Jump to content


Jakolarime's Content

There have been 137 items by Jakolarime (Search limited from 28-April 23)


By content type

See this member's


Sort by                Order  

#364130 Un Pays

Posted by Jakolarime on 23 December 2006 - 12:47 AM in Salon de publication principal

Citation (baltazarts @ Dec 22 2006, 11:41 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Mon pays ce trouve
à l extremité de l europe,
Isolé par cette puissance Espagne,
par cette grande France,
il nous reste la mer...
C'est une fin en soi,
avec ses draps de vagues.

Quand j'arrive dans mon pays,
je me dis,
ca y est je suis arrivé ,à la fin de l europe,
à la fin du monde,
un monde fait d hommes aux larges sourcils.
mais cette fin n'est qu' un debut,
un debut de voyage,
qui nous tient debout,
mais tout n'est pas resolu,
tant de choses à faire,
dans mon pays.
cest le centre de la terre,
ma terre ,
que je voudrais tant vous faire decouvrir...


Seu país está bonito. Seu país está orgulhoso e corajoso. Trouxe tanto a nós, e para o mundo também. Gostou da simplicidade e do refinamento do seu povo, e do som melodioso de seu idioma, que tao queria conhecer e falar melhor. wink.gif
Jklrme



#363600 Un Bâton Sur Le Mur

Posted by Jakolarime on 20 December 2006 - 01:22 AM in Salon de publication principal

Citation (J.P @ Dec 20 2006, 12:47 AM) <{POST_SNAPBACK}>
En ce lieu prisonnier le dur tympan du mur n’écoute plus les rêves
plus les cris
plus les songes
Seuls
quelques bâtonnets griffonnés à la craie sont signe du temps qui passe
que le peu d’espace tue
Un carré de lumière que rayent les barreaux
mon crâne sur le carreau
si tondu se résume
Glas
l’inégale geôle
Voilà que quelques doigts que je voudrais mégots
sournoisement
je consume
Face à l’incertain temps, pour seul paysage
un trou de rats au mur
J’écrase mon visage
Ô sourde cloison
m’entends-tu caresser à main nues
les méandres connus de tes pavillons lourds ?
Nos noces macabres
immaculent d’une main qu’on ne peut tendre
un plaisir solitaire
accroupi
je m’écroule
embrassant la paroi
la nuit aux lendemains que je ne peux défendre…


Ce texte est d'une force étonnante ! Cette hypallage puissante ("ce lieu prisonnier "), au milieu des ces images ahurissantes mais si parlantes ("En ce lieu prisonnier le dur tympan du mur" - un superbe alexandrin, d'ailleurs, dont le rythme se retrouve, clandestin et insistant, dans tout le poème :
En ce lieu prisonnier le dur tympan du mur
N’écoute plus les rêves, plus les cris, plus les songes
Seuls quelques bâtonnets griffonnés à la craie [...]
Voilà que quelques doigts que je voudrais mégots
Face à l’incertain temps, pour seul paysage
Un trou de rats au mur, j’écrase mon visage
[...] M’entends-tu caresser à main nues les méandres
[...] Un plaisir solitaire - accroupi je m’écroule
embrassant la paroi
La nuit aux lendemains que je ne peux défendre…
)
Et cette image inversée, si puissante :
Un carré de lumière que rayent les barreaux

Bref, il faudrait tout citer plusieurs fois !
Je suis enchanté. Bravo. Voilà de la vraie Poésie.
Merci

Jakolarime, admiratif.



#363040 Trois Anges (essai 2)

Posted by Jakolarime on 14 December 2006 - 11:07 AM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 14 2006, 09:48 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Il y a donc beaucoup de choses à jeter dans cette prod de Felice ! LOL

Je n'ai pas dit cela, et je ne me le permettrais pas, d'ailleurs. Tout auteur est maître absolu de ce qu'il veut jeter ou garder.

Citation
Pas étonnant qu'un spécialiste en gestion des déchêts vienne ici faire un ménage de salubrité publique ! Re LOL

Re-objection, votre Honneur ! Je suis un expert juridique salarié d'une entreprise oeuvrant dans l'environnement dry.gif Non mais.

Citation
Rassure-toi, Jaguar, le prof a dit un truc sympa, t'as remarqué :
les règles poétiques, on peut toujours s'asseoir dessus !

