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Amitié éteinte (avec refrain)


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86 replies to this topic

#31 Marygrange

Marygrange

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  • TLPsien
  • 6,796 posts
  • Location:Paris, France

Posted 10 December 2004 - 11:54 AM

Ah, c'est très joli ! Un vrai hymne à l'amitié... Dommage de mettre une fenêtre à l'endroit du balcon. Quel poème ! Merci L'étranger :wink:


Amitiés,
Béa

#32

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 10 December 2004 - 03:28 PM

Merci oiseau.
Le battement de tes ailes dans mon jardin me réjouit beaucoup.

Amicalement

#33

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 10 December 2004 - 03:30 PM

Merci beaucoup Béa pour cette visite.
Je regarde maintenant la fenêtre du regret...

Amicalement

#34

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 11 December 2004 - 06:18 PM

Les sentiers sinueux menant a la mediterranée
Ont affranchi mes pieds impatients...
Je suis partie les mains surfant sur le vent,
Le sac léger à l'image de mon coeur guilleret,
Je me suis lavée dans un torrent venant des sommets,
Son ruisselement répondait aux oiseaux gazouillants,
Je me suis nourrie de maigres baies,
Et mes pieds se sont apaisés sur des gazons ondoyants.
J'ai marché, j'ai courru, je me suis retrouvée
Petite fille gloussante et insouciante
A gambader sur des chemins, dans des fourrés,
J'ai vu avec des yeux neufs la nature époustouflante,
Et je savais qu'un étranger aux pays des hommes
Y avait délicatement posé sa couronne.

Me voilà arrivée, tout essoufflée, au bord de l'océan
Qui vient caresser mes chevilles fatiguées,
Qui me berce de son inaltérable mouvement,
Il aura fallu un étranger pour me refaire voyager !

J'attends et soudain les miroirs de l'eau
Se détournent de mon modeste reflet
Me moquant ouvertement avec les oiseaux...
Il n'y a pas en France de déesse
Digne d'un divin Egyptien...
Je ne suis pas Cleopâtre, mais je vous attends toute en liesse,
Et je me redresse pour vous apercevoir au loin ...

#35

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 13 December 2004 - 08:06 PM

Je descend du bateau
Le coeur dans les cieux
Je cours, quel idiot!
Je trébuche dans un creux
Je me lève tout honteux
La maudite maladresse!
Je marche vers toi
O reine des déesses
Tu attendais un roi
Mais voilà que hélas
Tu contemple ma face
Déçue... Quel regard!
Je me retourne hagard
Mais tu poses ta belle main
Sur mon épaule meurtrie
Médiocre et malsain
Et pourtant tu sourie
Je plonge dans tes yeux
Et le temps s'arrête
Mon coeur prend feu
En voyant tes fossettes
Et on reste muets
Mais quel rendez-vous!
Le pauvre étranger
Devient presque fou
Il prend ta main
Regarde le paysage
On commencera demain
De splendides voyages

#36 Titon

Titon

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  • TLPsien
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  • Location:84 Avignon

Posted 14 December 2004 - 05:57 PM

C'est un très beau poème, triste à la fin, comme je les aime.
Qui n'a pas connu ou eu un regard fuyant en croisant une vieille connaissance. C'est la nature humaine qui peut être si belle ou si vilaine.

#37 labelledeschamps

labelledeschamps

    labelledeschamps

  • TLPsien
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Posted 14 December 2004 - 06:15 PM

C'est une lecture qui m'émeut et j'avoue essuyer quelques larmes.
Je me souviens aussi l'instant rapide où ma Grange à jeux a été détruite par les flammes.
Longtemps ma petite enfance a conservé cette odeur de fumée.
Merci pour votre jolie histoire pleine d'émotions.

#38

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  • TLPsien
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  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 15 December 2004 - 05:04 AM

Oui, c'est cela : les regards fuyants... triste amitié terminée.
Merci pour cette visite Titon.

Amicalement

#39

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 15 December 2004 - 05:07 AM

Labelledeschamps, tant d'émotions de ta part me touche.
Pourquoi ne pas écire un poème sur tes souvenirs toi aussi? Je l'attendrai avec impatience.
Merci pour d'être sortie de tes champs pour visiter mon jardin.

