La friche.
#1
Posted 18 May 2005 - 07:28 PM
La voilà qui crépite, maintenant
S’écrase et coule sur le carreau
Dehors est gris, deux ombres se pressent
La pluie
Le presque-noir, tout est luisant
Ca rebondit à présent
Le caniveau est un torrent
Tu me manques déjà…
Les rafales font des ondes
Le reflet des réverbères vacille un peu
La mer… Elle doit être échevelée
Furieuse
Si les vents tournent noroît, sans ce vacarme, je l’entendrais
Où es-tu
Ton départ laisse une friche
L’écrin est vide, mais plein de tes signes
Le bol carré où brûle l’encens
Et ton tableau, soleil
Une coupe de fruits, incongrus
Une bougie bleue, le pain mal coupé
Et ton tableau, la paix
Un menu de ce qui ne se mange pas
Un poème
La pluie emmène la fumée du cigare
Le poids du silence m’oppresse, m’écrase
Je m’entends même parler, mais la réponse n’est.
Et ton tableau, deux traits rouges
C’est étonnant, il y a une trace de main sur le drap
Je range la boîte, presque vide…
Tiens… Deux cheveux longs, sur la brosse…
Hauteur
#2
Posted 18 May 2005 - 07:56 PM
Un instant j'ai cru que j'étais avec toi dans la maison sur la Lande bretonne seul avec la pluie et le bruit de la mer. Belle image.
AMITIES SERPEN
#3
Posted 18 May 2005 - 09:04 PM
nostagique, beau, tendrement triste...
A mitiés et belle vie à toi Hauteur
#4
Posted 19 May 2005 - 05:41 AM
Peut-être vaut-il une chevauchée sauvage sur les neiges éternelles
Et tes ailes m'emporteront sur des terres encor'
Inconnues
#5
Posted 19 May 2005 - 06:29 AM
pour les offrir à nos mémoires en jachère...
De douces évocations dans vos mots Hauteur,
posés là simplement,
comme on goûte chaque jour un parfum,
une image...
Avec délicatesse,
en prendre soin parcequ'ils sont les derniers témoins...
balila
#6
Posted 19 May 2005 - 08:03 AM
amitiés.
#7
Posted 19 May 2005 - 09:53 AM
Un instant j'ai cru que j'étais avec toi dans la maison sur la Lande bretonne seul avec la pluie et le bruit de la mer. Belle image.
AMITIES SERPEN
Bonjour Serpen,
Content de vous avoir emmené dans mes songes...
Amitié
Hauteur
#8
Posted 19 May 2005 - 10:58 AM
La voilà qui crépite, maintenant
S’écrase et coule sur le carreau
Dehors est gris, deux ombres se pressent
La pluie
Le presque-noir, tout est luisant
Ca rebondit à présent
Le caniveau est un torrent
Tu me manques déjà…
Les rafales font des ondes
Le reflet des réverbères vacille un peu
La mer… Elle doit être échevelée
Furieuse
Si les vents tournent noroît, sans ce vacarme, je l’entendrais
Où es-tu
Ton départ laisse une friche
L’écrin est vide, mais plein de tes signes
Le bol carré où brûle l’encens
Et ton tableau, soleil
Une coupe de fruits, incongrus
Une bougie bleue, le pain mal coupé
Et ton tableau, la paix
Un menu de ce qui ne se mange pas
Un poème
La pluie emmène la fumée du cigare
Le poids du silence m’oppresse, m’écrase
Je m’entends même parler, mais la réponse n’est.
Et ton tableau, deux traits rouges
C’est étonnant, il y a une trace de main sur le drap
Je range la boîte, presque vide…
Tiens… Deux cheveux longs, sur la brosse…
Hauteur
La friche... Terre noyée
La voilà qui tombe, à présent
Ruisselant sur le pare-brise
Le ciel est sombre, les phares éblouissent
La pluie
Tout est néant, la route brille
Ca glisse maintenant
L’autoroute est un océan
Tu me manques tant...
Le déluge fait un mur tout autour
Les réverbères surveillent si je m’échappe
La plage du Casino… doit être déserte
Abandonnée
Si je pouvais, je ferais demi-tour
Que fais-tu
Ton absence me jette dans un désert
Mon âme est dépouillée, le paysage plein de toi
Mes cheveux sentent l’encens
Ce tableau, l'aimes-tu autant que moi...
Mangeras-tu les fruits du marché, tu n’en manges jamais
La bougie doit être allumée, le pain sera dur demain
L’as-tu accroché déjà...
