Ton Paradis
#1
Posted 10 February 2006 - 03:33 AM
Laisse s’installer le ciel
Au blanc de ta page
Nourris-le de nuées
D’oiseaux échappés
De leurs cages
Laisse palpiter tout au bord
Des flots de nuages
Aux blanches écharpes
Elève en son milieu
La cime inaccessible des montagnes
Et fais couler les fleuves
Tout au fond
Ajoute si tu peux
Les rumeurs changeantes
Des océans
Saupoudre le ciel
De milliers d’étoiles
Mais si tu veux la paix de l’âme
Garde-toi bien
D’accueillir le Serpent
Dans ton Paradis !
Puis, de ta plus belle plume
Avec tendresse
Dessine donc un homme
Pour le plaisir de tes nuits
MARCEK
#2
Posted 10 February 2006 - 07:18 AM
Amitiés
valérie
#3
Posted 10 February 2006 - 07:24 AM
#4
Posted 10 February 2006 - 10:51 AM
Amitiés
valérie
Merci, Valérie: voici que j'ai eu l'impudence de vouloir refaire le monde!
Tss Tss!
Bonne journée dans un monde différent!
Voilà une offre à saisir au vol!
Bisous aériens
#5
Posted 10 February 2006 - 10:51 AM
Laisse s’installer le ciel
Au blanc de ta page
Nourris-le de nuées
D’oiseaux échappés
De leurs cages
Laisse palpiter tout au bord
Des flots de nuages
Aux blanches écharpes
Elève en son milieu
La cime inaccessible des montagnes
Et fais couler les fleuves
Tout au fond
Ajoute si tu peux
Les rumeurs changeantes
Des océans
Saupoudre le ciel
De milliers d’étoiles
Mais si tu veux la paix de l’âme
Garde-toi bien
D’accueillir le Serpent
Dans ton Paradis !
Puis, de ta plus belle plume
Avec tendresse
Dessine donc un homme
Pour le plaisir de tes nuits
MARCEK
superbe texte, bourré de poèsie
bonne journée !
#6
Posted 10 February 2006 - 11:07 AM
Amitiés,
Feuille d'octobre
#7
Posted 10 February 2006 - 02:28 PM
Bisous chère amie
#8
Posted 10 February 2006 - 08:06 PM
je me demande quand même...sans le serpent....
Henri
#9
Posted 10 February 2006 - 08:31 PM
Bises,
Béa
#10
Posted 11 February 2006 - 11:37 PM
bonne journée !
Merci, Lacape, hic!
Amitiés,
Feuille d'octobre
Merci charmante feuille d'avoir volé jusqu'à mon Paradis!
Bisous
Bisous chère amie
Hum! Croque, croque charmante Joa!
On ne croquera jamais assez les plaisirs du Parardis!
Bisous angéliques
je me demande quand même...sans le serpent....
Henri
Oui, Henri, je suis peut-être allée un peu fort, là!
Où se trouve la vertu, quand il n'y a pas de tentation!
Bises,
Béa
Merci Béa, de ta lecture: tiens je te garde un p'tit coin de mon paradis pour les jours gris!
Bisous
#11
Posted 11 February 2006 - 11:48 PM
je me demande quand même...sans le serpent....
Henri
#12
Posted 12 February 2006 - 12:05 AM
De Charles Cros:
Sonnet
J'ai peur de la femme qui dort
Sur le canapé, sous la lampe.
On dirait un serpent qui mord,
Un serpent bien luisant qui rampe.
Je ne suis pas un homme fort,
Mais ce soir le sang bat ma tempe.
L'amour va bien avec la mort ;
Mon poignard, essayons ta trempe.
Arrêtons son rêve menteur.
Nulle langueur, nulle senteur,
Acier, n'empêchera ton oeuvre.
Ô lâcheté ! le lendemain
J'aspirais l'odeur de jasmin
De ma triomphante couleuvre !
Charles Cros
#13
Posted 12 February 2006 - 02:09 AM
De Charles Cros:
Sonnet
J'ai peur de la femme qui dort
Sur le canapé, sous la lampe.
On dirait un serpent qui mord,
Un serpent bien luisant qui rampe.
Je ne suis pas un homme fort,
Mais ce soir le sang bat ma tempe.
L'amour va bien avec la mort ;
Mon poignard, essayons ta trempe.
Arrêtons son rêve menteur.
Nulle langueur, nulle senteur,
Acier, n'empêchera ton oeuvre.
Ô lâcheté ! le lendemain
J'aspirais l'odeur de jasmin
De ma triomphante couleuvre !
Charles Cros
beau texte marcek
Amitiés
Bohémia
#14
Posted 12 February 2006 - 10:55 AM
#15
Posted 12 February 2006 - 05:34 PM
Ainsi l'homme les perçoit -elles!
Et il n'a pas tout à fait tort!
#16
Posted 12 February 2006 - 09:27 PM
#17
Posted 12 February 2006 - 11:14 PM
#18
Posted 13 February 2006 - 01:04 PM
Bien sûr, Esterina!
Merci de ton passage!
Tant d'hommes sont attirés par le serpent!
Je crois que j'ai bien fait de l'évincer de mon Paradis!
De Charles Baudelaire:Le serpent qui danse
Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.
A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohème,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon coeur!
Baudelaire
1 user(s) are reading this topic
0 members, 1 guests, 0 anonymous users