Quand mes yeux tout à fait se tournent vers la part
De ma dame qui luit dans un trait de lumière
Comme dans mon esprit demeure la lumière
Qui brûle et me détruit lentement et qui part.
Moi qui craint que mon cœur ne voit la bonne part
Et de plus près la fin de mon humble lumière
Comme un aveugle sort guidé par la lumière
Et ne sait où aller mais cependant il part.
Ainsi, face aux coups de semonces de la mort
Je fuis ; mais non si promptement que mon désir
Avec moi ne s’enfuit comme coutume seule.
Silencieux je vais car mon discours est mort
Faisant pleurer les gens et moi j’ai pour désir
Qu’une larme s’échappe et se répande seule.
François Pétrarque, adapté de l’italien, décembre 2006.
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Started by Théagène, Dec 05 2006 04:35 PM
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