Oh mais on dénature à tour de bras, par ici ohmy.gif Primo : il n'y a pas de "règles poétiques" (manquerait plus que ça !). Secundo : les règles prosodiques ne sont impératives que pour ceux qui veulent bien les respecter. Tertio : je ne suis prof de rien. Seulement un peu curieux (et, assurément, plutôt "légaliste", par déformation professionnelle, sans doute).

J'ai tenté de présenter (de façon sans doute trop brève, et lacunaire) quelques règles de bases de la PROSODIE (j'y insiste). Mais il y aurait d'intéressants commentaires à faire, à mon avis, au plan poétique. Nous entrons là dans un domaine presque entièrement subjectif, où le commentaire est à l'évidence beaucoup plus passionnant que de "compter des pieds avec ses doigts", ou gloser sur le sexe des rimes.

Jakolarime



#363233 Trois Anges (essai 2)

Posted by Jakolarime on 14 December 2006 - 11:38 PM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 14 2006, 01:13 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Hola, Messire Jacques ! Tudieu, vous voilà bien prompt à chevaucher monture, faire claquer votre heaume, et foncer lance baissée et la bannière au vent !

Aucun problème entre nous, Paname smile.gif smile.gif
Mais comme mes critiques à l'égard du texte n'étaient pas toutes positives, j'ai voulu m'assurer qu'aucune dérive ni aucun excès ne pouvait provoquer chez Félice un découragement injustifié.
Je crois que ce désir un peu maniaque d'exactitude relève largement, de ma part, de la déformation professionnelle. sad.gif
Amitié,
Jklrme

Citation (Félice @ Dec 14 2006, 08:16 PM) <{POST_SNAPBACK}>

Je suis ravi que tu prennes mes observations avec bonne humeur et compréhension, dans l'esprit même où je me suis permis de les formuler. Je suis toujours à ta disposition, en message public ou privé, pour t'aider si tu en éprouves le besoin.

Citation
Hihi... même si :
"Le poème ci-dessus commenté revèle, de la part de l'auteur, une large méconnaissance des règles de la métrique, ainsi que de celles relatives aux rimes (masculines, féminines - disposition : rimes plates, croisées, embrassées)"
... ne nous avance pas beaucoup... parce que ça, on le sait depuis le début !

Je ne suis pas tout à fait d'accord... Après des critiques ponctuelles et spécifiques, je crois (en bon pédagogue ?) qu'il n'est pas inutile de synthétiser mes remarques pour souligner les domaines sur lesquels doivent , s'il le désire, porter les efforts du sujet apprenant. rolleyes.gif
Citation
La troisième version devra être meilleure.
J'en suis convaincu.

Jklrme



#362990 Trois Anges (essai 2)

Posted by Jakolarime on 14 December 2006 - 12:35 AM in Salon de publication principal

Citation (Félice @ Dec 10 2006, 07:52 PM) <{POST_SNAPBACK}>
TROIS ANGES


Nos hivers battent là, pendant que mourir naît
Partout dedans nos yeux d’enfants qui s’engourdissent

L’ange sur les collines, rabat in extremis
Ce vers comporte 13 syllabes
extremis (rime masculine) ne peut rimer avec "engourdissent" (rime féminine)

Des grappes tièdes de chair contre nos gués
Ce vers comporte 11 syllabes
gués (é fermé) ne peut rimer avec naît (è ouvert) - mais rimerait avec nez (é fermé)

Il déplace les pierres de ses vertes lueurs.
ce vers comporte treize syllabes - de plus, "pierreu" à l'hémistiche est à éviter

L’autre, aux oreilles éclatées de l’harmonie
la césure est mal placée (l'autre aux oreilles é//clatées de l'harmonie)

Promise, cherche des rivages pour que meurent
la césure est mal placée (promise cherche des//rivages pour que meurent)
meurent (rime féminine) ne peut rimer avec lueurs (rime masculine)

Bientôt l’effroi serré qu’enflent nos démentis
démentis (rime masculine) ne peut rimer avec harmonie (rime féminine)

S’avance le dernier, pattes criblées d’épines
Il porte jusque dans l’au-delà, les morceaux

Recousus de nos rêves : épaule clandestine
ce vers comporte 13 syllabes (à cause de la liaison obligatoire : de nos rêves-zépaule clandestine)

Singulier unisson d’un instant surhumain
Les anges bâtisseurs saccagent nos tombeaux,
Erigent des espoirs sur nos vides défunts.
Ce tercet ne comporte aucune rime masculine.

