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[callinira]

J’attends


Comment le verrai-je cet instant
Dans dix ans, dans vingt ans

J’aurai oublié la pluie
Sur la colline, dans ma vie
Tu ne seras peut-être plus qu’un homme
Sans visage

Tes yeux ? Peut-être…
Tes mains ? Sans doute…
Tes mots ? Ah que j’oublie tes mots
Et qu’il ne reste dans ce bafouillis de la vie
Que ce poème quelque part
Où ?

Un chat hésite au bord de la gouttière
Et je me souviendrai de lui

Mais toi ? Que restera-t-il de toi ?
Je sais que je t’aurai à nouveau inventé
Comme au début de ce roman
Pauvre bouquin de gare qu’on oubliera sur la banquette
Pas même terminé parce que l’histoire
Notre histoire
Est toujours la même

Et qu’on sait la fin…

Le chat est toujours là

Je serai un peu décatie, je me dirai
Mais pourquoi donc pourquoi
Avoir tant souffert .

C’est vrai, pourquoi ?

J’aimais bien quand tu riais en parlant au téléphone
Quand tu disais on fait l’amour ?
Et moi : et les voisins

M’en souviendrai-je ?
Oublie-t-on le plaisir
Aussi ?

Je te verrai bientôt en haut des escaliers
Tant de fois montés
Et je te regarderai intensément
Désespérément
Pour ne pas t’oublier
Dans vingt ans dans cent ans
Lorsque plus personne désormais ne saura
Ce petit bout de vie ratée
Entre toi et moi

Le chat est parti.

Novembre 2004

La peau douce

[Condor]

Et moi qui lis ça avant de partir au bureau. Ca va me donner envie de pleurer toute la journée.

[lacape]

c'est tristounet, ne pas louper sa vie, zapper quand ça grince, ne pas insister pour survivre !
ton texte est mélancolique, la tristesse est présente, j'ai aimé !
amitié

[Serge L]

cruel mais beau.
Serge

[callinira]

Condor, Lacape, Serge, merci.

Un peu triste ? Bah... un moment de la vie... Et la roue tourne...

Bien amicalement.

Calli

Condor, Lacape, Serge, merci.

Un peu triste ? Bah... un moment de la vie... Et la roue tourne...

Bien amicalement.

Calli