Amicalement

#40

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 18 December 2004 - 06:53 PM

Je vous attendais rougissant
A chaque assaut du vent
Qui venait envoler mes cheveux,
Fouettant ainsi mes joues en feu,
Telle un épouvantail dépenaillé,
Les vêtements essoufflés
Par ma course folle a travers la France.
Et les mouettes rieuses raillent mon allure,
Et les albatros, roi de l’azur,
Moquent mon visage inquiet
Et les flots incessants qui vous rapprochent !
Mon Dieu, s’il vous plait,
Faites qu’il ne me fasse reproche …

L’étranger, pose un pied sur la terre,
Puis les deux, voilà qu’il est près de moi,
Timide lui aussi, c’est la situation qui veut ça …
D’un sourire il exauce ma prière,
Les mouettes se taisent,
Les albatros se cachent au creux des falaises.
On reste sans bouger,
Alors que le port continue de grouiller,
Les yeux enlacés, et embués
Je n’ose a peine respirer…
Ta silhouette fait écran
Au soleil se fondant dans l’océan,
Et moi je me blottis,
Dans cette ombre amie,
Mon cœur soudain apaisé,
Mon cœur soudain comblé.

Un sphinx étranger
Est venu me voir,
Je ne peux y croire,
Je l’avais tant rêvé,
Qu’il me mènera
Où il voudra
Par le bout du nez !
Il est alors mon phare,
Puisse-je être son Alexandrie…
Il sera l’étranger de ma vie
Rien que pour ce regard
Qu’il pose sur moi
Rien que pour ces bras
Où je rêve de me blottir !

Nous irons nous façonner des souvenirs,
Nous irons danser sous des orages,
Eclairs et tonnerre pour rythmer
Cette danse de fous à lier.
Nous ferons mille voyages
Et si les gens me reprochent la compagnie
De cet étranger venu de loin,
Je les quitterais sans bruit
Et deviendrais à mon tour étrangère sans lien.

#41

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  • TLPsien
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  • Interests:Histoire, musique (saez, tarmac, brassens, K's choice, enfin, tout ca ! ...), JRR Tolkien (Respect)

Posted 18 December 2004 - 09:49 PM

Beau pays que l'Egypte, cher étranger... Mais pourquoi étranger donc ? La poésie ne connait ni ethnie ni frontières ! smile.gif

#42 Serge L

Serge L

    Serge L

  • TLPsien
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  • Conseils de lectures:Barbara et desnos, supervielle, louise de vilmorin (poemes), verlaine. "Vie et destin" de Vassili Grossman.

Posted 18 December 2004 - 10:37 PM

Silia et l'Etranger, vous exagerez, j'ai failli vous louper.

#43

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 19 December 2004 - 03:17 PM

Nous louper ? il est vrai que nous voyageons vite ! :wink:

#44

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  • TLPsien
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  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 20 December 2004 - 03:54 AM

Citation (Sylvebarbe)
Beau pays que l'Egypte, cher étranger... Mais pourquoi étranger donc ? La poésie ne connait ni ethnie ni frontières ! smile.gif


Etranger aux gouts des gens, étranger dans la vie.
J'ai un peu expliqué ça dans un poème : "L'étranger"

Amicalement et merci pour cette visite

#45

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 20 December 2004 - 03:56 AM

On exagère? SergeL, laisse nous rêver un peu.
Et j'espère que les autres ne vont pas nous louper.

Amicalement

#46

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  • TLPsien
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  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 20 December 2004 - 09:41 PM

Le beau soleil avant son coucher
Nous regarde tranquillement marcher
Mais il doit partir car l'heure a sonné
Et il s'en va avec milles regrets
Seule la lune sera le témoin
De nos paroles, nos regards si pleins
De joie car se réunissent enfin
Deux coeurs venant de loin
Je te raconte tous mes souvenirs
Tu me récompense d'un beau sourire
Et par ta voix je commence à lire
Le livre de ta vie sans plaisir
Mais le coeur palpitant nous oublions
Tous nos sentiments d'abandon
Et nos petits pas traversent le pont
Du bonheur et nous voyageons
Main dans la main au hasard
Et sur nos têtes tombent les regards
Des hiboux, espions du noir
Et au loin on croit voir
De nouveaux pays inconnus
Alors on campe sur l'étendue
Du sol de mousse pourvu
Le sommeil gagne nos paupières déçues
De se renfermer sur nos yeux brillants
D'aventure, mais se consolant
En pensant que le jour sans
Retard réchauffera notre sang

