4 replies to this topic

[Théagène]

Les têtes de Loulé me donnent le vertige.
Hydre interrogatif au regard fixe et dur,
Elle m’observe autant qu’elle me trouble, au fur
Et à mesure mord mon esprit qui voltige.

Les gueules de Loulé sont l’étonnant vestige
D’un cœur sensible et neuf où palpite un sang pur
Qui vient contrecarrer l’implacable futur
Et redonne à l’amour la place qu’il exige.

J’ai croisé le soleil dans le fond de son œil
Attirant puissamment la rage et l’innocence
Pour mettre l’homme à nu quand s’ouvre son cercueil.

Tu aimes la couleur, pourtant son flot te perd…
Mais où sont les limites de son univers ?
Les lèvres de Loulé ne disent que silence.

[-ALMADOR-]

Qui est ce mystérieux personnage? raconte nous s'il te plait!

[Théagène]

Loulé est un peintre qui sévit dans le sud de la France. Il est encore jeune (39 ans) mais ses tableaux sont déjà bien maîtrisés.
Sa côte monte... Bientôt le grand public n'aura d'yeux que pour lui!

artprice

Edited by Théagène, 12 August 2006 - 10:51 AM.

[Goldmund]

Oui, ce beau poème donne envie d'en voir plus que le pot de fleurs auquel le lien conduit.
Le vers 11 me semble très abrut, pourquoi est-il question de cercueil à ce moment là ?
Au vers 3, je mettrai plutôt : Elles m'observent, il n'y a qu'une Hydre mais plusieurs têtes.

Ceci étant dit, je ne ferais pas aussi bien !

[Théagène]

Oui, ce beau poème donne envie d'en voir plus que le pot de fleurs auquel le lien conduit.

C'est un des rares tableaux visibles sur le net, la majorité des galleries faisant payer le simple coup d'oeil. Ceci dit, ses portraits sont incroyables, j'espère qu'on pourra en voir bientôt...

Concernant le sonnet, le vers 11 est aussi abrupt que le coup de pinceau du maître et je voulais insérer une image forte qui implique le spectateur, comme si le regard de l'hydre s'insérait jusqu'au tréfond de nos coeurs, nous mettant à nu et face à nos plus grandes peurs, comme la mort...
Sur la forme, le vers 3 me semble à sa place. Rajouter le mot "hydre" serait une faute de répétition naïve. Le fait de l'employer immédiatement au vers 2 me permet de développer mes vers en parlant des "têtes de Loulé" (féminin/pluriel) au féminin/singulier, je trouve çà amusant et opportun, je ne parle plus d'un tableau ou d'un portrait en particulier, mais de l'ensemble des portraits réalisés par l'artiste...