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Michel Demai

Member Since 05 Jan 2006
Offline Last Active Jan 07 2006 02:29 PM
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Topics I've Started

Elsa

07 January 2006 - 01:36 AM

Elle est couchée par terre, le museau sur les pattes,
S’ennuie de ne rien faire et l’oreille se gratte
D’une griffe rageuse en bousculant la puce,
Qui loin d’être peureuse, ne s’acharne que plus,
Se faufile en souplesse vers le ventre alléchant
Et reprend ses prouesses, piquant et repiquant ;
Alors se redressant en se tordant le cou,
Le chien, du bout des dents, joue le tout pour le tout,
S’arrache quelques poils mais n’y prend pas bien garde,
Se mort jusqu’à la moelle et du coup s’y attarde,
Se lèche les mamelles d’une langue vorace
Mais n’attrape pas celle qui fuit sans laisser trace ;
Soulagée néanmoins, elle s’affale à grand bruit,
A-t-on vraiment besoin, que soi, d’un plus petit ?
Elle voudrait s’endormir mais la faim la tenaille,
L’idée de s’engloutir trois livre de volaille
Germe dans son esprit comme une herbe mauvaise,
Les maîtres étant sortis, elle est toute à son aise
Et renifle les lieux dans ses moindres recoins
Sans pourtant trouver mieux que trois miettes de pain.
Alors baissant la tête, la panse résonnante,
Avale ses croquettes et ma foi, s’en contente,
Sur ce maigre dîner elle se recouche en rond
Et sans plus s’inquiéter elle s’endort pour de bon.

Noble chienne de race, le Golden Retriever,
Mais plus fine à la chasse qu’à garder la demeure.


Michel Demai.
10-12-2005
Leidschendam.
« Poèmes d’aujourd’hui – Elsa – »

La Vague

06 January 2006 - 02:11 AM

Surgie de nulle part, la vague est menaçante
Elle se veut léopard, affamée et grondante
Essayant au passage d’engloutir chaque chose
Elle se dresse de rage et se métamorphose
Devient monstre sanglant sans pitié ni pardon
Fait pacte avec le vent, lui demande un typhon
Il ne me reste guère qu’un morceau de tempête
Ferait-il votre affaire pour commencer la fête ?
Mais oui dit l’animal, se réjouissant d’avance
Et sa course infernale redouble de violence
Réveille Dame Nuit qui se couvre de sombre
Ne prisant pas le bruit qui trouble sa pénombre
Mais de l’obscurité la vague n’a pas peur
Portée par l’Alizé ne verse pas un pleur
Passant près des récifs, aperçoit l’ennemi
De son bec agressif lui dérober ses fruits
Vous allez regretter, dit-elle à l’intrigante,
De vous être posée au cœur de ma tourmente
Alors disant ces mots se soulève la bête
A vingt mètres des flots et s’abat sur la mouette
Mais croyant l’aplatir se fracasse le nez,
Et l’oiseau que d’en rire plutôt que d’en pleurer,
Sur la roche tranchante des gardiens de ces eaux
Et la belle arrogante disparaît dans les flots
Quand se lève le jour, constatant les dégâts,
L’ouragan, sans détours, s’est enfuit à grands pas
Et notre volatile qui se baigne à plaisir
Cligne de la pupille mais se garde de rire
Sachant mieux que personne que le vent tournera
Et que d’air à cyclone il y a moins d’un pas
De la vague en folie il ne reste à présent
Que quelques clapotis qui tremblent dans le vent.

Gardez votre terreur car elle ne sert à rien
Les mouettes n’en ont peur, les rochers encore moins,
On n’achète bonheur au commerçant du coin
Il dépend de l’humeur du vent, un beau matin.



Michel Demai.
6 octobre 2005 Leidschendam
« Poèmes d’aujourd’hui – La Vague – »

Fleur d’un jour.

05 January 2006 - 02:51 AM

Elle est née ce matin, apportée par le vent,
Venue du bout du monde, comme un grain de poussière…
A choisit mon jardin, pour faire en attendant
Que le soir ne retombe, provision de lumière.
Se chauffant les pétales aux rayons du soleil,
Elle savoure en silence un premier jour de vie,
Dansant, tant bien que mal, sous l’assaut des abeilles
Venues faire connaissance avec la tendre amie.
Non, je n’ai jamais vu de beauté si parfaite,
De formes si charmantes, ni de couleurs si pures,
Le souffle retenu, il faut que je m’arrête
Pour étudier la plante sous ses moindres coutures,
La trouve si jolie que j’en tombe à genoux
Lui caresse du doigt, et la feuille et la tige,
Et je suis bien surpris quand un parfum si doux,
Que je ne connais pas, me donne le vertige.
Mais il est déjà tard et le soir va s’éteindre,
Je m’absente un instant pour lui donner de l’eau,
Mais de mon arrosoir elle ne saurait se plaindre
Cueillie par un enfant qui s’enfuit en vélo.
J’en reste bouche bée, n’en croyant pas mes yeux
Mon unique trésor s’évade par les rues !
Mais cet écervelé n’en sera pas heureux :
Tombant comme un ressort dans les buissons pointus.
Moi, plus du tout fâché et riant à merveille,
Et lui, dans ses orties en appellant sa mère,
Il n’est point de péché qui jamais ne se paye,
Mais pour notre étourdi… La leçon sera chère.



Michel Demai.

18 novembre 2005
Leidschendam.
« Poèmes d’aujourd’hui – Fleur d’un jour – »

En l'année 2006

05 January 2006 - 02:45 AM

En l’année 2006
Si mes vœux s’accomplissent
J’aurai bonne santé
A boire et à manger
Et je m’endormirai
Dans un lit bien douillet

En l’année 2006
Si mes vœux s’accomplissent
J’aurai beaucoup d’argent
J’irai tout achetant
Et j’aiderai les gens
Qui n’en ont pas autant

En l’année 2006
Si mes vœux s’accomplissent
Je verrai que l’amour
Qui en vaut le détour
De magie fait le tour
Chaque heure et chaque jour

A l’année 2006
Je lève mon pastis
Et je souhaite en coulisse
Que mes vœux s’accomplissent.






Michel Demai.
02-01-2006
Leidschendam.
« Poèmes d’aujourd’hui – En l’année 2006 –»