Feu Et Eau
#1
Posted 08 October 2006 - 11:16 PM
Et de ma peau meurtrie par ses coups énervants
Montait une âcre sueur en volutes de brume
Que mes yeux asséchés poursuivaient en rêvant...
Le soleil me frappait comme on frappe l'enclume !
La mer était tout près, et sa fraîcheur d'agrume
Semblait inaccessible à mon corps pantelant !
Enfin j'allais vers l'eau, ses blancs embruns qui fument,
L'eau glauque où s'éteignait le feu étincelant.
La mer était tout près, et sa fraîcheur d'agrume !
...Car j'ai connu jadis la beauté de l'écume,
L'éclaboussement clair de la vague et du vent,
L'odeur de l'iode vif, le sel et l'amertume...
Plus rien jamais pour moi ne sera comme avant,
Car j'ai connu jadis la beauté de l'écume !
#2
Posted 09 October 2006 - 08:25 AM
Je dis que rien n'a changé. Simplement.
Merci, Socque.
#3
Posted 09 October 2006 - 11:21 AM
#4
Posted 09 October 2006 - 05:56 PM
Oui, il faut un poignet bien assuré pour écrire ainsi
#5
Posted 09 October 2006 - 07:37 PM
#6
Posted 09 October 2006 - 08:09 PM
Oh rien, juste un commentaire comme ça,
c'est que quand on écrit, jusqu'à nouvel ordre, le poignet intervient
Depuis quand tu te prends pour Diane Tell ?
Mais c'est bien, tu es en train de devenir très romantique ...
#7
Posted 09 October 2006 - 08:21 PM
Depuis quand tu te prends pour Diane Tell ?
Mais c'est bien, tu es en train de devenir très romantique ...
Et voilà, on ne va plus être copains ! Que vois-tu de romantique dans ce texte ? Nostalgique, oui, je ne dis pas...
#8
Posted 09 October 2006 - 08:25 PM
Dans le texte, rien.
Je parlais de "si j'étais un homme" la chanson de Diane Tell
#9
Posted 09 October 2006 - 08:28 PM
Parle-moi de Brassens, tiens :
"Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule,
Sauf le respect que je vous dois"
#10
Posted 09 October 2006 - 09:02 PM
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics ont des p'tites gueules bien sympatiques
(Moi ça m'va, c'est bien un peu romantique)
#11
Posted 09 October 2006 - 09:39 PM
Georges Brassens
Les croquants vont en ville à cheval sur leurs sous
Acheter des pucell's aux saintes bonnes gens
Les croquants leur mett'nt à prix d'argent
La main dessus, la main dessous
Mais la chair de Lisa, la chair fraîch' de Lison
Que les culs cousus d'or se fass'nt une raison
C'est pour la bouch' du premier venu
Qu'a le cœur tendre et les mains nues
Les croquants, ça les attriste, ça les étonne, les étonne
Qu'une fille, une fill' bell' comm' ça, s'abandonne, s'abandonne
Au premier ostrogoth venu
Les croquants, ça tombe des nues
Les fill's de bonnes mœurs, les fill's de bonne vie
Qu'ont vendu leur fleurette à la foire à l'encan
Vont s' vautrer dans la couch' des croquants
Quand les croquants en ont envie
Mais la chair de Lisa, la chair fraîch' de Lison
Que les culs cousus d'or se fass'nt une raison
N'a jamais accordé ses faveurs
À contre-sou, à contre-cœur
Refrain
Les fill's de bonne vie ont le cœur consistant
Et la fleur qu'on y trouve est garantie longtemps
Comm' les fleurs en papier des chapeaux
Les fleurs en pierre des tombeaux
Mais le cœur de Lisa, le grand cœur de Lison
Aime faire peau neuve avec chaque saison
Jamais deux fois la même couleur
Jamais deux fois la même fleur
Refrain
Le romantisme comme ça, oui ! Pour moi c'est l'anarchie au sens noble du terme...
#12
Posted 10 October 2006 - 08:35 AM
#13
Posted 10 October 2006 - 06:46 PM
#14
Posted 10 October 2006 - 07:33 PM
Georges Brassens
(...)
Le romantisme comme ça, oui ! Pour moi c'est l'anarchie au sens noble du terme...
Oui je comprends bien.
Mais on est là en pleine lutte des classes,
or la lutte des classes c'est un problème d'hier.
Les problèmes de demain seront différents : choc de civilisations et catastrophe écologique globale.
(dans les deux cas, aucun rapport avec le romantisme, et on s'éloigne de ton poème de plus en plus)
#15
Posted 10 October 2006 - 08:43 PM
Mais on est là en pleine lutte des classes,
or la lutte des classes c'est un problème d'hier.
Les problèmes de demain seront différents : choc de civilisations et catastrophe écologique globale.
(dans les deux cas, aucun rapport avec le romantisme, et on s'éloigne de ton poème de plus en plus)
Non, je ne crois pas que tu puisses réduire ce poème de Brassens à une dimension purement politique. Il chante d'abord l'individu(e ici) libre en dépit de tout, et d'abord de l'opprobre sociale...
C'est un thème qui revient souvent chez lui (cf. "La mauvaise réputation", par exemple). Ce n'est pas de la lutte des classes, il ne dit pas que Lisa va vaincre ces cochons de bourgeois ; elle les laisse vivre leur vie, simplement elle ne joue pas leur jeu. Mais il n'y a pas d'idée de lutte ! J'irai jusqu'à dire que tu fais un contresens en parlant de lutte des classes à propos de cette chanson.
#16
Posted 10 October 2006 - 08:46 PM
C'est le meilleur que j'ai lu de toi ma petite Socque
J'ai vraiment beaucoup aimé
Mais bon
Je ne saurais en dire davantage
C'est toi la spécialiste du com
Bien à toi
#17
Posted 10 October 2006 - 08:52 PM
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