#47

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 22 December 2004 - 07:28 PM

L’écureuil qui grignote
Fait tomber sur nos têtes
Des copeaux boisés de noisette.
La touffue marmotte
Sort le museau de son terrier
Pour sentir la douce fragrance
De la terre humide de rosée.
La chouette commence sa somnolence,
Et le soleil encore endormi
Monte lentement sur son trône.
Les oiseaux trop longtemps aphones
Entament leurs joyeux gazouillis.

J’ouvre les yeux, éblouie,
Je te vois penché sur moi
Et tu me souris.
La nature toute en joie
M’accueille en ce doux matin,
Je me lève et tu me prends la main,
Tu me guides à travers les vallons
Sans une parole, juste des sourires,
Et nous marchons…
Sans un mot, juste des rires,
Incroyablement complices
Nous continuons à marcher
Les regards entrecroisés.
Et quand le soleil amorce les prémisses
De son inexorable déclin,
On s’arrête au bord d’un ruisseau
Ayant pour manger un morceau de pain
A partager avec les moineaux…
Et là comme deux enfants,
On plonge dans le ruisseau
En s’éclaboussant
De grandes gerbes d’eau.
Epuisés par cette nouvelle puérilité,
On s’allonge dans un pré
Et on se laisse sécher par le soleil,
Bercés par le bourdonnement d’une abeille,
On se raconte alors sans détours,
Nos vies jusqu’à ce jour…
On reprendra le chemin
Vers un ailleurs lointain
Bientôt, dès que nous serons secs …

#48

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 24 December 2004 - 07:57 AM

Du ruisseau fantastique on sort
Et la joie inondant nos coeurs
Se mélange à l'eau sur nos corps
Trempé par l'onde et le bonheur
Je m'étends m'offrant au soleil
Près de toi ma belle voyageuse
Tu m'enchante toujours douce et rieuse
Depuis notre rencontre je ne vois que merveilles

Nous marchons et parlons quelquefois
Bercés par le chant des oiseaux
Nous courons ensemble dans les bois
Puis montons les petits coteaux
Et je te regarde ne sachant que dire
Craignant te souffler des bêtises
Alors tu baisse la tête et telle une cerise
Timide, tu commence à rougir

Alors nous suivons un long chemin
Vers la ville car on a faim
Mon coeur délire de nouveaux sentiments
Comment ne t'avais-je pas connu avant?

La ville s'élève à l'horizon
Avec ses hommes parfois cruels
Pensif je demande au ciel
Comment ils nous accueilleront

#49

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 26 December 2004 - 04:00 PM

Le soleil rougeoie incandescent,
A l’opposé le ciel se teinte d’obscur,
L’eau clapote doucement
Et le vent nous murmure
Qu’il nous faut partir,
Que la faim se fait sentir.

On reprend notre chemin,
Je me mets à courir, à gambader,
Je continue à bondir, à sauter :
Peu m’importe demain !
Cela faisait si longtemps…
Si longtemps que je pensais avoir oublier
Le bonheur qu’on peut éprouver
A savourer l’instant présent.
Merci bel étranger
D’avoir rendu mon cœur si léger !

Tu poses ta main sur ma hanche
Et tu m’entraînes dans une valse folle,
La première étoile brillamment blanche
Nous contemple, petits êtres frivoles.

Le soleil est parti se lever
Tout au sud, à notre opposé
Et la ville se dresse devant nous
Guindée dans ses lumières,
Bien enracinée dans la terre,
Et la ville engloutit nos rires fous.

Mes pieds sont sales et crayeux,
Ta chemise déchirée,
Je n’ai plus de cheveux,
Rien qu’une crinière emmêlée.
Tes bras sont couverts de terre
Et des brins d’herbe fiers
Se sont accrochés à tes épaules…
Un courant d’air nous frôle
Et nous sommes là figés,
Tellement intimidés
Par cette ville peu accueillante,
Ces portes résolument fermées,
Ces regards de biais
Et ces personnes méfiantes.

