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Pour Que Rien Ne S'efface


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2 replies to this topic

#1 captaim

captaim

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  • Tlpsien+
  • 2 posts

Posted 30 March 2006 - 11:19 PM

Pour que rien ne s'efface



A l'age féroce

Quelques plumes d'ange versées

Au dossier des bicyclettes folles



Ici dure rien ne bat



La belle envolée que voilà

Sous mon oeil de secours

C'est une ballade sans retour

Dans l'audelà de là



Tendres démons alentours

Nos derniers fracas

Avant l'ultime parcours et plouf!

Nous n'en reviendrons pas



Si même la terre tousse

Et le ciel se grime

Du jaune des rires

Au gris des mines



Tu n'y verras que du bleu:



Pour la joie de la pluie

Percer les nuages

La moiteur des maladies

En heureux présage

C'est l'amour fiévreux

Qui se donne à l'orage



L'informe de la ville incline

A la droiture

Des arbres tranchés,

Ce sont les restes de ton coeur

Son éternité en abrégé



Pierrot de la lune

Au creux de tes songes prend garde!

La nuit renarde consume

Tes relents d'aile.



Rien ne vient

Que ce qui vas venir

Je ne tiens rien

Que mes yeux droits ouverts dans

La nuit de l'amour

Je meurre jusqu'à la voir frémir



Je suis le jour où

Rien ne viendra

Que ce qui doit venir



De l'art alors sans allures

Je voyais les voyelles dévoyées

Les ailes affolées de mercure

Et la bouche enfin bée des noyés



Quelques éclats de sel en asomption

Et nous marchions sur l'eau



Toute douleur bue

Toute joie endurée

Il fallut aimer l'embûche

La lancinante cruauté des points suspendus

Et la seule porte de feu



Démuni devant l'étendu il faut

Quitter la console des mots

Où tout se joue,de l'humilité du sapin

A l'étrange préssentiment du poêle

Et jusqu'à la fin des fins

L'amour éraillé qui nous appelle



Et nous sortirons des livres!



Après l'embrasement

Quelques malheureux couacs

Et l'indicible mélancolie:

L'inondation de la paix.



Et ma gouverne s'épuise au beau matin

La toute promise qui se tient

Dans la barbarie de ton rêve là

Où se fixe la croix de notre fin

La pleine lumière nous convie



Une larme de sang

Pour que la colombe blanchisse

Les deux mondes à notre chevet



L'amour en pluie de plume

Et jusqu'à ces fruits trop murs

Qu'à peine je mords et hum!

Le jus qui s'en coule

S'enroule à mon arbre reverdi:



L'aube balbutie son aubade

C'est dans la blessure

Une larme sur

Un grain de blé.



Mais la marée encombrée nous ramène

En présent ses futs et ses faits

Des fleurs fanées en rappel

Pour ne pas y sombrer...



Triste sire ravale ta peine

Tu n'éviteras pas les pierres de l'oubli

La foule en liesse s'y enfante

Autant que ta peau les aime



S'il faut qu'elle danse

Sur les castagnettes ardentes de la poésie

Ma main d'après minuit

Eteindra tout commentaire



Quand tout sera réavalé

Sous la blancheur de l'avalanche

Le serpent bouclera sa ronde

Et nous dormirons dans son nid

Avant que l'aigle ne fonde sur l'oeuf

Au plein azur de midi



Au coeur sombre du vacarme

Dans le gouffre des hordes

Jusqu'à l'invisible marée de la mer morte



De rares corbeaux sous des soleil en feu et pan!

A l'autre versant de l'eau

La femme infuse et l'arche me traverse



Au feu des lentes métamorphoses

La joie rouge derrière les portes closes

C'est l'amour en braise



La folie moulue fait lever la pâte

Et l'inquiétude dort près du feu



A celle qui se lamente

Voici un ciel sans accroc

A tous ceux qui déchantent

Voilà un silence où reverdir

Sous le regard de la terrible compassion



Victoires et défaites

S'enchevêtrent et se défont

Restent au chevet

L'ange fidèle

Et quelques malheureux fantômes



Sans roi pour m'enprisonner,alors

Sur la nappe des foules

S'ériger en quoi?et roule

Le vif de ton sang



Le commun des maisons tangue

Jusqu'au ras des campagnes

Le fou prédit la profondeur des lames

Et ma langue prend feu



O marin tout enténébré

Par ton désir d'étoile

Ta sombre éternité fit luire

L'ardeur du ramoneur



Avant de sombrer

Dans la liqueur du verger

La seule rigueur de ton mat

Emut les Saintes Maries



O marin des marinades

Toute voile dehors

C'est ici qu'il faut s'ancrer.

#2 Charlie

Charlie

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  • TLPsien
  • 1,128 posts

Posted 31 March 2006 - 12:12 AM

Il me semble bien que c'est la première fois que je croise tes mots captaim. J'ai aimé l'atmosphère à la fois lourde désenchantée étouffante de ce texte où pointent quand même quelques lueurs incorrigibles d'espoir...
Au plaisir de te relire
Charlie

#3 heloise

heloise

    Héloïse

  • TLPsien
  • 13,745 posts
  • Location:Paris 11e

Posted 31 March 2006 - 08:57 AM

UP

Car je connais cette écriture
Et que j'aime
Nonobstant les coquilles




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