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[kemiro]

Qui a coupé les couilles à Cohn - Bendit?
Qui lui a mis révoltes et utopies,
Dans la doublure de son manteau gris?

Qui a coupé les couilles a Cohn - Bendit?
Qui lui a volé son poing serré,
Et transformé en main manicurée?

Le bourreau soixante - huitard,
Puise -t- il sa force dans l'age,
Pour mettre le rouge en cage?

Ressortirons nous du placard,
Blousons noirs et rouges foulards,
Portés le soir dans le tapage,
Ou doit - on tourner la page,
Subir ce trop lourd cafard,
Eteindre cette lueur d'espoir?

Est - ce la voix de la sagesse,
ou qu'une forme de paresse,
D'avoir troqué le béret du Ché,
D'avoir changé de saintetée,
Pour un polo fait à la chaine,
Pour les bon mots de Ségolène?

                                     Kemiro

[belvis]

Eh oui, ces soixante-huitards...

A une époque,

ils passaient au feu rouge,

maintenant ils broutent,

le vert de leur confort...

pour boire au même calice.

Y a son pote July, également.

Plus parisianiste bourgeois, tu meurs...

Mais on s'éloigne de la poèsie.

[Paname]

Chirac vendait bien l'Huma dans sa jeunesse, hein ?
Et le doux Longuet de la fac de droit sévissait bien à Ordre Nouveau...
Et le nez de Madelin avait déjà bien rencontré une barre de fer...
Et...
Et...
Et l'évolution est humaine...

Le problème, c'est dans quel sens on évolue...tout le monde n'est pas Mitterrand, si ?
Mais oui, soyons sages et retournons à la poèsie...