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ALTAR

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ENCORE UN SONNET PAS ORIGINAL SUR LA SOLITUDE.

01 October 2005 - 02:44 PM

Le hasard, avare en heureuses surprises,
S’amuse à m’user par envie ou par ennui,
Me traînant sur ce chemin tout mouillé de pluie
Où tant de belles rencontres me méprisent.

Un crayon de soleil esquisse en mes deux yeux
L’éclat d’un diamant que mes larmes lapident
Quand viennent les moments mornes et silencieux.

Mon corps inanimé aux traits insipides
Abrite un cœur inhabité. J’ai l’habitude,
Car l’amour est matrice de la solitude.

Reclus dans ma prison de chair rougissante,
Je m’enfuis enfouis dans la volupté divine
De mes rêves et de leur folie alléchante,
Pour nier la solitude qu’on me prédestine.

MON RECUEIL...

01 October 2005 - 02:37 PM

Mon nouveau recueil est enfin disponible, entierement gratuit, vous pouvez l'obtenir soit par mail soit sur http://www.20six.fr/...e-de-la-paresse ... 8)

Ce matin où j’ai bu le soleil…

28 May 2005 - 10:26 PM

Ce matin où j’ai bu le soleil
Seul nectar qui me rappelle la sève de tes lèvres
Et la sensation de ta peau contre la mienne
Ce matin où j’ai bu le soleil
Pour être une dernière fois ivre de toi

Ce matin où je restais là, immobile
Vide de tout mon corps, inutile
Regard plongé au loin mais qui ne voyait rien
Ce matin où tout était recouvert d’un voile
Troubles, les formes devenaient vagues et molles
Plus rien n’avait d’importance
Seulement ce bout de toi
Qui nageait dans ma tête

Ce matin où je pensais à toi
A duré toute une journée.

ENTRETIENS D’EMBAUCHE. (extrait de journal intime)

15 May 2005 - 09:15 AM

[Paris, mercredi 19 février 03]
    Avant d’aller à ce putain d’entretien, touts les symptômes de mon stress maximal étaient au rendez-vous ; j’avais beau me dire :  « putain ! qu’est-ce que t’en as à foutre ? Just don’t give a fuck ! Ce qui doit arriver arrivera… » Finalement je suis arrivé là-bas à quinze heure assez décontracté. Le quartier n’est pas mon endroit préféré (rue Livingstone, Paris 18)… Je n’ai pas eu à attendre longtemps à l’accueil pour voir M. P*** (« Pénis déformé » ?  « A peine formé » ?), un costard cravate mou puant le capitalisme à plein fouet qui me présente la société : Weill Boutique, une grande enseigne de prêt-à-porter féminin bourgeois qui sous-traite avec des pays de l’Est (bien qu’étant une enseigne française vendant en France, rien n’est fabriqué en France même…). Pose les questions à la con habituelles, pas un interrogatoire très poussé. Puis, autre entretien avec un chef et un responsable du service gestion des stocks.  Je ne retiens strictement pas les noms. Le chef a plutôt l’air sympathique mais il parle un peu bas, limite il marmonne. Il est né le même jour que moi (pas la même année…) et est allé au lycée Balzac comme moi. Le responsable de l’équipe à l’air de faire la gueule. Je suis le premier qu’ils voient. Je pense que les entretiens d’embauche sont une formidable démonstration de l’hypocrisie humaine : on fait tout pour paraître enthousiaste et intéressé par un poste qu’on sait merdique, nul à chier et non-constructif. En l’occurrence, je n’ai strictement rien compris à ce à quoi consistait le job. Je sortais des trucs du genre : « mmmh… ça à l’air intéressant… », « ça me paraît dans mes cordes »… Alors que je ne comprenais rien à ce qu’on me racontait !
Apparemment, ça c’est plutôt bien passé. Le chef me dit à la fin, qu’il marche au feeling et que j’ai l’air de le satisfaire, de convenir quoi. Doit me rappeler vendredi. J’aimerais bien trouver quelque chose de mieux, mais bon…

[Paris, vendredi 21 Février 03]
    Toujours pas de nouvelles de ces enculés de Weill Boutique !

[Paris, mercredi 9 Avril 03]
    Hier, encore un entretien de merde pour un boulot de merde chez Optic 2000. Malakoff, c’est loin et c’est le genre de banlieue déshumanisée qui ressemble plus à une ville industrielle et déserte… Cette fois, j’y suis pas aller avec le stress qui vient de la peur de tout foirer, mais plutôt le stress qui vient de « ça me fait grave chier d’y aller »… Et j’étais dans l’esprit : si j’ai le boulot ça me fera de la thune en plus, mais si je l’ai pas, tant pis ! Car le taf a l’air chiant et surtout des horaires de merde… Donc, après avoir poireauté pendant plus de quarante minutes, entretiens de merde (avec toutes les questions de merde qui va avec) avec une certaine Martine P*** qui n’a pas l’air très sympathique, mais qui est probablement très stupide… Puis, présentation du chef de service, un dénommé Stéphane, qui me demande si j’aime vraiment ça la préparation de commandes… J’ai répondu oui, mais faut vraiment être con pour me croire et encore plus pour poser une question de ce genre !… Mais bien sur, connard, c’est une vocation ! Quand j’étais petit et qu’on me demandait ce que je voulais faire quand ch’serais grand : astronaute ? Non m’sieur, ch’serais un grand préparateur de commandes !… Star de cinéma ? Non, non, ye veux un boulot de merde avec un salaire de merde qui paiera à peine les factures et la bouffe, et qui ne me laissera aucun autre loisir que celui de comater devant une télé de merde qui m’évitera de penser par moi-meme !… Abruti ! Putain ! Connard ! Double connard et triple connard ! ! !
Voilà, le seul truc de bien qui s’est passé hier, c’est que je suis rentré à temps pour voir « The Big One », l’excellent film de Mickael Moore… Et le seul truc de bien qui s’est passé aujourd’hui, c’est qu’il ne s’est passé aucune catastrophe, d’ailleurs il ne s’est rien passé aujourd’hui…
Il est 21h35, j’écoute l’album de Corporate Avenger, j’emmerde le monde, et il faut dire que le monde me fait bien chier lui aussi… J’attends la Révolution, Goddamn ! C’est quand qu’elle vient ? ! ?…


[Paris, dimanche de merde 13 Avril 03]
    Hier, reçu réponse négative de merde pour Optic de merde…