Les remarques ci-dessus relèvent de la prosodie pure. Chacun est libre de s'asseoir dessus, car la poésie est, à mon avis, d'essence supérieure aux règles de forme.

Toutefois, à mon avis encore, on a toujours intérêt à respecter strictement ces règles dès lors que l'on choisit d'adopter une forme fixe de poème, ou un mètre défini. La longueur d'un alexandrin ne se négocie pas, et les règles de la métrique sont quasi absolues. Il suffit de les connaître et de les appliquer, ce qui implique des sacrifices (par exemple, foutre en l'air un vers qu'on aimait bien, mais qui se refuse absolument à entrer dans le moule des douze syllabes).

A propos de syllabes, il est bon de savoir que le terme de "pied" est considéré par la plupart des grammairiens comme impropre en prosodie française . Ce terme s'applique exclusivement à la poésie classique grecque ou latine, les pieds sont des mesures rythmiques comportant un nombre variable de sons brefs ou courts (ils se nomment, par exemple : le dactyle, l'iambe, la trochée, etc.). Il convient donc de parler de "syllabes" et non de pieds.

Le poème ci-dessus commenté revèle, de la part de l'auteur, une large méconnaissance des règles de la métrique, ainsi que de celles relatives aux rimes (masculines, féminines - disposition : rimes plates, croisées, embrassées).
De même, l'arrangement des rimes dans le poème n'est pas conforme aux règles applicables au sonnet : deux quatrains à rimes embrassées identiques : ABBA ABBA (alors que nous avons ici ABBA - rimes embrassées ok - CDCD - rimes croisées irrégulières, et non identiques à celles du 1er quatrain), puis deux tercets comportant, pour le premier deux rimes plates, pour le second deux rimes croisées : CCD EDE (alors que nous avons ici EFE GFG). De plus, les rimes doivent être alternées (masc/fém, ou fém/masc) ce qui n'est pas le cas pour les deux tercets.

Tout ceci n'empêche pas le poème d'être agréable à lire, et de révéler, chez l'auteur, un vrai sens de la poésie (ou en tout cas, un vrai désir d'accéder à un monde poétique).

Persévérance, donc, et bon courage.

Jakolarime



#362970 Trois Anges (essai 2)

Posted by Jakolarime on 13 December 2006 - 11:46 PM in Salon de publication principal

Citation (socque @ Dec 11 2006, 03:40 PM) <{POST_SNAPBACK}>
balila, je me permets d'amender un peu ton propos :
"Il-dé-pla-ce-les-pie-rres-de-ses-ver-tes-lueurs" comporte bien 12 syllabes si on prononce "lueurs" en une seule, ce qui ne me paraît pas aberrant (j'ignore si c'est autorisé en prosodie classique).

Lu-eur doit se lire en principe en deux syllabes. Il y a diérèse étymologique, car lueur vient de lucor, dérivé de lucere : la présence de la consonne "c" entre les deux voyelles dans l'étymon latin implique la diérèse.

Citation
Je ne compte moi non plus jamais "ées" pour deux syllabes, j'ignorais même qu'on devait le faire. Cela me paraît exagéré, parce que quand dit-on "ai-mé-es", par exemple ? J'ai l'impression qu'à la prononciation, ça rendrait le vers comique !

le groupe "ées" ne se lit jamais en deux syllabes en fin de vers. Mais il est vrai que les puristes évitent de placer "ées" ou "ée" à l'hémistiche lorsqu'il est suivi d'un mot commençant par une consonne. Pour autant, il ne se lit pas en deux syllabes.



#363385 Trois Anges (essai 2)

Posted by Jakolarime on 19 December 2006 - 12:26 AM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 18 2006, 06:16 PM) <{POST_SNAPBACK}>
J'ai bien noté les "rolleyes".
Cependant, cet extrait de ton comm. me confirme, et je répète que pour moi c'est un compliment, que l'Education Nationale est bien passée avec toi, au bon vieux C.C., à côté de la chance de compter un excellent pédagogue.


