7 replies to this topic

[INFONTE]

La place, au centre des platanes, arrondissait sa scène
Et tout, de sa clairière d'air et de soleil,
Attirait le regard.
Dans le bocal confit de l'aprés-déjeuner, dimanche
S'éternisait. Des goûts de caramels
Enflaient au ciel.
Les feuilles mortes s'évaporaient en flots et filets
De fumerolles qui, folles, filaient
Dans les branches,
Vert sombre.
Dans l'orbe de cette géométrie les axes s'étaient
Aplatis à leurs extrémités et les forces
S'opposaient.
Les pieds dans leurs greffes de sol, des Titans
S'affrontaient, paumes à paumes,
Fascinés à rebours de Nord
Et de Sud.
Les souffles et vents, dans la poussée des fronts,
Aux couronnes de cornes, inspiraient
Leur effort en vertiges
Calmes.
Le bruit se dévorait et s'avalait jusqu'au moindre
Soupir, et sa bouche en mâchait des
Morceaux entiers.
Quand les murs,
Accablés de poussée, ont rompu, c'est
L'univers cassé qu'un dimanche a ainsi dégueulé.
Le tonnerre brâmait.
A gorge déployée, il hurlait son plaisir
D'être enfin délivré et vomissait sa joie en blocs.
Les vents mugissaient
Et faisaient remonter du cuir de la terre
Des relents de boue, mélés de pourriture séchée.
Les forces culbutaient
Du vertical vers l'horizontal. Le chambard
Renversait de cul sur tête les tables et les chaises.
Aux frontières rondes
De la place endormie, les herses levaient
Des angles droits, hors leurs griffes et leurs pointes.
Les feux s'éteignaient
Et leur odeur crâmait l'odeur âcre des
Anciennes fumées, maintenant envolées, avalées.
Dimanche s'implosait,
La bouche pleine de confettis violets.
Il bondissait, riait, jouait dans les flaques bleu marbré.
La place, au centre des platanes, arrondissait sa scène
Et tout, de sa clairière d'ors aliénés,
Attirait le regard.

L'orage était passé.

[Carla.]

Une belle ambiance reconstituée là.

[INFONTE]

Non Carla,
Vous ne m'avez pas compris.
Il ne s'agit pas d'une ambiance.
C'est une
Souffrance.
Merci de votre lecture,
Toutefois.

[Raoul]

dure étude
amitié
(a.)

[(cloud)]

oui, une apocalyspse intérieure (?)
j'aime,

[aglaé]

Quand le poète pleure
les gens disent : "c'est joli"
et le poète pleure beau.

[INFONTE]

Aglaé,
votre douce ironie est pertinente avant même d'être impertinente.
Cloud et Raoul ... et les gens ... vous liront ... peut-être ...
Hein ! Quel couple infernal que celui de l'écrivant et du lecteur, n'est-ce-pas ?
Je ne pleure pas.
Je n'aime pas cela.

Cloud, Raoul, merci de votre lecture.

L'insensible Infonte

[.ds.]

Pas mieux qu'aglé mon cher Ami
et il fait bon de se reposer sous tes vers
à l'ombre des platanes

y voir des confettis

Bien tranquille

Bisous