Comtoise

Les machines




Le bruit des machines mécaniques
Qui jour et nuit vont sur l’asphalte
Accompagne comme un ami


La grande bâtisse où vécut une tribu
Demeure au silence
Et le roulis sonore de la route son brouhaha


Je suis sur le pas de la porte
A m’étonner de cette pluie fine
Le ciel pourtant étoilé


Tel un homme appuyé au bastingage
En pleine mer
A découvrir l’horizon

Avec pour amies la chaleur des machines
Et l’embrasure de l’espace



1995

Mosaïque



C’est une ville aux toitures en lauze médiévale
Lieu de théâtre au milieu de forêts
Les sapiens s’y massacraient
Aujourd’hui  parcourue par
Des hordes sapées

Je me présente à l’entrée
Un hurluberlu en uniforme
S’amuse à gendarmer
Le metteur en scène
Je suis raccord

Devant la maison de La Boëtie
Une figure locale
Fortement éprouvée sert de modèle
Aux photographes japonais

Les terrasses de la place de la liberté
( elle s’appelle ainsi) sont trop remplies
je m’invite dans un bistrot
pas plus de cinq minutes
qu’une jolie serveuse
s’approche harmonieusement cloutée

elle est excessivement séduisante

je n’oublierai pas le sourire spontané
quelle me fit alors auquel je répondis
d’un naturel qui me laisse à cette heure
béat ..

Un reflet au prisme de sensations[size=1][font=System][font=System]

La plus belle de toute, c'est ma femme une extra-terrestre

Passage de relais


Janvier s’achève sous une fine
Couche de neige, le feu de cheminée
Remplace le soleil absent de cette
Journée. Hier encore l’astre lumineux
Dardait de ses rayons l’intérieur
Douillet du salon. Hier une amicale
Réunion des aînés ceux qui nous ont
Donnés la vie, ceux aussi qui l’ont éclairée
Quand elle s’assombrissait
Etaient invités à partager notre lieu
De parfaits amoureux. La meilleure
Compréhension des jours qui s’écoulent
Venue fort tardivement, ce replâtrage
En somme, devenant plus solide
Ou plus souple avec le temps s’est
Fait grâce à la patience et l’amour filial
De nos parents. Aujourd’hui
Elle et moi vivons des moments parfois
Sombres et gris comme les nuages
D’hiver et d’autres riches et plein
D’échanges, des excès de flamboyance
A savourer comme de merveilleux souvenirs
Comme un passage de relais.