En fait, les hasards de ma vie ont fait que j'ai enseigné pendant un certain nombre d'années. D'abord, étant étudiant, j'ai pendant 4 ans assuré mon argent de poche (et un peu plus) en donnant des leçons (français, math, anglais). Puis j'ai effectué mon service national comme coopérant "culturel" en qualité de professeur de français dans un établissement secondaire à Dirré-Daoua, Ethiopie, pendant 16 mois. Enfin (toujours sous le charme de l'Afrique ?), j'ai exercé les fonctions de répétiteur pour le compte d'une grande entreprise de travaux publics auprès des enfants du personnel français expatrié en Afrique du Sud et au Nigéria (3 ans). Puis je me suis marié, et ma carrière a pris son cours "normal", celui du juridique correspondant à ma formation universitaire.
J'ai beaucoup aimé ces périodes d'enseignement, bien que je les aie exécutées en "amateur", n'ayant suivi aucune formation pédagogique.
Jklrme



#362886 Toi Paris , Je T'ai Dans La Peau...(i)

Posted by Jakolarime on 13 December 2006 - 04:40 PM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 13 2006, 02:32 PM) <{POST_SNAPBACK}>
[i]Toi, Paris, je t’ai dans la peau !


Très belle évocation poétique dont je partage l'émotion, moi banlieusard né intra muros.

Jakolarime



#362826 Temps_de_saison

Posted by Jakolarime on 13 December 2006 - 11:21 AM in Salon de publication principal

Citation (socque @ Dec 13 2006, 06:51 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Je n'ai jamais aimé l'hiver ni le printemps,
Ploie, geins, sous l'été lourd, mais admire l'automne,
La saison aigre-douce où parfois l'on s'étonne
D'un rayon émoussé, jauni, intermittent.

Le vent souffle en bourrasque, enjôleur, affrétant
Dans son sillage fou des feuilles. Il plastronne !
On a dit qu'il tournait en ronde monotone,
Je le sens violent, vif. Un sacré sacripant.

Vive l'air qui surprend, va, secoue, virevolte,
Et la pluie saccadée qui crache comme un Colt !
Dans ma vie sans relief soudain l'instant advient...

Tonnerre et blancs éclairs au sein de journées d'or,
Dans d'âpres soubresauts la nature s'endort...
À ma cyclothymie répond ce temps de chien.

Très joli sonnet, socque !

Je mettrai un double dièse biggrin.gif sur les deux derniers vers du premier quatrain, et sur le dernier tercet qui, du point de vue des images, me semblent forts et riches. Et sur l'ensemble, qui est très plaisant. Un simple dièse sur cet hardi "sacré sacripant" qui peut amuser. dry.gif

S'il fallait mettre des bémols sad.gif , ils iraient :
1. au 2e vers, 1er quatrain, où l'omission du pronom personnel ("je", je suppose), outre qu'elle manque de justification grammaticale, obscurcit un peu le sens (on cherche un peu qui peut ployer et geindre sous l'été lourd... "Je geins sous l'été lourd, mais j'admire l'automne " aurait peut-être suffi ?).
2. au vent qui souffle en "bourrasque" au sing. (mais je comprends bien que le pluriel mettrait en péril la métrique, et ajouterait un "bourrasque-z-en-douceur" peu gracieux - il faut savoir parfois faire des sacrifices...)
3. au Colt, bien trop masculin pour rimer régulièrement avec virevolte
4. à l'absence de rimes féminines au dernier tercet.

Mais tout cela n'est que broutilles au prix du plaisir que j'ai pris à lire ce sonnet, que je garde.

Jakolarime



#363767 Saudade

Posted by Jakolarime on 21 December 2006 - 12:10 AM in Salon de publication principal

Citation (poetique33 @ Dec 20 2006, 09:16 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Tu étais d'un pays, que je ne connaissais pas
Mais parce que c'était ton pays, je me suis mis à l'aimer
Tu parlais trés souvent de cette terre où tu aimais rêver
Tu aimais la plage, et la fraîcheur de ses étés
Saudade, c'est ce que tu disais, quand tu rentrais en France
Saudade, c'est le mal du pays, le mal de ton pays

Moi j'aimais te regarder, tu éblouissais ma vie
Tant de fois j'ai osé te rêver, tu étais si jolie
Tant de fois le matin, quand je me promenais
Je pensais à ce pays, alors je suis partis
Tu étais introuvable, jai pensé tout de suite à ton pays
Quand je suis arrivé, quel mal m'a pris
Pas celui de mon pays, non
J'avais le mal de toi, tu manquais à mes nuits

