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Escogriffe

Member Since 19 Nov 2006
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Topics I've Started

Miroir

21 November 2006 - 02:55 PM

Un miroir incertain,
Un miroir déformant,
Est-ce donc le matin ?
Ou le soir des amants ?!
Puis je regardais l'heure
Et pris par une peur
Regardais à nouveau :
C'était là une bête,
Un monstre, un chameau,
De fait, un mauvais poète [...] L'escogriffe.

Le Templier

20 November 2006 - 03:14 PM

Une sourde langueur emplissait le rivage, tandis que les sycomores semblaient se désaltérer du couchant. Les pas d’un cavalier se faisaient entendre et peu à peu apparaissait une silhouette, un cheval, harnaché, mais dont la selle était vide. Pourtant le cavalier était bien là, mais traîné sur le sol par un étrier. Mort peut-être il était. Ses yeux étaient fermés et son visage, couvert de sang. C’était là un combattant des croisades, un templier, reconnaissable à la croix rouge ornant sa tunique blanche. La fraîcheur du soir commençait à se faire sentir et notre homme reprenait ses esprits.

Qui suis-je ? Meurtrier ou l’arme de dieu ?
Les larmes m’ont quitté, depuis mon enfance
J'ai tué des sarrasins, ou vu tués de mes yeux,
Hérétiques brûlés, j’ai usé de violence.

Qui croire ? Dieu ? Non, il n’existe pas,
Sinon l’homme cruel tel qu’il est dans le monde,
N’aurait lieu d’exister, au moins d’être si bas.
Ici, rien que massacre et puis hécatombe.

Que fais-je ? Assassin, je tue les ennemis.
Ennemis de quoi ? Qui ? Et bien de la couronne.
Et du pape si saint, qui jamais ne s’étonne
D’être un faillible homme, une simple brebis.

Des bruits de galops se faisaient entendre. Apparaissait une troupe de sarrasins qui aussitôt chargèrent le templier et mirent fin à sa vie. La nuit maîtresse des lieux, éclairait par la Lune le corps gisant dans les vagues. Comme le symbole d’une éternité nouvelle, le cadavre semblait se fondre parmi les étoiles, et n’était plus qu’un astre.

Errances Marines Et Nocturnes

19 November 2006 - 04:56 PM

Le zéphyr attrayant soufflait seul sur le large
Tandis que les ramages dessinaient le lointain
C’était sur ces pages que s’écrivait la fin.
Ah ! Si sombre destin, qu’est ce triste voyage.

Silence ! L’heure tombait sur le large sillage.
Hécatombe ! La pluie effaçait le chemin,
L’aurore s’immisçait en astre sibyllin,
Puis dans l’horizon, la mer se faisait sage.

Un songe c’était là, le songe d’une nuit,
Quand rêvait le harem, loin de ce lourd ennui,
Quand l'instruit décrivait le passage vers l’île.

Et la neige tombait sur les mers immergées.
C’était là le regard, autrefois inutile,
Qui servait maintenant les nuits maculées.