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AnaTerre


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5 replies to this topic

#1 Ariel

Ariel

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Posted 28 May 2005 - 11:46 AM

AnaTerre

On allume des feux de paille dans les champs où la mort a semé ses ventres outrés. Sur les contreforts de l’attente, d’étiques parlements délibèrent le requis, prononcé, exécutable ; le jugement sans appel du silence.

Vents de ma Terre-Mère, ô mon absence, corps et voiles affalés par l’essouffle au bas d’une falaise de pierre où tailler sept cent marches d’un chemin

Le songe dirait à l’ascension son vertige, bien plus que sa conquête. - Il y rêva un jour sa propre énigme émergeant à la surface des eaux- Quelle remontée muette, buste ascétique et droit dans l’obscurité convoquée. A se retourner sur son passé il ne verrait marcher dans ses pas qu’un autre homme, de fascinantes empreintes, mais déjà étrangères. Cairns, dans la berce de l’hippocampe, où par l’abri d’autres fois pâturaient des troupeaux de tendre laine.
Les soubresauts élancent leurs comètes, gerbes de souvenirs, clous plantés dans la mémoire d’ombres claires sur le mur. Douloureuses ô vous, guenilles cavernicoles de l’oubli …
Et le chemin se tracerait entre les arbres et les idoles brisées. - Quelle vie emprunta le sentier vers le champ d’oliviers, effacée comme un battement d’ailes, passage de cendres et de laves ? - Aussi voie de parfums et d’agrumes. Le corps même finirait par y croire. Il saurait où poser les colonnes : « Ljus, ljus, ljus överallt ! ». Et d’autres hommes apprendraient des pères de leurs pères la voie haute des arches. On nettoierait les fresques de la colère jusque dans la couleur sombre des vêtements, et le temps ne laisserait que des murs de lumière.

Les objets que tu touchas portent encore ton ombre. Qui de nous a crié « - Laisse venir à moi la grande fraîcheur… ».

Dans la chute de la vivacité argentique il ne garderait sauf que le sépia d’un sourire délié des lèvres à l’aveuglé de soi-même, planté dans l’expectative de la sourdine, piano jouant l’immortel écho d’une question sans réponse, vocalise voltant ses pas glissés sur la verticale nue des murs. Les jours de marbre, où le dos se tourne vers la baie, l’image poserait là tes yeux, encor sur le visage de l’insomnie dans la fuite de chaque nuit, comme l’icône d’un sphinx disséquant à vif le creux glacé de la main


(Mai 2005)

#2 Raoul

Raoul

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Posted 13 September 2006 - 06:59 PM

...
(aaa)

#3 Zapiski id podpolia

Zapiski id podpolia

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Posted 13 September 2006 - 07:09 PM

Ca gere serieu en effet.

#4 Ariel

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  • TLPsien
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Posted 14 September 2006 - 12:06 PM

et merci pour les ...,
d'avoir ressorti ce texte à une bretelle si éloignée de son origine.


Pour les voyageurs,
-presque- tout se trouve dans la villa d'Axel Munthe,
en sautant par dessus la clôture des sentiers battus.


Simple ........

#5 Tyi

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  • TLPsien
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Posted 02 October 2006 - 10:31 AM

J'ai senti à la première lecture ma peau soulevée par un souffle d'air
frissons et maintenant léthargie,
Je n'arrive pas à partir, vraiment.
Juliette

#6 Tyi

Tyi

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  • TLPsien
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Posted 09 November 2006 - 11:18 PM

Oui encore,
J'aurais lu ainsi chaque jour et ton texte et celui 'limbes entrouvertes' de Eden avec le sourire de découvrir à chaque fois. moi et le texte. C'est étrange comme le temps (son temps) qui passe garde sourdement la mémoire de certains textes, comme le quotidien, battement de coeur, vous ramènent à eux.
Ben, je suis fan...




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