Dans ton pays, sans ton sourire, je ne m'y plaisais pas
Mais quand tu étais là, ton pays me semblait le plus beau
Tu disais que par ici les étoiles dansaient et le soleil chantait
Mais tu ne savais pas que partout où tu allais
les étoiles dansaient car c'est toi qui les faisaient danser
Le soleil quand à lui chantait l'éclat sublime de ton regard
Mais comme tu étais ravis de croire que c'était ton pays
J'étais heureux pour toi

Quand tu en étais l'héroïne, mes rêves étaient si beaux
Chaques larmes de ton corps, me chaviraient le coeur
Il sortait de ta bouche, tout les plus jolies mots
Parce qu'il était de toi, Saudade était le meilleur
Une poussière d'étoile est tombée sur mon coeur
Une poussière d'étoile, qui avait un grand coeur


Espero que isto lhe desse a idéia para aprender o idioma português do Brasil?
Obrigado pelo poema lindo !
Jakolarime



#361424 Rêve D'amour

Posted by Jakolarime on 05 December 2006 - 12:45 AM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 4 2006, 06:54 PM) <{POST_SNAPBACK}>
T'inquiète, c'est que du vent...

J'en ai bien l'impression  blink.gif

A part ça, une idée pour les rimes ? (mon petit jeu n'a pas pas l'air d'enthousiasmer les foules sad.gif )



#361082 Rêve D'amour

Posted by Jakolarime on 03 December 2006 - 01:55 AM in Salon de publication principal

(Un sonnet gratuit à qui devine sur les rimes de quel poème a été écrit celui-ci)
Rêve d’amour


Lorsque au bord de l’étang, songeuse et décoiffée,
Courbée à la façon des narcisses penchants,
Sur le miroir des eaux tu invoques la Fée,
Les korrigans ravis surgissent de leurs champs.

Ils viennent, transportés d’allégresse suprême,
T’admirer presque nue… Ils crient : « Nous triomphons
Quand tu es parmi nous, toi qui seule nous aime,
Toi dont nous connaissons les sentiments profonds ! »

Jacassant, ils s’assoient tout au long de la rive ;
Ils éclatent de rire, et se moquent parfois
De ton air trop sérieux, ou de l’humeur pensive
Où te plonge soudain le bruissement des bois.

Maudit soit ce jour où, rêvant sur ton rivage,
J’ai cru te voir trônant au cœur des pampres verts !
Depuis que j’ai sombré dans cet amour sauvage,
Mon beau songe en allé met mon cœur de travers !

Jakolarime © 30 mai 2006



#361224 Rêve D'amour

Posted by Jakolarime on 04 December 2006 - 01:12 AM in Salon de publication principal

Citation (vent @ Dec 3 2006, 08:39 PM) <{POST_SNAPBACK}>
- tout simplement " des esprits korrigans " et mes acrostiches qui ne sont pas à elles.

Je ne comprends pas blink.gif  blink.gif
Pourriez-vous m'expliquer le sens de ce commentaire ?



#362022 Réponse D'oscar Wilde, à Jakolarime, Esq., Antiquaire, Passage Des Panor...

Posted by Jakolarime on 08 December 2006 - 12:12 AM in Nouvelles

Ah ! Vous ne connaissez pas votre bonheur, vous autres, antiquaires, gens de boutique et de commerce, préoccupés de choses mortes et concrètes !…

Le soin méticuleux que vous mettez à manipuler vos reliques vous tient, sans doute, à l’écart du tumulte du vivant, du désordre de l’humain dans lequel nous, artistes, sommes plongés, et qui nous nourrit !

Vous l’avouerai–je ? Les regards importuns dont vous accompagniez, hier matin, mes faits et gestes, m’ont d’abord irrité. J’ai pris en mauvaise part vos œillades sournoises, lancées à l’abri de votre forteresse de meubles et de bimbeloterie, sous la cuirasse protectrice des verrières qui enserrent votre monde étriqué. J’ai même cru voir une curiosité malsaine dans votre insistance à scruter les gesticulations, que sans doute vous estimiez grotesques, d’une personne qui s’oublie dans le désarroi d’une trahison.

En vérité, je suis ainsi fait que lorsque j’aime, je ne me connais plus. Mon indifférence blasée – carapace obligée de qui évolue dans l’univers frelaté de la vie mondaine –, se craquelle lorsque le sentiment s’y insinue. Mais nul n’accepte volontiers que les faiblesses qu’il s’applique à cacher soient ainsi révélées, car trop rares sont les âmes délicates qui peuvent les surprendre sans les ébruiter, et s’en gausser en public.

