Un dernier mot ... pour Douce Sarah
#31
Posted 28 December 2005 - 09:29 AM
C'est gentil d'évoquer Paulhan mais celui-ci n'aurait jamais cautionné un poème qui comportât le moindre poncif, celui de Voyageur en était tellement plein que, même en l'amputant des deux tiers, il en reste un bon nombre. Car excuse-moi Voyageur mais :
Un dernier mot, mot de douceur
Un dernier mot qui vient du coeur
Un dernier mot qui nous relie
c'est plein de bons sentiments mais nous sommes à 10 000 lieues de toute poésie, à commencer par celle de DS qui ne s'autorise aucune formule préconçue. Je suis toujours stupéfait de voir que la critique est perçue comme une insulte. Quant à la poésie, Sangréal, ce que je voulais simplement signifier, c'est qu'il y a quelque chose de ridicule à la personnifier comme tu fais. De ridicule et de malsain. C'est ce refus d'entendre toute voix autre que celle de la célébration et de la flagornerie qui pourrait (de loin, car enfin...) être assimilé à une forme de fascisme.
#32
Posted 28 December 2005 - 09:33 AM
Bien dit Sangreal.
#33
Posted 28 December 2005 - 10:15 AM
...
Toute voix autre? Tu appelles ça une voix ce que certains ont lançé à la tête de Voyageur? Enfin, quant à Jean Paulhan, évidemment il aurait été critique vis-à-vis de pas mal de poèmes publiés ici, y compris les vôtres. Il faudra vraiment que vous relisiez, méditiez, ou lisiez ( tout simplement) Les Fleurs de Tarbes et la pensée du cliché que l'essai développe: "Si banal soit-il, un lieu commun peut toujours avoir été réinventé. Sinon, ce n'est qu'un mot dont on use comme de tout autre mot et jamais notre pensée n'est plus libre que là: riches de sens pour les amants sont les lettres d'amour. Usuel ou non, le cliché est lourd certes, mais de pensée". Si l'essai commence par l'interdit: il est interdit d'entrer dans le jardin public des fleurs à la main, il se termine par : il est interdit d'entrer dans le jardin public sans fleurs à la main. " J'aimerais citer la dernière page de l'essai:
Que deux époux se voient engagés pour toute une vie, quelle contrainte intolérable. Pourtant ce qu'exigeaient deux amoureux avec force et dans leur vive liberté, c'était justement de s'engager pour toute une vie. Ainsi de la rhétorique ( et ses clichés): il se peut qu'elle donne à première vue le sentiment d'être une chaîne intolérable et froide. mais il dépend de nous de retrouver en elle, à chaque instant, la fraîche joie d'un premier engagement, où l'esprit accepte d'avoir un corps, et s'en réjouit et reconnaît que de ce risque, à chaque instant, lui vient toute noblesse et jusqu'à la dignité de sa découverte ou de son échange. On vit à l'entrée du jardin de Tarbes, ce nouvel écriteau : IL EST DEFENDU D'ENTRER DANS LE JARDIN PUBLIC SANS FLEURS A LA MAIN "
PS Une lettre d'amour parviendra bientôt à Paulhan: L'Histoire d'O (Dominique Aury=Pauline Réage)
Apprenez donc à lire Paulhan! Votre Terreur, comme les tigres de Mao ne sont que de papier eux aussi.
#34
Posted 28 December 2005 - 12:30 PM
Par ailleurs, je trouve assez indécent de me demander ce que je fais dans les toilettes de la poésie. Je lis, que voulez-vous ! j'aime lire aux toilettes. Le reader's digest, entre autres.
Enfin, je crois que Victor, Remo et moi avons chacun nos vies, nos philosophies, je les connais surtout par le biais des forums, nous convergeons surtout sur le refus d'une logique de célébration qui anime quelques fanatiques ici (prêts à nous traiter de fascistes à la moindre incartade, afin de noyer tout débat).
Le poème de Voyageur était mauvais. Moi aussi j'ai écrit des mauvaises choses, on me l'a fait remarquer et je n'en suis pas mort !
PS : j'aime beaucoup Paulhan, ce qui ne signifie pas que je suive ses préceptes... Les fleurs de rhétorique, personnellement, je leur préfère les pissenlits.
