Douloureuse telle la douleur énorme
Qui creusait en ma distance les maux,
Ce soir, comme ces mots et ces sceaux,
Je creuserais un autre écart, quand l’œil
Du monde sangloterait aveugle le deuil,
Quand le pendu noircirait dans sa mort,
Pour en inhumer tes envies et tes efforts.
Tu ne volerais ni l’effort ni sa distance,
Sans ailes, pour reprendre encore l’anse
Du passé qui n’était pas dans sa tombe,
Et tu ne retrouverais ni aide ni jambes,
Pour faire encore le chemin de la nuit,
Jusqu’à l'aurore que tu attendais aussi,
Où fleurissaient tes intuitions et l’envie
Pour faire un cœur à ton âme, assouvie.
Toi ! La dernière larme de tout un amour,
L’unique témoin sur mes longs parcours,
Ce soir, je viderais l’effort et le secours
D’un retour à ma saison et ses alentours,
Et au chemin, je t’assécherais, loin d’elle
Passionnément pour reconduire ma réelle
Intimité à son cœur à sa base et sa belle,
Forme que nulle reine n’aurait en son sel.
J’irais loin comme ce soir solitairement
Dulcifier mes peines et mes larmoiements,
Et où les ombres, les lueurs, et les fonds
Aussi reluisaient comme mes serments,
J'étoufferais quelques bâtardes lumières,
Pour en offrir à ma nuit une autre crinière,
Et je rayonnerais au monde des chimères,
avec toutes les clartés qui luisaient belles hier.
Toi ! Le regret, qui en ce temps se taisait,
Toi ! L’oubliée, qui, en sa tombe, creusait,
Chaque soir pour exhumer son âme brisée,
Comme toi, j’en avais fait, mais à l’opposée.
hamid khenat et dorothée et non mathieu et mouh.
Edited by Mithra, 26 November 2006 - 09:29 PM.