Des ombres d’hommes cliquetant de métaux, filent sur les murs
Courant la pierre qui brille, leur unique aventure
Elles ont le regard brûlé, les gestes insensés
Le penseur courbé sur sa pierre, la main au front plissé
Gémis à l’hécatombe du chant des hommes nus
Il pleure les étoiles, ses chères amies disparues
Descends sous la terre nourricière au son profond et dense
Entendre battre à l’unisson des existences
Ton propre cœur défait, des vieilles poussières d’antan
Frémir à la belle liberté jusqu’au fond de ton sang
D’inventer une histoire dans l’étrange marc de café
Graver un sens dans ce qui semble éparpillé
Loin du mensonge, loin du théâtre des ombres hideuses
Renais de la terre aux 7 lumières radieuses
Comme s’exhalent les fontaines au ciel étoilé
Dans ton regard fendu apparaîtra la flamme sacrée
Il fera à ton cœur miroir, sa seule loi
Et drapera d’or fin tout ce qu’il toisera
Il te suffira de regarder les étoiles et de les nommer
Elles se mettront à danser dans le ciel infini
Et t’enverront parfois des poussières filantes
Pour te remercier de leur avoir redonner grâce
Qu’un chant uni des hommes naisse des entrailles de la terre
Et hurle jusqu’au plus profond de l’univers
A la beauté lunaire sombre et féconde
Le penseur debout sur sa pierre, les mains ouvertes au monde
S’éteindra d’espoir dans les sillons de l’automne
En ce jour où les ombres sont redevenues hommes
Edited by Chebel, 09 October 2006 - 11:24 PM.