Par je ne sais quelle intuition, j’ai fini par sentir, pourtant, que le regard que vous portiez sur moi était empreint de sympathie, et non de mépris. J’ai su que vous aviez deviné la nature de mes inclinations, et que loin de vous réfugier dans la facilité des préjugés hostiles, vous vous êtes, en percevant ma détresse, attaché à la considérer en elle–même, et à la partager avec compassion, sans en juger la source.

Votre bienveillance inattendue m’a fait chaud au cœur. Elle m’a consolé de la blessure creusée par l’insincérité de certains épanchements, qui ne brillent que l’espace d’une nuit, et meurent aux premières lueurs du matin.

Par interim, Jakolarime.
© janvier 2004



#362107 Question Toute Bête

Posted by Jakolarime on 08 December 2006 - 02:30 PM in Arts poétiques

Citation (Jakolarime @ Dec 8 2006, 12:47 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Je n'arrive pas à inclure de fichier image dans mon message. Le lien doit-il obligatoirement être un lien extérieur vers le web ? (c'est à dire, un lien interne vers un fichier sur le DD ne fonctionne-t-il pas, comme j'ai l'ai cruellement expérimenté ?).
Merci d'avance à celle ou celui qui me fournira une réponse intelligible à mes faibles moyens.
av_10046.jpg

J'ai tenté l'essai, et le mode "Fichiers joints" semble fontionner. J'ai, pour ce faire, "activé le Mode guidé" smile.gif

Merci du conseil smile.gif A la première occase, je le tente.

J.



#362028 Question Toute Bête

Posted by Jakolarime on 08 December 2006 - 12:47 AM in Arts poétiques

Je n'arrive pas à inclure de fichier image dans mon message. Le lien doit-il obligatoirement être un lien extérieur vers le web ? (c'est à dire, un lien interne vers un fichier sur le DD ne fonctionne-t-il pas, comme j'ai l'ai cruellement expérimenté ?).
Merci d'avance à celle ou celui qui me fournira une réponse intelligible à mes faibles moyens.



av_10046.jpg

J'ai tenté l'essai, et le mode "Fichiers joints" semble fontionner. J'ai, pour ce faire, "activé le Mode guidé" smile.gif



#361664 Péripatétisme

Posted by Jakolarime on 06 December 2006 - 02:20 AM in Salon de publication principal

Citation (Alba @ Dec 5 2006, 05:56 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Bonjour Jakolarime

je suis lasse de recherche
serait-ce le 5, 8 & 9 ?
j'aimerai que tu me décomposes STP
à te lire merci,
dans l'attente, j'ai tenté de remanier.. à suivre

J'arrive après la bataille : tout a été dit (et fort bien).
Pour le vers "Son minois émacié d'un cuisant célibat", j'avais d'abord considéré que é-ma-ci-é et cu-i-sant conduisaient à 14 syllabes. Mais, vérification faite, seul le mot "cuisant" relève de la diérèse étymologique (cuire vient du latin cocere, ou coquere, donc présence d'une consonne ["c" ou "q"], ce qui justifie la diérèse - alors que émacié vient de emaciare, absence de consonne, donc pas de diérèse étymologique). De plus, en poésie moderne, on a tendance à être plus coulant sur les diérèses. Donc, au plan de la métrique, le vers en question peut obtenir son diplôme d'alexandrin.



#361549 Péripatétisme

Posted by Jakolarime on 05 December 2006 - 05:45 PM in Salon de publication principal

Citation (Alba @ Dec 5 2006, 05:00 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Poème de 12 vers de 12 pieds


Promotion (pour ceux qui lisent avec les oreilles)
12 alexandrins, dont 1 de 14, et 2 de 13 syllabes ! rolleyes.gif

Et en plus, c'est dou-t-a entendre ! wink.gif

J.



#362029 Préludes

Posted by Jakolarime on 08 December 2006 - 12:57 AM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 7 2006, 06:16 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Malgré un léger bémol sur l'avant-dernier mot (que je trouve...hors-sujet)

ça, c'est ce que me disent souvent ceux qui n'y étaient pas...(et ils étaient nombreux laugh.gif )
Citation
, il n'y a encore ici que du tout bon...
Bravo.
N'a pas vieilli en 14 ans...il est vrai qu'avec un thème pareil...le risque est faible !
Amitiés
Pan'm

Thank you so much...