Un week-end d’amour, la pluie redouble, des larmes
Ton bijou sur ma peau...
Ce camion roule vite, derrière un brouillard
Le moteur grogne, j’ai mal, mes mains ont ton parfum
La radio m’agace, je me force, je t’entends me dire
Dans le rétroviseur, vers toi, un trait de feu au loin, avant l’orage
Une banane sur le siège passager, je n’ai pas faim
La carte routière peut être rangée
Tiens… Elle est restée pliée sur Nous…
NadyMary
(17/05/05)
#9
Posted 19 May 2005 - 11:00 AM
#10
Posted 19 May 2005 - 11:06 AM
Un texte comme je les aime.
Merci pour votre spontanéîté.
Mille excuses pour la friche laissée ici... Mister Bug à encore frappé !! :oops:
MCCVC
La Petite Chose en pensées
#11
Posted 19 May 2005 - 08:44 PM
Vous dire à tous deux que je suis très émue serait bien peu de choses...
Certains auront pu voir, qu'en un style "contemporain", vous excellez tout autant que là où parfois, ils vous trouvent ringards !
Pour moi, ces poèmes sont des chefs d'oeuvre, car je m'y noie, dans un Océan d'amour...
Dame Erre, qui se retire, sur la pointe des pieds...
#12
Posted 19 May 2005 - 09:27 PM
balila
#13
Posted 20 May 2005 - 12:39 AM
Vous dire à tous deux que je suis très émue serait bien peu de choses...
Certains auront pu voir, qu'en un style "contemporain", vous excellez tout autant que là où parfois, ils vous trouvent ringards !
Pour moi, ces poèmes sont des chefs d'oeuvre, car je m'y noie, dans un Océan d'amour...
Dame Erre, qui se retire, sur la pointe des pieds...
balila
Mes Tendres Amies,
Ne vous éloignez pas, restons à papoter,
Ici le parc est grand, nous n'allons nous gêner,
Votre présence manquerait aux promenades,
Et mon coeur serait le désert de vos tirades.
Notre preux Chevalier su parler à ses Dames,
Sans qu'il n'y eut à pleurer un quelconque drame,
Mes amies, trouvez ici ma main fidèle,
Allons près du lac cueillir les roses si frèles.
Amitiés tendresse :wink:
La Demoiselle Petite Chose
#14
Posted 20 May 2005 - 01:31 AM
Où le quotidien rejoint la poésie
Merci à toi Hauteur
Amitiés
Francis
#15
Posted 20 May 2005 - 03:06 AM
Protoss
#16
Posted 20 May 2005 - 06:32 AM
Hum je l'ai aimé
Beng
#17
Posted 20 May 2005 - 11:22 AM
nostagique, beau, tendrement triste...
A mitiés et belle vie à toi Hauteur
Minotaure,
Quand on finit par écouter, les bruits de son cœur, les bruits des petites choses de la vie, celle qu’on ne veut parfois écouter, alors les détails deviennent importants. Les observer, les décrire, devient un étonnement auquel j’ai imaginé me livrer.
Merci de votre commentaire,
Et longue vie à vous, poète.
Amitié
Hauteur
#18
Posted 20 May 2005 - 11:33 AM
Peut-être vaut-il une chevauchée sauvage sur les neiges éternelles
Et tes ailes m'emporteront sur des terres encor'
Inconnues
Très ressemblant à quoi, Douce Sarah ?
Mes ailes sont-elles assez grande, pour vous, pour qu'elles nous portent ?
Merci de votre commentaire, mon amie.
Amitié
Hauteur
#19
Posted 20 May 2005 - 12:03 PM
Amitiés,
Béa
#20
Posted 20 May 2005 - 12:08 PM
#21
Posted 20 May 2005 - 12:44 PM
Je suis touchée car je n'imaginais pas que ma réponse puisse réveiller de tels commentaires... ma réponse n'est que l'ombre du texte initial... souffler par un vent d'inspiration des plus simples.
Je suis d'accord avec toi, Marygrange pour souligner que notre cher Hauteur sait faire passer ce qu'il veut de ses ressentis, tant en vers qu'en prose...
Quelle chance avons nous de savourer ses écrits ici ! :wink:
Amitiés tendresse
La Petite Chose dans l'ombre
#22
Posted 20 May 2005 - 12:45 PM
pour les offrir à nos mémoires en jachère...
