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Chenier1

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Quand l'étoile, blanche...

15 November 2005 - 07:21 PM

Quand l’étoile Blanche
S’agrippe à la branche
Pour y apercevoir
Si le ciel,de feu est rouge
Quand le lointain bouge

durant les soirs,
Nostradamus alors, qui livre
À la nuit, ses astres et son livre
Savant,
Sur le pied des collines,
joue les mandolines

Au vent ;
Déborah, qui lit un conte,
Car a minuit ce qui compte
Toujours c’est le temps,
Qui S’écoule avec son Prince
Des nuits et qui grinces

Des dents.
L'amant fidèle qui compare
Ce corps d’une beauté rare
Au grand jour,
Tirant sa ballade
De sa pensée malade

D'amour.
Mais voilà que dans l'ombre
Dans la nuit une ronde sombre
Ce fait,
et L'enfer de Dante, tout autour,
Tout immobile dans ce silence
Parfait.

Tous pendus de Grève,
Tout homme mort soulève
Son large front,
Tous submerger des havres
Comprimerons leurs cadavres
tout en cercle formerons.

Avec leurs âmes feues
joignant leurs mains bleues
évidées et sans os ;
Lui, qui si tranquille, chante
de sa voix touchante
Tous ses horribles maux.

Mais lorsque la lune de sa harpe,
Où vole une écharpe,
tout le monde se tait,
il voulait fuir. La danse
de mort qui l'entoure dans en silence
Parfait.

Le cercle de feu l'embrasse,
Sa vie s'entrelace
Place Aux morts,
Sa tête, meurtrie se brise
Sur une terre humaine grise !
Et ! Alors…

Venezia , la rouge...

15 November 2005 - 11:45 AM

Dans Venezia la rouge,
pas une embarcation qui bouge,
Pas un marin-pêcheur dans l'eau,
Pas un lanterneau.

Seul, s’appuya à la grève,
Le grand fauve soulève,
Sur un destin serein,
visage d'airain.

À côté de lui, par groupes,
vaisseaux et chaloupes,
identiques à des hérons
dormiront en ronds,

Sommeilleront sur l'eau douce qui fume,
Et croiseront dans la brume,
En délicats tourbillons,
Des papillons




Dans venezia la rouge
Pas un vaisseau qui ne bouge,
Pas un pêcheur marin dans l'eau,
Et pas un lanterneau.

Seul,  restera assis sur la grève,
Le majestueux lion qui soulève,
Sur un champ de vision serein,
Son corps d'airain.

Tout autour de lui, et par groupes,
Bateaux et chaloupes,
Semblable à ces hérons
Dormants en ronds,

Reposent sur le fleuve qui fume,
Et rencontre, dans la brume,
En délicats tourbillons,
Des myriades de papillons

L’astre de la nuit s'efface
Enveloppant son front bombé qui passe
Dans un cumulus étoilé
À peine demi voilée

De la sorte, la demoiselle- abbesse
De la Sainte ingénu rabaisse
Sa large cape avec ses larges plie
et c'est surplis.

Et leur palais ducal si antiques,
Avec leurs graves portiques,
Et leurs blancs escaliers
À l'égal des chevaliers,

Et des ponts en arc, et les rues,
Et leur triste statues,
Dans un golfe mouvant
Où frissonne le vent,

Tout se fait, avec des gardes
Aux grandes hallebardes,
Qui surveilleront sur les créneaux
De nos arsenaux.

Ah ! Désormais plus d'une
Escomptera , dans le flamboiement de la lune ,
Un peu de jeune muguet,
Les oreilles aux aguets

Pour la réception qu'on prépare,
Et plus d'une demoiselle, qui se pare,
Mettant devant leur miroir
Leur masque noir.

La jeune beauté sur sa couche embaumée,
Et son corps bien pâmé
Enlacera encor son amant,
En s'endormant ;

Et son amour deviendra folle,
Dans le fond de sa gondole,
Et  s’oubliera encor, en festin
Jusqu'au suprême matin.

Et qui, dans cette grande Italie,
N’ayant pas encore atteint, sa graine de folie ?
Qui en gardera dans ses amours ,
Le souvenir des plus beaux jours ?

Laissons-la encor, le temps et cette horloge ,
Au palais ducal du vieux doge,
Pour lui compter dans ses nuits
Tous ses longs ennuis.

Proposons de préférence, ma belle ,
Sur tes lèvres rebelles
Les milliers de baisers donnés...
Que je t’aurais pardonné  .

Proposons plutôt la beauté de tes charmes  ,
Essuyons tes douces larmes,
Lorsque tes yeux auront goûté
à la volupté !