#35
Posted 28 December 2005 - 12:44 PM
Quant à la logique de la célébration, je la rejette tout autant que vous. Mais il y a une façon courtoise de le faire. Entre la célébration narcissique et béate et la violence du mépris, il y a place pour un débat plus serein. Quant aux toilettes, ce n'est pas moi qui ait abordé la question. Je réponds à un com qui traitait TLP de toilettes de la poésie.Voilà.
#36
Posted 28 December 2005 - 12:56 PM
#37
Posted 28 December 2005 - 01:16 PM
oh c'est pas si grave ça
oui son pesant de...
je vous sens très obsédé par tout ce qui est anal. Après tout chacun son truc, non?
#38
Posted 28 December 2005 - 02:56 PM
Dis donc toi , t'as pas un petit peu le jugement facile ?
donc je rejoindrais le petit Sérioscal sur le reste de ses considérations : tu sembles bien prompt à ne lire dans un commentaire simplement ironique que ce qui voudrait bien servir ton discours de petit exégète de la poétésie monculéché.
et puisIn quisition, stalinisme ... comme tu y vas ! Dis-moi en quoi ce
Maintenant, prends cette phrase comme une simple moquerie (ma fascination devant Voyageur et sa capacité à détourner la critique par un revirement quasi tête-à-queutié), apprends à retenir tes pulsions, fais caca si besoin est et surtout, surtout, évite de prendre imbécilement la parole si tu n'as d'autre arguments que ceux que tu cites plus haut. (moi aussi, je peux te dire : ouin, le vilain monsieur, c'est un nazi ! c'est vrai quoi, je suis juif, et vu ce que tu m'as dit, si je raisonne comme toi, ça y est, je te colle un proçès)
#39
Posted 28 December 2005 - 03:13 PM
#40
Posted 28 December 2005 - 04:52 PM
#41
Posted 28 December 2005 - 06:33 PM
#42
Posted 28 December 2005 - 07:01 PM
#43
Posted 28 December 2005 - 07:04 PM
merci martine-mistral de remettre les horloges à l'heure.Il était temps. Cela n'a en effet plus rien à voir avec la poésie.
#44
Posted 28 December 2005 - 07:19 PM
C'est sûr : il y a des poèmes qui sont des extincteurs de poésie.
#45
Posted 28 December 2005 - 10:33 PM
serioscal, vous en êtes les fossoyeurs.
#46
Posted 29 December 2005 - 08:03 AM
Je croyais qu'on se tutoyait sur tlp.
Mais je n'ai jamais considéré la poésie comme une personne. Aussi, je ne l'aime pas, je ne la quitte pas, je ne l'enterre pas. Pour moi la poésie est une relation au langage, rien d'extérieur au monde, à la réalité. Les choses n'y sont pas plus belles qu'ailleurs, seulement plus denses. Et dès qu'on dit "la" poésie, comme s'il s'agissait d'un être situé on ne sait où (au-dessus de nous, forcément), on se trompe, pis : on la "tue" (comme on peut tuer de trop d'amour).
Mais fossoyeur, c'est un beau métier. J'y réfléchirai...
Tu crois à ce que tu dis, Mistral ? L'attitude de modestie est bassement rhétorique, sais-tu ?
Je ne suis pas un professionnel non plus, pour ma part. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir un point de vue, des opinions, voire... une sensibilité (peut-être).
#47
Posted 29 December 2005 - 09:09 AM
#48
Posted 29 December 2005 - 01:47 PM
Hein?
Ce ne serait pas une mauvaise idée je crois.
Venez me voir ailleurs, dans les prochains jours ...
Voyageur
#49
Posted 29 December 2005 - 05:05 PM
Yoda ?
#50
Posted 30 December 2005 - 03:05 AM
Voyageur
#51
Posted 30 December 2005 - 10:49 AM
Martine.
#52
Posted 30 December 2005 - 12:42 PM
Voyageur
#53
Posted 03 January 2006 - 12:47 AM
Oui, c'est ce que j'aurais sans doute dit... Peut-être ? Bien amicalement !
Sinon, je remercie Remo et Serio, fidèles Amis, croyez en tout mon Amour... (nous en reparlerons...)
Ensuite, Cher Voyageur, je ne sais toujours qui tu es, et peu importe, mais j'aimerais quand même lire l'originel de cet écrit, puis-je ?
Moi, je ne sais rien ; je pense tout simplement, que si tu m'as écrit, c'était pour me faire plaisir, non ?
#54
Posted 03 January 2006 - 12:58 AM
L'année 2006 sera une année heureuse, car tous ses signes avant-coureurs sont là !
Amitiés
Voyageur
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