De douces évocations dans vos mots Hauteur,
posés là simplement,
comme on goûte chaque jour un parfum,
une image...
Avec délicatesse,
en prendre soin parcequ'ils sont les derniers témoins...
balila
Douce Balila,
Parfois, laisser courir son esprit, voir ce que l’on ne voit pas,
Dire ce que l’on ne dit pas, c’est comme se réveiller avec une envie,
Et ne pas trop savoir laquelle… Mais une envie irrésistible…
C’est votre délicatesse qui est présente ici, dans vos com, et cela est du miel.
Amitiés, Hauteur
#23
Posted 20 May 2005 - 12:47 PM
Je me sauve alors... :wink:
Tendresse
#24
Posted 20 May 2005 - 03:27 PM
amitiés.
Merci d'être passé, Lacape.
PLaisir de vous voir.
Amitié
Hauteur
#25
Posted 20 May 2005 - 05:18 PM
Bisous toi
#26
Posted 23 May 2005 - 08:00 PM
La voilà qui tombe, à présent
Ruisselant sur le pare-brise
Le ciel est sombre, les phares éblouissent
La pluie
Tout est néant, la route brille
Ca glisse maintenant
L’autoroute est un océan
Tu me manques tant...
Le déluge fait un mur tout autour
Les réverbères surveillent si je m’échappe
La plage du Casino… doit être déserte
Abandonnée
Si je pouvais, je ferais demi-tour
Que fais-tu
Ton absence me jette dans un désert
Mon âme est dépouillée, le paysage plein de toi
Mes cheveux sentent l’encens
Ce tableau, l'aimes-tu autant que moi...
Mangeras-tu les fruits du marché, tu n’en manges jamais
La bougie doit être allumée, le pain sera dur demain
L’as-tu accroché déjà...
Un week-end d’amour, la pluie redouble, des larmes
Ton bijou sur ma peau...
Ce camion roule vite, derrière un brouillard
Le moteur grogne, j’ai mal, mes mains ont ton parfum
La radio m’agace, je me force, je t’entends me dire
Dans le rétroviseur, vers toi, un trait de feu au loin, avant l’orage
Une banane sur le siège passager, je n’ai pas faim
La carte routière peut être rangée
Tiens… Elle est restée pliée sur Nous…
Elle doit être arrivée
Demain n’est pas encore.
Le tic-tac emplit le silence, et demain sera pire, je le sens :
Lendemain de néant, et veille de l’infini,
Grand comme l’océan gigantesque
Le ronron du frigo dit de m’alimenter
Sans faim
Je regarde mes doigts qui ne caressent rien.
J’ai dedans le froid de dehors, un frisson
Et demain… Vaquer ?
…
Allez, pousser mon corps… Aller jusqu’à la chambre,
Avant d’ouvrir la porte, je sais quoi y trouver
Un petit chemisier qu’elle aura oublié
Et le lit dévasté
Ne pas ouvrir la porte
Si je m’allongeais-là sur le canapé vert
Regarder le plafond ?
Le tic-tac emplit le silence, et demain sera pire, je le sens…
Hauteur
#27
Posted 23 May 2005 - 10:19 PM
Cette écriture là vous va très bien Hauteur...
balila
#28
Posted 23 May 2005 - 10:21 PM
Emotion, de celle qui s'expime d'autant mieux qu'elle n'est pas dite.
Hauteur, Nady, chapeau!
#29
Posted 23 May 2005 - 10:36 PM
Vous dire à tous deux que je suis très émue serait bien peu de choses...
Certains auront pu voir, qu'en un style "contemporain", vous excellez tout autant que là où parfois, ils vous trouvent ringards !
Pour moi, ces poèmes sont des chefs d'oeuvre, car je m'y noie, dans un Océan d'amour...
Dame Erre, qui se retire, sur la pointe des pieds...
Dame Erre,
Bonsoir ma Dame.
Votre émotion me touche.
Mais n’ayez crainte pour ceux qui me trouvent ringards :
Aucun d’entre nous ne peut prétendre plaire à tous.
Et fort peu me disent ouvertement ringard, finalement, au vu du nombre important de ceux qui doivent le penser.
Signe que les poètes sont plus tolérants qu’on ne veut bien le dire parfois.
Merci de votre sensibilité, et surtout, d’écrire si bien, ma mie.
Hauteur
#30
Posted 23 May 2005 - 10:39 PM
balila
Douce Balila,
Merci d'être là, ma Dame.
Et d'avoir laissé votre empreinte...
Amitié
Hauteur
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