-
Ce soir là murmurait des pas qui s’éloignent
J’entendais leurs adieux s’armer
Réplique au plan bassement lacrymal
D’un regard obscurci d’émoi
Ici Tout fait mal
Jusqu’à l’imaginaire champlevé dans la chair(e)
La crainte d’un souffle sur la ville
- retour inopiné de mots morts en bouche…
Planait
(désuétement) - car seule la vie nous quitte
Mon autre fragile se frayait une voix
Jusqu’en des repères vil de vengeance et de haine
Mes pas rebroussaient chemin
Cherchant mes mains pour qu’elles portent ma peine
Favoriser le rôle prépondérant de l’hôte
Sur la scène du savoir
Quand des paroles orphelines
Enfuies de leur règne d’esclave
Nous autoproclament parent
Le temps des Credo
C’était une euphorie latente
Avant la tempête et ses flots de dards
Fallait il habiter un masque
Jusque là
Pour croire que des lèvres seules
Puissent contenir un tel vacarme
- images clandestines
Enfouies six pieds dans le dire
Le sable pour les marins
C’est les bancs où il ne faut pas s’assoire
Fallait il un oubli
Pour trouver ici le pouvoir de sourire
Au-delà des pas qui s’éloignent
Vois
La grève sauve de ce paysage
Au-delà de pages espérées chastes
Reste
Une mémoire a inventer
Retiens que
Les mots sont de l’eau
Pour le messager qui aime son chameau.
-
De L'adieu Au Désert
#1
Posted 28 September 2006 - 07:10 PM
#2
Posted 28 September 2006 - 09:00 PM
Une fois n'est pas coutume [troisième fois que j'écris ça aujourd'hui]
"Du même désert à la même nuit..." (Rimbaud, Une saison en enfer)
"Wasser, welch
ein Wort"
"Eau, quel
mot"
(Paul Celan, Grille de parole)
Merci.
#3
Posted 28 September 2006 - 10:10 PM
#4
Posted 29 September 2006 - 06:25 AM
#5
Posted 29 September 2006 - 08:34 AM
#6
Posted 29 September 2006 - 11:51 AM
Je te crois sur parole Plok -pour la politesse
Merci de tes dires sur mon texte -touchée.
#7
Posted 29 September 2006 - 03:32 PM
amitiés
#8
Posted 30 September 2006 - 11:10 AM
Au plaisir de te lire aussi
Merci à toi de ce com'.
#9
Posted 02 October 2006 - 10:08 AM
amitiés
Ravie que mes mots aient su te transporter.
Amitiés
Salam
#10
Posted 02 October 2006 - 04:28 PM
Mais je crois que les déserts parlent parfois de la même chose,
de la même quête, plus précisément
...
« Désert. Tous sables absents » dit la voix
« - la chair douce de dune, l'enveloppe tiède. » - l’écho
« C'est un socle de rien ; dur. Terre, mise à nu.
Pas de plan
De route, ni même de cap
- la voix-mémoire où l’oeil dirige une trace.
On y marche main tendue vers un pays d'Ombre
Sienne soif.
Et la nuit, le froid taillade l'étoffe.
Eclats de crâne outrepassé de sec
- n'entend-on plus déjà, qu'une nuée de mouches ?
Lèche la langue, ses mots d'écorce. Tus
Cherche, encore…
Il n'est de désert quand le point d'eau se sait,
Quand la réponse élude toute question.
Car l'eau est à la source même de la soif.
Beber es precioso".
#11
Posted 02 October 2006 - 08:56 PM
c'est ...
en douze mots
des milliards de grains de sable qui s'envolent
doucement
de mon coeur.
Il n'est de désert quand le point d'eau se sait
#12
Posted 04 October 2006 - 02:48 PM
Hmm ... chère Miss ...
la mouvance des sables.
Comme le fil à couper l'épaisseur de l'air,
la ligne que tu cites est à double tranchant.
Elle semble tenir lieu de réponse, très dogmatiquement.
Mais quelle était la question.
Etait-ce le désert, était-ce la soif, était-ce la source ...
M'en souviens-je seulement ?
je crois me rappeler
- ce texte était rédigé pour feu le site "le jardin des zen", pour sa session sur La Soif-
que je parlais de la Quête.
Une idée fixe.
Mais je ne voudrais pas plus qu'il ne sied camper sur les lignes de Valérie,
qui d'ailleurs pourra te dire ce qu'elle entend de son désert à elle,
en général aussi intuitif qu'instructif,
quand il n'est pas tout simplement beau.
#13
Posted 04 October 2006 - 03:10 PM
Donc, revenons à la question posée.
Il n'est de désert quand le point d'eau se sait
cette phrase, telle quelle, m'a plu, je la trouve très bonne, et je suis heureuse d'avoir eu la joie de la lire.
-
Les mots sont de l’eau
Pour le messager qui aime son chameau.
-
Vrai, rendons à cette phrase leur source vive
#14
Posted 05 October 2006 - 10:04 AM
Mais je crois que les déserts parlent parfois de la même chose,
de la même quête, plus précisément
...
« Désert. Tous sables absents » dit la voix
« - la chair douce de dune, l'enveloppe tiède. » - l’écho
« C'est un socle de rien ; dur. Terre, mise à nu.
Pas de plan
De route, ni même de cap
- la voix-mémoire où l’oeil dirige une trace.
On y marche main tendue vers un pays d'Ombre
Sienne soif.
Et la nuit, le froid taillade l'étoffe.
