8 replies to this topic

C'est la fin du monde, mon amour...
C'est la fin du monde, je suis sourde.
Je n'entends plus rien du passé. Un besoin de tout effacer...
C'est la fin du monde, le destin, mon bel amour.
Ultime érection avant le jour.
On simule un cri, une extase.On se fait l'abysse et l'espace...
C'est la fin du monde, la guerre des mondes, mon bel amour.
La Terre a tremblé au grand jour.
Elle a peur de nous, de nos spasmes.
De nos certitudes, nos orgasmes...

Obsédante illusion. Illusoire. Vague imitation...
Obsédante symphonie sans archets, sans violons, sous la pluie...
Fais dodo, l'enfant-lune. L'enfant-do s'en ira bientôt...
Faire un tour, dernier tour de piste...
Histoire drôle. Dernier rôle...
Papa clown s'en va refaire le monde.
Publier ce que fut le temps...

Comme un chien dans le désert.
Comme un soleil en hiver...
J'irai tagger sur les cons des graffitis d'étoile.
Toutes mes histoires d'outre-rêve...
Comme une bouteille à la mer.
Comme un loup dans sa tanière...
J'irai cracher des punaises sous le cul des géants.
Toutes mes histoires d'outre-rêve...

On donne...le temps d'une larme, le temps d'une ride.
On donne...Rien en retour, même pas d'amour.
On donne...Histoire de dire, histoire à suivre.
Ce qui va vient...Ce qui vient va...
Ce qui est chien n'est pas chat...
A priori. Vice-versa...

[heloise]

Intéressant
J'ai bien aimé
Je me garderais bien de faire des critiques
Un minuscule détail pourtant : Je suis sourde (féminin), je pensais que le narrateur était mâle !

[Nobody's perfect]

Ouais, je sais pas, si, une phrase m'a faite rire, c'est "J'irai cracher des punaises sous le cul des géants" excellent ça.

Bienvenue

[djibril]

Ton écriture a une belle couleur, je m'y suis laissé embarqué.
Pour l'instant je le trouve très bien comme ça ton texte, je vais laisser passer quelques jours et j'y reviendrai

merci pour ces encouragements...c'est la première fois que l'un de mes testes sort de son cahier, pour être lu par quelqu'un d'autre que moi.alors tout ce qu'on peut me dire me sert.
a bientot.

[Papaver]

Ce que j’aime, c’est cet élan que tu fais naître de là où il n’est plus. Cette tristesse m'apparaît bien pétillante, non ?

[smoke]

J'aime beaucoup. Pas vraiment de critiques à faire. Je le vois plus comme un texte "état des lieux" que comme un poème à proprement parler. Ca semble ressenti. C'est cela qui me plait. L'impression de connaître et ainsi de pouvoir partager la même amertume de la vie. Du moins est-ce ainsi que je le lis cette sorte d'énergie du désespoir ou de la fatalité, avec les phrases du début , puis comme une grande lassitude qui monte à la fin avec ce "on donne... "répété . C'est bien rendu pour moi. Désabusé(e) ??? Je le sens comme ça. Du coup pas d'accord avec Papaver sur le pétillant. Mais ce n'est probablement qu'une projection personnelle.
Amicalement

[Papaver]

D'accord Smoke, piquante plutôt que pétillante, cette tristesse, les géants ne devraient pas me contredire. La pétillance serait plutôt un voeu que je murmurerais pour Jahn. Ou une projection personnelle, comme tu le dis (me ferai-je du cinéma ?).

Bises à toutes deux.

[smoke]

La pétlillance est un voeu que nous formulons probablement tous pour les personnes qui sont (ou ont été ) dans la situation qu'évoque Jahn dans ce texte. Même si les cris les plus beaux sont les plus désespérés.
Amitiés