6 replies to this topic

[heloise]

Je sais une chose
Une fêlure
Une falaise comme une cathédrale mutilée
Tout est irréel et cette autre
Femme qui n’est plus moi
Je parle d’un corps en recomposition
Peau d’asphalte de mes bras en passerelle
De souples arceaux entre
Un tas de mots orduriers
Somptueuse pourriture
Et ne vois-tu pas de l’autre côté
Un jardin de fleurs malades mes souffrances
Minuscules que nul ne lit plus
Je pourrais charogner mon cœur et sa béance
Devenir cette fêlure
Une brèche attentive à la survie des lucioles
Je pourrais pustuler mon âme
Dérobotiser mes jambes mes ailes placentaires
Excrémenter mes yeux ma bouche ma langue
Je pourrais n’être plus
Rien qu’une sale petite bestiole rampante
Mais ces mots qui me soutiennent
Qui me tutérisent comme le tronc
De mon arbre-fleuve
Ils sont là

[belvis]

La lueur,

Mais je la vois déjà.

Elle existe aussi,

par les mots...

[vélo]

Une ouverture exceptionnellement belle, Héloïse. Je suis toujours surpris par la multiplicité de tes voix, et leur maîtrise. Une césure intervient à partir de "Je pourrais charogner mon cœur et sa béance". Les néologismes en série et le passage au conditionnel me donnent l'impression d'un tout autre poème, d'une moindre force. Le vers final est aussi merveilleux que simple.


Mais ça, mon dieu, ça !

Je sais une chose
Une fêlure
Une falaise comme une cathédrale mutilée
Tout est irréel et cette autre
Femme qui n’est plus moi
Je parle d’un corps en recomposition
Peau d’asphalte de mes bras en passerelle
De souples arceaux entre
Un tas de mots orduriers
Somptueuse pourriture
Et ne vois-tu pas de l’autre côté
Un jardin de fleurs malades mes souffrances
Minuscules que nul ne lit plus

C'est d'une beauté sans pareil. A mon [hum, humble ?] avis.

[heloise]

La lueur,

Mais je la vois déjà.

Elle existe aussi,

par les mots...

Les mots sont serrures
Ouvertes/Fermées
Selon la façon dont on les lit, les dit, les pense
Ils peuvent vouloir dire tout ou son contraire
Bien à toi

[heloise]

Une ouverture exceptionnellement belle, Héloïse. Je suis toujours surpris par la multiplicité de tes voix, et leur maîtrise. Une césure intervient à partir de "Je pourrais charogner mon cœur et sa béance". Les néologismes en série et le passage au conditionnel me donnent l'impression d'un tout autre poème, d'une moindre force. Le vers final est aussi merveilleux que simple.
Mais ça, mon dieu, ça !
C'est d'une beauté sans pareil. A mon [hum, humble ?] avis.

Tu sais que ton avis est très important pour moi
Ton commentaire m'a fait plus que plaisir
Mais vois-tu, tu sembles être le seul à avoir trouvé ces quelques vers d'une beauté sans pareil
Qu'importe ! Je trouve également que j'ai pas trop mal écrit là...
Bien à toi

[Carla.]

Oui, ils sont là, exprimant ta sensibilité, ta fragilité. Et nous, on a les yeux au ras du mur, comme des gamins, heureux de les apercevoir quelques minutes...

[heloise]

Oui, ils sont là, exprimant ta sensibilité, ta fragilité. Et nous, on a les yeux au ras du mur, comme des gamins, heureux de les apercevoir quelques minutes...

J'aime les tiens aussi Carla
Bises pour toi