Tremblant du grand froid, je berce dans mon ventre
L'infâme planche à clous et ses râclures profondes,
M'arrachant aux abois dénichés en plein centre
Et mes aisselles se trempent et les blessures abondent.
Scrutant le grand large, je sonde dans ma tête
Les sirènes morphiniques et leurs chants captifs,
Enivrant mes vigies assoupies aux fumettes
Et mes oreilles persiflent des acouphènes fictifs.
Rêvant au grand jour, je traîne dans mon coeur
La charrette des bleus attelée aux oeillères,
Refusant les glissades sur le cul des rancoeurs
Et mes yeux me sourient, moi, l'enfant né d'hier.
Je veux vivre en dehors de la grande angoisse,
J'ai assez survécu...
Les Sirènes Morphiniques Et Leurs Chants Captifs...
Started by belvis, Aug 06 2006 01:53 PM
5 replies to this topic
#1
Posted 06 August 2006 - 01:53 PM
#2
Posted 06 August 2006 - 02:01 PM
j'aime jusqu'au dernier vers.Troublant....!
#3
Posted 06 August 2006 - 08:05 PM
Tout ce qu'il faut porter de soi pour aller encore,
Tout ce qu'il faut de force pour laisser derrière soi
Ce noeud qui s'accroche à la corde, parfois...
J'aime beaucoup les méandres de ce texte, Belvis.
Si je peux me permettre, "Je veux vivre en dehors de la grande angoisse", me parait presque superflu, mais c'est juste mon impression bien sûr. Ou alors est-ce "la grande angoisse" qui me gène, je ne sais pas.
balila
Tout ce qu'il faut de force pour laisser derrière soi
Ce noeud qui s'accroche à la corde, parfois...
J'aime beaucoup les méandres de ce texte, Belvis.
Si je peux me permettre, "Je veux vivre en dehors de la grande angoisse", me parait presque superflu, mais c'est juste mon impression bien sûr. Ou alors est-ce "la grande angoisse" qui me gène, je ne sais pas.
balila
#4
Posted 08 August 2006 - 08:27 AM
ALMADOR,
Merci de t'être arrêté-là.
J'aime bien le trouble.
Il interroge.
Surfin-bird,
Toi-même, tu parles d'âme,
de coeur et de corps.
Tu ne comprends pas...
Peut-être devrais-tu aller plus loin,
dans l'introspection...
Mais interviens, chaque fois que tu en as envie.
Merci.
Balila,
C'est exactement cela.
Vivre avec et vivre sans...
C'est ce que je ressens:
Ce boulet que l'on a traîné derrière soi pour avancer péniblement,
et que l'on veut porter plus aisément pour regarder devant .
Cette angoisse est ( ou sera ), c'est vrai, superflue,
mais de la coucher-là,
je la recense.
Restera-telle " en dehors " ainsi ?
Essayons. Histoire de vivre. Un peu...
Merci à toi.
Merci de t'être arrêté-là.
J'aime bien le trouble.
Il interroge.
Surfin-bird,
Toi-même, tu parles d'âme,
de coeur et de corps.
Tu ne comprends pas...
Peut-être devrais-tu aller plus loin,
dans l'introspection...
Mais interviens, chaque fois que tu en as envie.
Merci.
Balila,
C'est exactement cela.
Vivre avec et vivre sans...
C'est ce que je ressens:
Ce boulet que l'on a traîné derrière soi pour avancer péniblement,
et que l'on veut porter plus aisément pour regarder devant .
Cette angoisse est ( ou sera ), c'est vrai, superflue,
mais de la coucher-là,
je la recense.
Restera-telle " en dehors " ainsi ?
Essayons. Histoire de vivre. Un peu...
Merci à toi.
#5
Posted 09 August 2006 - 12:22 PM
Un texte finalement plein d'espoir. Belle écriture.
#6
Posted 10 August 2006 - 10:17 PM
carla,
exactement,
Il y a de quoi esperer...de soi.
exactement,
Il y a de quoi esperer...de soi.
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