Le Chant Des Villes
#1
Posted 17 March 2006 - 02:05 AM
La ville chante sa misère
Et suspend à ces vieux gibets
La carcasse des pauvres hères
Coupe-jarrets, mauvais sujets !
Et sa voix s’élève à la lune
Grouillante des mille jurons
Des sans-papiers, des sans-fortune
Qu ‘elle recèle en son giron
Les fleuves des villes s’enchantent
Aux parapets de mille ponts
Mais quand la saison est méchante
Ce n’est plus la même chanson
Sous le pont de la Guillotière
Le Mâche-Croute mord les eaux
Et tremblent fort les pauvres mères
Serrant contre elles leurs marmots
Albi , rose en pays cathare
Hurle sa peur aux sombres nuits
Où Simon de Monfort s’empare
Des places de l’Occitanie
Béziers flambe aux bûchers barbares
Allumés par les forcenés
Ses cris hantent notre mémoire
L’Occitanie s’est enflammée
Sur les remparts de Carcassonne
On entend « Le chant du Bouvier »
Les malheurs de Jeanne résonnent
Sous les doigts des ménétriers
Les villes oublient leurs misères
Aux rumeurs des petits marchés
Sous les paroles mensongères
Du saltimbanque enrubanné
Les villes semblent si paisibles
Sous les yeux des indifférents
Mon Dieu, pourtant-est-il possible
D’y voir ruisseler tant de sang ?
MARCEK
#2
Posted 17 March 2006 - 03:36 PM
#3
Posted 17 March 2006 - 03:55 PM
Un court instant, j'ai entendu les chevaliers cathares pleurer doucement... bien sûr... c'est beau de voir des gens aimer leur région comme tu le fais !
Un grand bravo.
Félice.
#4
Posted 17 March 2006 - 09:23 PM
La ville chante sa misère
Et suspend à ces vieux gibets
La carcasse des pauvres hères
Coupe-jarrets, mauvais sujets !
Et sa voix s’élève à la lune
Grouillante des mille jurons
Des sans-papiers, des sans-fortune
Qu ‘elle recèle en son giron
Les fleuves des villes s’enchantent
Aux parapets de mille ponts
Mais quand la saison est méchante
Ce n’est plus la même chanson
Sous le pont de la Guillotière
Le Mâchecroute mord les eaux
E tremblent fort les pauvres mères
Serrant contre elles leurs marmots
Albi , rose en pays cathare
Hurle sa peur aux sombres nuits
Où Simon de Monfort s’empare
Des places de l’Occitanie
Béziers flambe aux bûchers barbares
Allumés par les forcenés
Ses cris hantent notre mémoire
L’Occitanie s’est enflammée
Sur les remparts de Carcassonne
On entend « Le chant du Bouvier »
Les malheurs de Jeanne résonnent
Sous les doigts des ménétriers
Les villes oublient leurs misères
Aux rumeurs des petits marchés
Sous les paroles mensongères
Du saltimbanque enrubanné
Les villes semblent si paisibles
Sous les yeux des indifférents
Mon Dieu, pourtant-est-il possible
D’y voir ruisseler tant de sang ?
MARCEK
Je te conseil le recueil de poemes d'Emile Verhaeren intitulé 'Les villes tentaculaires' Bien a toi
#5
Posted 19 March 2006 - 04:21 PM
Félice.
#6
Posted 19 March 2006 - 04:27 PM
Félice.
Merci, Felice...si les villes parlaient, les hurlements l'emporteraient sur les chants d'allégresse!
J'ai donc pris le parti d'évoquer le côté noir pour cette fois..mais étant de nature positive, je vais penser à évoquer le bonheur des villes...ça doit bien pouvoir se trouver!LOL!
#7
Posted 19 March 2006 - 04:29 PM
Bon dimanche !
Félice.
#8
Posted 19 March 2006 - 04:31 PM
Merci, Pallio, oui, très dur, très dur...comme toutes les guerres nées de l'intolérance!
Et ça perdure, pauvres chevaliers!
Je te conseille le recueil de poemes d'Emile Verhaeren intitulé 'Les villes tentaculaires' Bien a toi
Merci, Yazid: je suis grande dévoratrice de Verhaeren!
#9
Posted 19 March 2006 - 05:37 PM
Les chevaliers cathares, pleurent doucement
Au bord de l'autoroute quand le soir descend...
#10
Posted 19 March 2006 - 10:55 PM
Les chevaliers cathares, pleurent doucement
Au bord de l'autoroute quand le soir descend...
Oui, Sébastian, d'ailleurs le voici, mon "pays", du même département que moi, le cher Francis!
Les chevaliers cathares (Francis Cabrel)
Les chevaliers Cathares
Pleurent doucement
Au bord de l'autoroute
Quand le soir descend
Comme une dernière insulte
Comme un dernier tourment
Au milieu du tumulte
En robe de ciment
La fumée des voitures
Les cailloux des enfants
Les yeux sur les champs de torture
Et les poubelles devant
C'est quelqu'un du dessus de la Loire
Qui a du dessiner les plans
Il a oublié sur la robe
Les taches de sang
On les a sculptés dans la pierre
Qui leur a cassé le corps
Le visage dans la poussière
De leur ancien trésor
Sur le grand panneau de lumière
Racontez aussi leurs morts
Les chevaliers Cathares
Y pensent encore
N'en déplaise à ceux qui décident
Du passé et du présent
Ils n'ont que sept siècles d'histoire
Ils sont toujours vivants
J'entends toujours le bruit des armes
Et je vois encore souvent
Des flammes qui lèchent des murs
Et des charniers géants
Les chevaliers Cathares
Pleurent doucement
Au bord de l'autoroute
Quand le soir descend
Comme une dernière insulte
Comme un dernier tourment
Au milieu du tumulte
En robe de ciment
#11
Posted 19 March 2006 - 11:03 PM
J'ai aimé te suivre.
balila
#12
Posted 19 March 2006 - 11:44 PM
J'ai aimé te suivre.
balila
Merci, Balila, moi aussi j'aime bien te suivre en tes voyages poétiques!
#13
Posted 20 March 2006 - 08:03 PM
Et ça perdure, pauvres chevaliers!
Merci, Yazid: je suis grande dévoratrice de Verhaeren!
C'est parçe que je sui Belge' une fois.Histoire Belge:quelle différençe y'a t-il entre Tintin et Milou?
Réponse:Milou n'as pas de chien .Amitiées
#14
Posted 20 March 2006 - 08:16 PM
Sinon, je ne puis qu'aimer ce que tu sais très bien décrire, tout comme notre Amie Juliette, avec qui j'avais passé d'agréables moments à photographier et à nous asseoir au bord de l'eau... Je ne sais plus vraiment, mais comment appelle-t-on les anciens bancs ?
L'écouter nous narrer ses connaissances sur sa région...
Moi, j'me lasse pas !
Bisous
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