Qui frappe encore avec sa tête
Bien malgré vous.
De votre conduite familière
Je ne fais que monter mes vers,
J’en rie beaucoup.
J’suis cette saloperie d’poète
Qui se pense de vos silhouettes,
De vos faux pas
Formatez bien votre jeunesse
Que vos belles images caressent
Forgeant l’anonymat.
J’suis cette saloperie d’poète
Qui pantone votre air de bête,
Sans foi ni loi…
Si vous ne trouvez pas ça drôle
Quand j’en étrille à coup de viole,
Je ne vous retiens pas.
J’suis cette saloperie d’poète
Qui vous balance son ère de faites,
Pour bercer quoi ?
Un semblant de vie qu’on vous impose
Dans une société qui s’expose
De fausses joies.
J’suis cette saloperie d’poète
Qui de vous ne s’inquiète
De votre aveuglement sans fin.
Celui dont les mots pètent
A vos faces de marionnettes,
En vos peaux, commun.
J’suis cette saloperie d’poète
Qui emmerde les rois de la baguette
Qui battent la mesure de vos vies.
M’accorder à votre diapason m’effraie,
Si rien qu’en pensées je vous suivais,
Je ne tiendrais qu’en folie.
J’suis cette saloperie d’poète
Qui mettra œillet à sa quête
Contre vos orties sanglantes.
Criant vos douleurs sourdes
Qui emplissent ma gourde
D’une veine désirante …
J’suis cette saloperie d’poète
Qui fracture vos emplettes
De mots forgeront.
Vous qui émondiez la culture
A coups de bouillon de parjure
Sans rémission.
J’suis cette saloperie d’poète
Qui d’un rien vous enlettre
De cette encre fertile.. .
A nous les saloperies de poète
En nos écrits se reflète
Une peste de raison, fragile.
15/11/05 O.J.