Eclats de crâne outrepassé de sec
- n'entend-on plus déjà, qu'une nuée de mouches ?
Lèche la langue, ses mots d'écorce. Tus
Cherche, encore…
Il n'est de désert quand le point d'eau se sait,
Quand la réponse élude toute question.
Car l'eau est à la source même de la soif.
Beber es precioso".
Merci bien de ce texte en écho Ariel
Oui je crois bien que l'on foule les mêmes dunes
Leur houle ne saurait que ralentir les pas
Car ici l'eau est abreuvoir désir.
et les mots ici parlent fort...
pourtant, pourtant je relève celui ci > 'Ce soir là murmurait des pas qui s’éloignent'
car cet imparfait allier au présent est d'une beauté... comme une victoire..
ceci est l'impression que me laisse ce vers..
belle dextérité de la plume!
wldp
Ton impression me semble justifiée
Quoi que "victoire" est pour moi bien grand mot
Passé la ligne d'arrivée se profilant déjà une autre ligne...
Bien à Toi
Merci
Salam
Donc, revenons à la question posée.
Il n'est de désert quand le point d'eau se sait
cette phrase, telle quelle, m'a plu, je la trouve très bonne, et je suis heureuse d'avoir eu la joie de la lire.
Vrai, rendons à cette phrase leur source vive
Je suis d'accord avec toi missix sur la beauté
L'impact de cette phrase
Que te dire de plus...n'oublies pas d'abreuver ton chameau.
#15
Posted 05 October 2006 - 02:15 PM
L'impact de cette phrase
Que te dire de plus...n'oublies pas d'abreuver ton chameau.
Merci, mais
Il n'y a pas de chameau
pas même de chaman
dans mes steppes
et steppe après steppe
j'avance
gourde dans ma poche
Après les cactus des espaces déserts, les feuilles des forêts tropicales, le givre léché à même les pierres des étendues glacées, je suis enfin chez moi. Dans mes steppes.
Pas
dans un sol si gelé que plus rien au monde
ne saurait les engourdir, les enfoncer, les ralentir.
Et les racines suffisent à ma soif
#16
Posted 18 November 2006 - 07:05 PM
-
Ce soir là murmurait des pas qui s’éloignent
J’entendais leurs adieux s’armer
Réplique au plan bassement lacrymal
D’un regard obscurci d’émoi
Ici Tout fait mal
Jusqu’à l’imaginaire champlevé dans la chair(e)
La crainte d’un souffle sur la ville
- retour inopiné de mots morts en bouche…
Planait
(désuétement) - car seule la vie nous quitte
Mon autre fragile se frayait une voix
Jusqu’en des repères vil de vengeance et de haine
Mes pas rebroussaient chemin
Cherchant mes mains pour qu’elles portent ma peine
Favoriser le rôle prépondérant de l’hôte
Sur la scène du savoir
Quand des paroles orphelines
Enfuies de leur règne d’esclave
Nous autoproclament parent
Le temps des Credo
C’était une euphorie latente
Avant la tempête et ses flots de dards
Fallait il habiter un masque
Jusque là
Pour croire que des lèvres seules
Puissent contenir un tel vacarme
- images clandestines
Enfouies six pieds dans le dire
Le sable pour les marins
C’est les bancs où il ne faut pas s’assoire
Fallait il un oubli
Pour trouver ici le pouvoir de sourire
Au-delà des pas qui s’éloignent
Vois
La grève sauve de ce paysage
Au-delà de pages espérées chastes
Reste
Une mémoire a inventer
Retiens que
Les mots sont de l’eau
Pour le messager qui aime son chameau.
-
je lis, je relis souvent ces mots
je les lis aujourd'hui encore
après avoir lu soque, je crois,
et le terme : désert affectif.
je me sens chameau, et je souris à peine
dans le "désert affectif"
les cactus se font eau,
deviennent les eaux
de douleurs sauvages
aux couleurs transperçant la peau
jusqu'aux os.
C'est fou l'oponce des cactées
et terrible ce qu'un cactus peut piquer
à étancher la soif de vivre
#17
Posted 20 November 2006 - 08:10 PM
je les lis aujourd'hui encore
après avoir lu soque, je crois,
et le terme : désert affectif.
je me sens chameau, et je souris à peine
dans le "désert affectif"
les cactus se font eau,
deviennent les eaux
de douleurs sauvages
aux couleurs transperçant la peau
jusqu'aux os.
C'est fou l'oponce des cactées
et terrible ce qu'un cactus peut piquer
à étancher la soif de vivre
C'est fou l'oponce des cactées
et terrible ce qu'un cactus peut piquer
à étancher la soif de vivre
Je noircis ces mots là
pour qu'ils soient bien visibles
comme un bout de vérité
qui s'inviterait
de ci de là...
pour nous éclairer
bien à toi missix
#18
Posted 20 November 2006 - 08:35 PM
#19
Posted 21 November 2006 - 12:11 PM
Pas difficile de trouver de la belle poésie sur TLP, il suffit de suivre missix à la trace.
Bon! Arrivé à ce stade Salam n'a plus besoin de compliment. Missix non plus d'ailleurs.
#20
Posted 25 November 2006 - 11:31 AM
Bon! Arrivé à ce stade Salam n'a plus besoin de compliment. Missix non plus d'ailleurs.
Bonjour Serge
Excuse le retard tout va si vite sur ce site que des messages se perdent
De compliment non je n'en ai pas besoin mais de remarques constructives oui toujours
Merci de t'être arrêté sur mon texte
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