JKLRME

Citation (LisAbelle @ Dec 7 2006, 04:12 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Délicatement écrit.
Amicalement.
Lisa.

Merci, Lisa.

J.



#361942 Préludes

Posted by Jakolarime on 07 December 2006 - 03:10 PM in Salon de publication principal

Préludes

 
Un regard enfiévré, initiale caresse,
Fait de la chambre un temple et du lit un autel.
Ce cantique muet de l’érotique messe
Lance la liturgie de l’office sensuel.
 
Mes mains effleurent ton visage ;
Tes doigts visitent mes cheveux
Premiers frissons du doux orage
Des attouchements voluptueux.
 
Anxieuses de marquer toute terre conquise
Nos lèvres éperdues se cherchent en tremblant.
Leurs feux changent soudain en brasier la banquise,
Mille fois séparées, mille fois se soudant.
 
Ô langue folle, âpre volute,
Ô merveilleux affrontement !
C’est moi en toi en cette lutte
Du tout premier envoûtement.
 
Au milieu de ce train d’ondes enchanteresses
Nos mains gagnent encor des sites inconnus,
Molles chairs s’érigeant en raides forteresses
Sous les fins vêtements où elles s’insinuent.
 
Soit qu’ils enserrent ou bien pénètrent
Nos mains sont chienne, et nos doigts loup
Annonçant l’heure où nos deux êtres
S’engloutiront je ne sais où.
 
Ma bouche accueille enfin ce que j’offre à ta bouche,
Capte l’aigre bouquet de saveurs épicées
Qui flotte obstinément à l’entour de la couche
Où pulsent doucement nos deux corps inversés.
 
Tambour sensible et voile tendre
Nos peaux amorcent la fusion
Où toi et moi allons nous prendre
En la perverse communion.

Jakolarime © novembre 1992



#362106 Préludes

Posted by Jakolarime on 08 December 2006 - 02:23 PM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 8 2006, 07:33 AM) <{POST_SNAPBACK}>
(...)Si tu écris "pervers", c'est que tu voulais bien écrire "pervers", évidemment.

Bien vu cool.gif

Tu auras sans doute remarqué qu'il en faut plus qu'un décompte de syllabes pour me contraindre à écrire ce que je ne veux pas dire, ou à taire ce que je veux dire (un rimeur est une gigantesque bibliothèque de synonymes)... Enfin - soyons un peu plus modeste et réaliste - je m'y efforce ! Foin des "chevilles" et autres "rimes pour les yeux".

J.



#362030 Projet Martien

Posted by Jakolarime on 08 December 2006 - 01:07 AM in Salon de publication principal

Citation (jkounine @ Dec 6 2006, 03:53 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Plus loin sur la route il y a une ferme. Ils ont peut-être des cigarettes. Cela fait trop longtemps que je marche. J’ai besoin d’une cigarette.

C'est rêche. Coupant. On s'y voit. Bravo.
J.



#362889 Plaisir Animal

Posted by Jakolarime on 13 December 2006 - 04:47 PM in Salon de publication principal

Citation (Alba @ Dec 13 2006, 03:54 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Bois ma peau Soufrière d'un plaisir carnassier

Décharnes-en le muscle en perles d'ecchymose

Écarlate tes mains au fiévreux jeu guerrier

Et sous le tipi bleu, soûle-moi d'apothéose !

Mais c'est torride, ça !
Excellent. (j'en ai un dans la même veine, mais je le publierai plus tard car je crois avoir dépassé mon quota pour aujourd'hui).
Jklrme



#361554 Photos En Inspiration, Poésies En Soupir

Posted by Jakolarime on 05 December 2006 - 05:57 PM in Arts poétiques

Citation
Mes poésies sur photos


Jolis poèmes et belles photos. Bravo.



#361945 On_se_bouge

Posted by Jakolarime on 07 December 2006 - 03:21 PM in Salon de publication principal

Citation (Paname @ Dec 6 2006, 08:10 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Chiche !  Yeah !!  Wow !!!

C'est parti (si j'ose m'exprimer ainsi...)
Citation
(j'affine ma recherche : prof...d'anglais peut-être...?)
Pas de réponse souhaitée...sinon "ça s'rait pu du jeu" !

Toujours perdu. Mais je l'ai presque dit dans mon CV sous le vieux saule...

J.