Va-nu-pieds rejetés,
Clochards des campagnes isolés,
Il nous faut manger…
Nous avons de l’argent pour payer,
Alors s’il vous plait ouvrez nous !
S’il vous plait vendez nous
Ne serait ce que du pain
Et nous partirons immédiatement
Puisque seuls les moineaux nous aiment bien !
Mais pas un de ces gens
Ne semble nous entendre !
Je reste là sans comprendre,
Pourquoi ce dédain ?
Alors tu me prends par la main
Et tout me parait moins dur,
Je me laisse envoûter
Par ta voix qui me susurre
« Nous sommes des étrangers ».

#50

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  • TLPsien
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  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 27 December 2004 - 05:33 AM

Dans mes bras se calme
Ton pauvre souffle humilié
Au bord des larmes
Tu me dis toute blessée
« Mais non, ce n’est rien
Après tout, qu’est-ce la faim ? »
De ta noblesse enchanté
De leur accueil offensé
Je jure de me venger

Le jour porte enfin son costume noir
C’est la nuit et seule la lune éclaire
Cet étranger qui avant son départ
Rassure la voyageuse qui espère

J’entre dans la ville à pas de loup
Ma main prend son passe-partout
S’ouvre la porte du boulanger
On pourra enfin manger !

Je vole du pain, des croissants, des pâtés
Mais point d’argent car c’est juste pour nourrir
Deux êtres sans raison repoussés
Mon larcin commis avec un fou rire
Je ravage cette boutique en cassant tout
Et avant de partir je signe « Vous »

Traînant ma besace remplie de bonne choses
Je sors de la ville te voyant courir
Vers moi et la vie devient rose
Car sur tes lèvres se dessine un sourire

Je marche et soudain j’entends
Un bruit tranchant le silence de la nuit
Et à mon épaule tout à coup je ressent
Une douleur atroce et je m’évanouie

#51

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 01 January 2005 - 07:04 PM

Je te vois courir l’œil pétillant
Vers la colline où je t’attends,
Tu me souris avec malice
Et je m’élance vers toi
Quand une détonation dévastatrice
Traverse la nuit glacée d’effroi.
Je te vois trébucher, t’affaler
Inconscient et vulnérable…
Un bruit de course précipitée
Se fait de plus en plus reconnaissable,
Ce soir un boulanger deviendra meurtrier,
Ce soir ton âme ira voyager…

Mais je ne peux m’y résigner,
Je ne peux te laisser mourir,
Sans plus hésiter
Je me décide à agir,
Mais je ne peux te porter…
Je te supplie de t’éveiller
Et mon vœu semble exaucé !
Sans plus attendre,
Je te sers de béquille
Au loin l’étoile scintille
Comme pour nous encourager d’un éclat tendre…

J’entends des bruits de pas
Entrecoupés d’un souffle difficile,
Se rapproche l’homme de la ville
Un peu plus et il nous rattrapera !
Je laisse les croissants et ta besace,
Doucement je t’enlace
Pour t’aider à avancer
Et je te vois grimacer
De douleur lancinante
Et le sang continue de s’écouler
De ta plaie béante,
J’aimerai tellement te soulager….

Au bord du ruisseau
Qui nous amusait un peu plus tôt,
Les herbes se mettent à danser
Et l’étoile de son éclat d’argent
Nous dévoile de quoi nous sauver,
On s’y dirige soulagés.
Là, tapis, cachés
Dans une anfractuosité,
On attend la fin de la chasse…
Avec un morceau de vêtement
J’essaie d’arrêter le saignement,
Tout cela pour une besace …

#52

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 06 January 2005 - 07:00 AM

Après un repos la tête
Sur tes genoux mes yeux
Mi-clos contemplent cette
Belle aurore qui éclaire les cieux

Et peu à peu je me souviens
De cette aventure périlleuse
Ah ! Je n’ai vraiment rien
Gagné et tu es malheureuse
Pourquoi ? Est-ce la faim ?
Je suis si honteux de mon échec
Je fuis tes regards que je crains secs
Et tu vois briller
Une larme désolée
A mes yeux et tu me demandes
« Est-ce à cause de ta blessure ? »
Quelle blessure ma belle offrande ?
Tu m’as sauvé mon beau cœur pur
Si je suis triste c’est seulement car
Je ne puis t’offrir que ces fleurs
Pourraient-elles chasser le malheur ?
O voyageuse si j’avais une part
D’un met quelconque je te l’aurais donnée
Tu m’as aidé tu m’as soigné
Pour toi seulement je guérirai

