réponds :

"on peut plonger dedans... on peut songer devant". L'intensité, en tout cas, est la même.

Ben,

Oui, la foi est une grande chose. Je crois. Personnellement.
J'irais même au-delà du "mouvement"... je dirais "moteur". Je ne dirais pas "le chemin", je dirais "l'origine".

C'est important de dire le mot "foi" dans un com sur ce genre de texte.

Merci tout le monde.

Féfé.

[GUILLAUME Alain]

ah ben j'aime beaucoup quand tu "lâche les chiens"
on sent que ca été ecrit d'un seul jet
ca part ,ca barre sans "trop se poser de questions"
ceci est valable pour ton autre dernier texte

[Félice]

ah ben j'aime beaucoup quand tu "lâche les chiens"
on sent que ca été ecrit d'un seul jet
ca part ,ca barre sans "trop se poser de questions"
ceci est valable pour ton autre dernier texte

Je vois. Les textes les plus anciens seraient donc... sur un chemin plus intuitif ?

Venant de toi, Alain, le com me touche. C'est une chose.
Il me permet aussi, comme avec Balila, de réfléchir. Thanks !

Féfé.

[GUILLAUME Alain]

Je vois. Les textes les plus anciens seraient donc... sur un chemin plus intuitif ?

Venant de toi, Alain, le com me touche. C'est une chose.
Il me permet aussi, comme avec Balila, de réfléchir. Thanks !

Féfé.

justement,reflechis pas trop!et evacue...

[Icefull]

Ah Félice... ça m'a manqué de ne pas faire un tour sur tes écris.

Un p'tit com, pas bien différent des autres, mais pour te dire combien ce texte m'ouvre une porte dans cet univers ; qu'en dépoussièrant cette âme, la mienne se lave.

Merci pour ce jet d'écriture absolument délicieux !

[Félice]

Merci à toi, Icefull.

Ton retour est une bonne chose.

Félice.

[balila]

Balila,
Ben... ah la la encore. Tu as remonté celui-ci aussi...
...

La multiplicité des points... Merci à toi...

(pas encore lu ton commentaire sur mon texte, j'y cours...)

Et j'ai beaucoup ri, sur ce point là :

Tout autant que le point d'horizon. (hihi, c'est parce que je viens de lire le texte de Balila, je dis "point" partout).

balila

[Félice]

Alain,

Oui, oui... je sais. Mais j'aime tellement ça, réfléchir...
Merci de l'attention que tu me portes.

Balila,

La multiplicité... oui. Tu sais, je veux surtout parler du style, de l'identité d'écriture. J'essaye beaucoup de choses différentes. Et figure-toi que je culpabilise parce que je crois que mon style à moi, pour finir, c'est celui qui me demande le moins de travail.

Cependant, le texte dont je suis la plus fière est celui qui m'a forcée le plus à un travail d'écoute et de...

pffff... Balila, c'est compliqué "le travail poétique"... et puis qu'est-ce qu'on entend par "travail" ?

Quant à ta dernière remarque : oui, je crois qu'un texte porte un écho comme n'importe quelle note de musique. Et parfois... on est encore coloré de ce son quelques moments après la lecture. Après ton texte... j'ai mis des "points" partout.

Hihi.

Jaguar.

[Ramiel]

Très joli et très ardent. Mais peut-être rappelant le commentaire théologique. Sur le fond, je suis prêt à partager les idées, mais je continue à considérer qu'un poème ne doit pas mettre les idées en avant. Ton texte, Felice, illustre mon idée selon laquelle la poésie est le refuge des croyants, chassés de partout ailleurs. Eh bien, on peut trouver de la poésie athée, pourquoi pas ? Et en plus, il n'est réellement pas criminel d'être croyant, et donc, il faut songer à reprendre une place en fait légitime ailleurs.

[Félice]

Sur le fond, je suis prêt à partager les idées, mais je continue à considérer qu'un poème ne doit pas mettre les idées en avant. Ton texte, Felice, illustre mon idée selon laquelle la poésie est le refuge des croyants, chassés de partout ailleurs.

Un com très interessant, Ramiel.

Il n'y a pas d'idée au sens propre du terme dans ce texte. Ce sont simplement des mots très, très intimes, posés là.
La poésie est le refuge des croyants... ça c'est une idée. Une idée très belle. Très.

Quant à la place de celui qui croit... c'est un tout autre débat. Parfois sociologique, parfois spirituel.

Oui, un com très interessant. Merci.

Félice.

[Artemisia]

Felice je trouve cela magnifique.
Quel beau souffle.
Quelle belle clef
Pour ouvrir le monde
Au spirituel !

Artemisia

[Nobody's perfect]

La pureté, Féfé, ton texte est beau, atteindre cette perfection, savoir se laver de tout, pour ne plus qu'être, un être pur, le vouloir vraiment, car tout ce que nous sommes est encombrement.

J'ai beaucoup aimé ce texte, comme beaucoup d'autres émanant de toi.

Kisss Féfé

[Joséphine]

Ton poème aux images si fortes me fait un peu penser à une Révélation décrite avec une réelle densité d'émotions. C'est trés beau et cela résonne si fort en moi qui ai, il n'y a pas si longtemps, éprouvé les mêmes choses. La finalité et l'aboutissement de cette profonde paix intérieure reposant sur Dieu seul est bien cette constatation, cette évidence pleine d'espérance dont tu as fait le titre de ton poème "A Présent, Je Peux Vous Aimer Tous"
Amitiés
Joséphine

[Félice]

Arté,

Une clef... oui.

D'ailleurs, j'ai besoin d'une clef pour un truc qui m'occupe sur un texte de Maud... t'as pas une idée ?

Elysa,

Ben... ben... ça c'est du com !
Ta lecture est très appréciable. Attentive.

Et l'encombrement... c'est le mot exact.

Joséphine, c'est le même horizon que nous regardions alors... toi quand tu as lu, moi quand j'ai écrit. Précisément.

Jaguar.