7 replies to this topic

[JustNothing]

Je l’avais pogné la braguette baisé, la lumière allumé en plus! Je lui est dis, tout hautain « Je te pogne sur le fais, mon p’tit gars! ». Il avait pas tout à fais treize ans, mais pas encore quatorze. Je croyais pas de lui un homme. Je lui ais dit « on est au Québec icitte, où tu t’crois?». Je voulais de lui un petit garçon bien élevé, qui fasse fière allure à sa mère. Je suis partie, les laissant se rhabiller. Je suis peut-être d’autorité, mais on se garde une petite gêne. Être mère, c’est pas toujours facile, ça donne bien des défis, un mordant à cette vie un peu trop emmerdante à mon goût. La fille à filé aussi vite qu’elle pu, était pas bien dans sa peau. J’avais gâcher l’party. Mon p’tit gars était même pas descendu porter sa blonde à porte, y avait bin trop peur de moé. Un climat de silence envahissait la maison, j’étais là, assise à table toute seule, comme une conne. Je me suis levé, les deux mains sa table, puis j’ai monté les marches une par une. J’étais silencieuse, je savais pas quoi dire. Une situation pareil arrive pas tout les jours, au moins! Si j’avais su que c’étais ça le contrat que j’ai signé, quand qu’il était né, bin… j’aurais pas signé! J’ouvrit sa porte sans même cogner, je suis quand même chez nous icitte. Y’é dans le lit, la tête dans ses oreillers, c’est là que je reconnais mon p’tit gars! Y’a l’air tout honteux, ma présence le gêne, y s’reproche. J’ai même pas besoin d’ouvrir la bouche qui part à brayer comme une fille. Est-ce que c’est comme ça que j’ai élevé mon p’tit gars? Je lui donne des p’tites tapes dans l’dos, dans un silence presque qu'angoissant. Je voulais pas y faire peur, mais je doit montrer c’est qui qui mène dans cabane. J’ai pas envie de le punir, mais je doit tenir mon autorité. Dire que j’étais comme ça à son âge. Hé que sa commence jeune maintenant. De plus en plus jeune. Sa me fais presque peur, j’ai pas envie d’être grand-mère à trente-cinq ans! Trente-cinq ans, si je veux un autre bebé, j’ai juste à m’en faire un, je suis pas encore dans ma ménopause! Pour qui y me prendre lui? J’ai tout de même pas une poigné dans l’dos! « Tu t’crois fort comme un homme là? Mais dis toi que t’a juste treize ans. Tu vas en avoir en masse d’année de déboire, mais pas sous mon toit! » Le classique du « pas sous mon toit ». On me l’avais fais au moins une centaine de fois dans ma p’tite jeunesse que sa m’a resté étampé dans le cerveau. Hé que je voudrais la revivre, cette jeunesse! Avoir encore dix-huit ans pour encore sortir din bars, me pouponner en miss sexy pendant que je le pouvais encore et briser le cœur des mecs. Si seulement la jeunesse savait!

[publicationsdumensonge]

J'aimerais bien dire que la forme du texte est une caricature mais malheureusement, lorsque je lis les textes des élèves de ma conjointe, la caricature devient la réalité.

Mais bon, c'est un langage beaucoup plus répandu en oral qu'en écrit... heureusement...

Dans un esprit plus constructif, je me permettrai quelques suggestions

braguette = zipper
je te pogne=j'te pogne
on est=on "ai"
lit=litte
mecs=gârs

Même quand un québécois ne s'y retrouve plus, il faut sérieusement s'inquiéter... (je ne parle pas du texte mais de la paresse verbale ici où je vis... oups, icitte... :wink:  )

[becca]

lol... c'est vrai en plus qu'on parle comme ça^^! ça fait bizare à lire. en plus que c'est une situation classique et assé répendu. en tout ca ton texte reflète assé bien une des réalités du Québec.

[becca]

et publicationsdumensonge, c'est de très bonne sugestion. mais je rajouterai:
petit garçon = flo

[interzone]

Je peut vous faire une version en marseillais si vous voulez ?
dans un but d'échanges inter-culturels..

par exemple:

Je l'avais pesqué le muge à l'air, à la rasbalha, la lumière allumé en plus !!
Je lui dis, "Tié fada cousin, je t'ai aguanté sur le coup gari !"
C'était encore un minot, presque 13ans..voire 14 les bras levés...
je lui dis: "On est à Marseille ici minot, tu te crois au baleti..? Ahh va te rhabiller et fait pas le mourre.."
je suis parti les laissant le tafanari à l'air..

[JustNothing]

Je peut vous faire une version en marseillais si vous voulez ?
dans un but d'échanges inter-culturels..

par exemple:

Je l'avais pesqué le muge à l'air, à la rasbalha, la lumière allumé en plus !!
Je lui dis, "Tié fada cousin, je t'ai aguanté sur le coup gari !"
C'était encore un minot, presque 13ans..voire 14 les bras levés...
je lui dis: "On est à Marseille ici minot, tu te crois au baleti..? Ahh va te rhabiller et fait pas le mourre.."
je suis parti les laissant le tafanari à l'air..

Ohhhh.. j'adore! lol.. peut-être parce que j'en comprend pas un mot ^^'
C'est là qu'on remarque qu'on à pas les mêmes expressions, le même language. Merci.

[JustNothing]

J'aimerais bien dire que la forme du texte est une caricature mais malheureusement, lorsque je lis les textes des élèves de ma conjointe, la caricature devient la réalité.

Mais bon, c'est un langage beaucoup plus répandu en oral qu'en écrit... heureusement...

Dans un esprit plus constructif, je me permettrai quelques suggestions

braguette = zipper
je te pogne=j'te pogne
on est=on "ai"
lit=litte
mecs=gârs

Même quand un québécois ne s'y retrouve plus, il faut sérieusement s'inquiéter... (je ne parle pas du texte mais de la paresse verbale ici où je vis... oups, icitte... :wink: )

Merci pour les idées! ^-^
Oui, je voulais en faire en quelque sorte une caricature, mais j'avoues que je n'ai peut-être pas assez exagéré. En effet, on est de moins en moins français, notre français ce fait anglésiser (je sais même pas si ce verbe existe XD). Mais faut être fière de parler français, il y a tant de mots, c'est une des langues les plus compliqués et une des langues les plus romantiques! Dommage qu'on s'y donne si peu (j'adore l'écriture et j'avous que j'aurais besoin de leçons moi même... )

[JustNothing]

lol... c'est vrai en plus qu'on parle comme ça^^! ça fait bizare à lire. en plus que c'est une situation classique et assé répendu. en tout ca ton texte reflète assé bien une des réalités du Québec.

J'avais envie de faire de quelque chose d'assez répendu, un embarras... Pour pouvoir me mettre dans la peau de quelqu'un d'autre, pourquoi pas une mère? Me suis amusé à écrire ce texte là... ^^ Je voulais le faire le plus québecois possible, mais en vainc, trop c'est comme pas assez. Peu importe s'il est bon ou non comme texte, j'ai ris en l'écrivant.