Ce fleuve pour stagner dans une eau marécageuse,
et chaude et chaude jusqu'à te sentir engloutie
lentement, lentement.
Un fleuve de goudron tiède visqueux
s'accroche aux aspérités de ta peau.
Lourd et pesant, il t'entraîne sourde aux réalités,
l'instinct en devenir, l'instinct en passeur d'eaux sauvages.
Noire de fantasme,
une ligne à suivre au travers les branches luxuriantes,
fanées.
Tu ne les vois qu'à quelques mètres
devant,
cachées par des filets de vapeurs jaunies.
Ces branches humides courent sur l'échine de tes impressions,
tentant d'infiltrer d'électrochocs le silence massif du fleuve,
ton fleuve.
Elles éraflent ta peau,
rappelle-toi
souviens-toi.
Cette sueur collante s'imprime dans les vêtements,
un poids à l'abdomen et cette huile cette chaleur.
Et le regard urgent jeté en pâture.
A lécher des figures noires aux rythmes de mots étrangers.
Ce fleuve... ce fleuve se prélasse de toi,
consomme-le.
NoMorgan - février 2006
Eraflures, Et Fleuve.
Started by NoMorgan, Feb 15 2006 03:54 PM
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