Les jours passent
Je me renforce
Joyeuse tu casses
Des noix l’écorce
Car ton esprit
Lucide t’as guidée
Vers un bois secret
Qui regorge de fruits
Et ton cœur doux
T’as très vite ramenée
Vers cet étranger
Qui se souvient de tout
O voyageuse je ne cesse d’admirer
Tes qualités que le temps me révèle
Je te promets de t’offrir le miel
De cette ruche quand j’aurai guéri
Car tel Tarzan je grimperai les arbres
Heureux car la belle Jane rit
Volonté et espoir seront mes sabres
Avec toi je supporterai la vie

#53

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 09 January 2005 - 02:24 PM

Tu sembles exténué,
Tes traits sont tirés
Et notre bonne étoile
Revient chaque soir
Contempler ton visage pâle
Et elle nous redonne espoir.
On est resté longtemps
Blottis l’un contre l’autre
Et le temps se fait impatient ;
Il faut sortir de notre antre
Pour boire, pour manger,
Pour te soigner.

Je me souviens de rêves endormis
Où j’étais une sorcière avertie,
Où je préparais des potions,
De multiples infusions et décoctions
Bouillant sur le feux
Avec des fumets étranges et délicieux.
Autant de secrets qui pourraient t’aider…
Que mes songes me guident !
Soudain, me voilà dans une forêt humide,
Deux petites lucioles apparaissent
Et je les suis jusque dans une clairière
Où deux licornes paissent,
Où règne un chêne millénaire.
Un centaure me prend par la main
Et aidés de tout petits nains,
On cueille ces plantes magiques
Qui, je le sais, te guériront.
Dans ce décor féerique,
En plein jour notre étoile
Fait scintiller de milles opales
Le cristallin ruisseau
Qui nous a accueilli.
Tout aussi bizarrement, me voilà repartie
Pour soulager tes maux.

Je te retrouve comme transparent,
Tu me regardes accablé
Et je vois que des larmes ont coulé.
Tu me souris faiblement
Comme si toutes les couleurs
Avaient disparu soudainement,
A cette vue, un pincement
Vient torturer mon cœur.
Je vais te soigner
Puis t’emmener
Dans cette clairière d’harmonie
Pour retrouver la joie
Qui m’emplit chaque fois
Que tu me souris, que tu ris.

L’aventure va se mêler au rêve,
Tu verras, ce n’est qu’une trêve,
On repartira encore plus fous
Vers des voyages peuplés (qui sait ?) de lutines toutes chous !

#54

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  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 11 January 2005 - 06:30 PM

J'absorbe des potions un peu incertain
Mes dents mâchent des herbes inconnues
Mais entouré de tes milles calins
Je suis sûr que c'est là mon salut

Peu à peu ma douleur s'efface
Appuyé sur toi
Je fais quelques pas
Sur le feu tu prépares des fouaces
Bonne odeur s'enfuit
Réveillant l'appétit
Et je dévore tes plats honteux
De sembler cochon mais tes yeux
Heureux me rassurent alors
Je bois, je mange et je deviens fort

C'est fini mon atroce blessure
A pris le chemin du néant
C'est fini et je te jure
D'être mille fois reconnaissant

Le destin a voulu réunir
Deux coeurs venant de loin
Le chagrin a voulu partir
Bonheur, apaise ma faim!

A l'aube nous voyagerons
Je vois à l'horizon
Des villages, des cités sans pareil
Allons vite aux pays des merveilles!

#55

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  • TLPsien
  • 258 posts

Posted 11 January 2005 - 08:32 PM

C'est pas mal, mais y a encore une erreur dans le titre... il faut bien évidemment lire :

"Amie, t'es éteinte ?"

au lieu de :

"Amitié éteinte"

Un peu de sérieux les mecs...

:-)

#56

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 11 January 2005 - 08:44 PM

C'est bizarre comme formulation "amie t'es éteinte " non ?