Des myriades d'amours en papillons.
Qui est là et qui s'efface,
Couvre en leur front qui passe,
dans des nuages étoilés,  
à Demi voilés.

Ainsi, la demoiselle-abbesse
De la Sainte ingénu rabaisse
Sa cape aux larges plis
Sur son surplis.

Et les palais antiques,
Et les graves portiques,
Et les blancs escaliers
Des chevaliers,

Et les ponts, et les rues,
Et les mornes statues,
Et le golfe mouvant
Qui tremble au vent,

Tout se tait, fors les gardes
Aux longues hallebardes,
Qui veillent aux créneaux
Des arsenaux.

- Ah ! maintenant plus d'une
attend, au clair de lune,
quelque jeune muguet,
L'oreille au aguet.

Pour le bal qu'on prépare,
Plus d'une qui se pare,
Mets devant son miroir
Le masque noir.

Son corps sur sa couche embaumée,
L'amour si  pâmée
Enlace  encor son amant,
En s'endormant ;

Et, la folle,
Du fond de sa gondole,
S'oubliera dans son festin
Jusqu'au petit matin.

Et qui, dans cette grande Italie  
N'aura eu son grain de folie ?
Qui ne le gardera jusqu'aux amours
De ses plus beaux jours ?

Nous laisserons là cette vieille horloge,
Dans ce palais d’un vieux doge,
Et nous lui compterons ses longues nuits
De ces longs ennuis.

Je prêterais plutôt, ma belle,
Sur vos lèvres rebelles
Tous les baisers donnés...
Ou sois encore fut-il pardonné.

J'admirerais plutôt vos charmes,
Et j'implorerais toutes vos douces larmes,
Que vos yeux auront coûté
À votre languissante  volupté !

Le soldat, mort...

14 November 2005 - 08:50 PM

C’est une ouverture de végétation où chantonne une rivière
Empoignant follement les mauvaises herbes aux haillons
D’argent ; où le soleil pourpre, de la montagne fière,
Flamboiera : c’est un petit vallon ou mousse les rayons.

Un soldat très jeune, son regard fixe, et tête nue,
Et sa nuque baignant, dans l’herbe bleue,
Dort ; il est allongé dans l’herbe rouge, sous la nue,
Pâle dans son lit de verdure où le soleil pleut.

Les pieds dans les fleurs, il dort. Avec le sourire comme
Souriait cet enfant malade, il fait un somme :
La Nature, le berce chaudement : car il a froid.

Les saveurs de la guerre ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans ce soleil rouge sang, sa main sur sa poitrine
Paisible. Il a deux auréoles rouges sur le côté droit.

L'étoile, d'amour....

14 November 2005 - 04:09 PM

Ô qu'il me fut doux, le mal contagieux,
De ses plus beaux yeux, d'une beauté si pure ,
Voulue qu'elle rendit encore, sa plus belle nature,
Par les liens guéris de notre amour, insoucieux.

Quand je rompis l'étoile d'amour, j'étais si soucieux,
Encore des soupirs du ciel, que je n'en avais cure,
Certes, le ciel bleu d'azur,me fit un hommage gracieux
Moins encor, que jamais, fortunes ne durent :


Car ce regard, sur son visage, ressemble au regard du soleil,
De ma déesse, elle avait un certain mal d'amour vermeil,
Corps si gracile, pour que l'amour vienne à son secours ;


Aimez ou trop aimez, et je vois son corps à travers ce voile ;
Ainsi, elle courut vers moi, comme vers le ciel et les étoiles.
Là où la nature et l'amour l'appellent, et sa beauté suis son cours.

Profondeur, du ciel déserte ...

13 November 2005 - 09:43 PM

Toujours j’aimai cette profondeur du ciel déserte.
Horizon insondable aux étoiles lointaines, du firmament,
Qui cachait, à mon regard, cette vaste plaine de rêves,
Mais je demeurais là, contemplant un univers que j’invente.
Dans des espaces interminables. Au-delà même, du surhumain,
J’étais seul, dans ce silence profond, immobile comme la pierre,
Qui pour un peu, cette tranquillité me troublerait
Le cœur et l’esprit, en le percevant de la sorte,
Et le vent qui passe, caresse ces feuilles,
Silence dans une nature infinie, où je vais comparant,
À cet appel, et je me souviendrai encor, de l’éternité
Des saisons, qui seront mortes avec notre civilisation,
Et de celles, qui survivront encor dans leurs propres rumeurs,
Ainsi nous verrons dans cette immensité humaine, des
Pensées sombres, qui s’abîmeront, dans la douleur,
D’une mer colorée en rouge, alors je pourrai dire
Qu’il me sera doux, de plonger ainsi dans une mer éternelle.