#57

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  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 17 January 2005 - 09:43 PM

Vois, bel étranger
Que j'ai su te soigner!
Regarde toi sourire,
Toi qui pensais mourir.
Je suis envoutée
Par tes yeux rieurs,
Je suis ensorcellée
Par ta bonne humeur,
Et ces reves que tu me contes,
Ces reves que tu veux partager,
Ces reves que tu me racontes
Nous donnent des ailes de fées.

Où ira-t-on demain ?
Peu importe!
Mais nous irons loin,
Notre imagination nous transporte
Et notre belle étoile
Brille dans chacun de tes yeux.
Emmène moi où tu veux,
Collations frugales,
Vetements rapiécés,
Cheveux emmêlés
Ne me font plus peur,
Etrangère, je gouterai à ton bonheur.
merci de m'avoir fait quitter
ce petit coin poussiéreux
Où je m'enterrais,
Merci d'avoir allumer ton feu,
dans ce coeur asséché.
Recommencons à voyager!
Où m'emmènes tu aujourd'hui ?
Sous quelle étoile passeront nous la nuit ?

#58

    .............................

  • TLPsien
  • 1,351 posts
  • Location:Le Caire, Egypte

Posted 20 January 2005 - 05:11 PM

Réveille toi, ma voyageuse préférée
Nous avons un long chemin à faire
Nous allons dévoiler tous les secrets
Adieu mon jardin, mon logis temporaire
Je m’en vais démuni de toute provision
Peu m’importe : j’ai pour compagnon
L’espérance, ce phénix qui console
Allez voyageuse, qu’il regarde notre envol
Main dans la main partons ensemble
Je ne te quitterai jamais car il me semble
Que tu m’aimes bien, moi qui t’adore

Nous marchons pendant longtemps muets
Le soleil un peu trop fort
Nous fatigue et c’est alors
Que je vois au loin une belle foret
Nous faisons la course joyeux
Puis nous gambadons comme des fous
Et nous atteignons ce bois à bout
De force ; le repos est notre vœux

Nous cherchons un asile convenable
En vain ; et je suis morose
Me voilà ainsi incapable
De t’offrir la moindre des choses
Mais je vois soudain de la fumée
S’échapper d’un endroit caché
On s’approche et… Oh ! là, là !
Qui pourrait bien vivre ici ?
Devant nous s’élève une maison bizarre
Nos regards se croisent : que faire ma
Voyageuse, devrions nous y
Entrer ou filer sans retard ?

#59

    .............................

  • TLPsien
  • 1,254 posts

Posted 22 January 2005 - 11:02 PM

Epuisés comme le soleil pâle
Qui s’en va se coucher,
On cherche un endroit où se reposer
Et là, devant nous une façade sale.

L’habitation semble austère,
Un brin patibulaire,
Engoncée dans sa vieillesse
Comme dans un manteau de tristesse,
Les fenêtres aux rideaux de poussière,
La porte boursouflée d’humidité,
Et des murs sans doute centenaires
De toutes parts lézardés.

Aucune lumière ne perce,
Aucun son ne traverse
Mais de la fumée.
Inhabitée ?
Comment savoir ?
L’obscurité accompagne le soir
Et advienne que pourra !
Le mystère est là,
Allons y
Et tant pis !

Tant pis si une vieille nous chasse,
A grands coups de balais,
Tant pis si un ermite irrité
Nous repousse de manière efficace,
Tant pis si un drôle de fou
Jette ses chiens sur nous.

Bohèmes jusqu’au bout,
Etrangers partout,
Mais de voyages comblés,
De merveilleux, de fantastique,
Comme des enfants excités
Profitons de l’instant magique,
Inconscients, sans peur du lendemain,
Mais surtout main dans la main.

Intrigués,
Poussés par la curiosité,
On pénètre dans la demeure
Riant muettement
Comme de sales garnements,
De petits voleurs.

#60 .ds.

.ds.

    .............................

  • TLPsien
  • 7,512 posts
  • Location:Perpignan, France

Posted 22 January 2005 - 11:35 PM

Citation (Gumb)
C'est pas mal, mais y a encore une erreur dans le titre... il faut bien évidemment lire :

"Amie, t'es éteinte ?"

au lieu de :

"Amitié éteinte"

Un peu de sérieux les mecs...

:-)




Finalement, entre ces deux titres, je suis intriguée... Pas vous ?
Je reviendrai à nouveau.

Bien à toi.




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