Digme
#1
Posted 26 September 2006 - 05:08 PM
(- mais quelle étrange musique
dans l'exactitude de l'apposition scellée du bout de la langue,
mutité chargée de bavardages promis à la déchirure)
Valse
. .. ...
A l'orée des bois on devine, grave, l'appel du pavillon
Fente où le chevalet regarde s'appuyer les tympans de l'âme
Y trouver l'issue d'une vie, enclose, et la soumettre à la fissure
#2
Posted 26 September 2006 - 08:48 PM
#3
Posted 27 September 2006 - 10:11 AM
#4
Posted 27 September 2006 - 01:09 PM
J'étais tellement au bord (de l'ahurissement ) à la lecture du texte d'Ariel que j'en suis tombée par terre...... Dans le genre ...je vous en délivre un de
Jeanpyer Pöels s'adressant à Mandiargues intitulé "statue". A lire. Ca fixe pour un bout de temps...
"Prostituée ocellée sur les flancs, une grive suspecte sur le dos de la main gauche osseuse sous le mica, la statue, privée de l'avant-goût d'une saignée, rôde à la merci d'une affre théâtrale.
Même coloriée de s'être traînée dans le fossé des étamines de l'éclipse, même aspergée pour la consolation, sur un velours de louves immolées, la statue suspectée n'entraîne l'isolé qu'au pont levis du temps imparfait".
PS J'espère que tu ne te vexeras pas Ariel de ce qui pourrait être considéré comme une sorte d'impertinence de ma part. Je ne suis pas du tout com' ça.... Tu sais que les grands poètes ont toujours été des incompris. J'avoue qu'à part Sérioscal, je me demande qui peut comprendre ce que tu as écrit. Les hermétiques réveillez-vous ! Il se passe p'têt bien qq chose ici .....
#5
Posted 27 September 2006 - 01:43 PM
C'est certain
Mais j'ai su lire
Et apprécier Ariel
Une fois de plus
#6
Posted 27 September 2006 - 02:27 PM
par le tempo des silences et des mots
transe des sens
et ou la magie est
C'est un rendez-vous rare et précieux.
#7
Posted 27 September 2006 - 03:00 PM
Si Ariel est d'accord, il serait sympa de nous aider à trouver des clefs.
L'écart est tel, par rapport à l'usage commun de la langue, qu'il est difficile d'apprécier si l'on n'est pas averti. Face à un poème aussi "abstrait" (comme on dit de l'art), c'est un peu comme à l'écoute de ce qu'il est convenu d'appeler par raccourci la musique "contemporaine": on n'est pas sûr de ne pas avoir affaire à une obscure arnaque...
Ce n'est pas du tout ce que je pense de ce poème (ni de l'art abstrait ni de la musique contemporaine). Je me sens aimanté, moi aussi, et j'aimerais savoir par quoi...
#8
Posted 27 September 2006 - 04:07 PM
« Ma seule source d’intérêt, mon seul problème, c’était la Beauté », affirmait le jeune bonze, avant d’ajouter : « Quand on concentre son esprit sur la Beauté, on est, sans s’en rendre compte, aux prises avec ce qu’il y a de plus noir en fait d’idées noires ».
Curieuse alchimie que celle du noir et de l’or. Riche, pauvre.
La beauté ; et l’étrange relation entretenue avec elle. Serait-ce l’idée qu’irrémédiablement hors d’atteinte elle nous échappe ?
Comme si la détruire devenait simulacre de possession, et tout autant action de la soustraire à toute possession.
Pour qui que ce fût, et en premier lieu pour soi-même.
Fukyo Mishima disait aimer "la destruction autant que l’équilibre. Plus exactement, le concept d’un équilibre contrôlé et construit dans le but exclusif de sa propre destruction. »
Dés lors ce n’était pas seulement l’individu qui se rendait maître – leurre d’une quelconque maîtrise …-, c’était aussi le moment choisi dans l’existence de cet individu. Le chemin vers l’instant est tout, dans toute sa lenteur, dans toute la force contractée par les antagonismes mis en jeu.
La conscience ralentit l’action,
jusqu’à parodier l’immobilité, vers …
#9
Posted 27 September 2006 - 04:58 PM
Bonjour Pritos ! Contente de voir qu'il y a quelqu'un de "normal" comme moi sur cette publication. T'as lu la réponse d'Ariel. Bon alors tu as du comprendre rapidement que ... sauf à ... je ne sais pas dire quoi... il est impossible de savoir comme ça, rapidement, facilement, sSIMPLEMENT ce qu'il y a (sûrement) à comprendre.
La façon de donner les clés est si enigmatique qu'il te reste à te flinguer les neurones pour trouver le trésor caché ou à passer à d'autres lectures plus simples (ou basiques si tu préfères.
Paradigme . Au risque de passer pour une cinglée , j'observe que pour passer d' Alien à Ariel ou inversement ... il suffit de secouer un peu et de déformer l'R en N ou l'R en N. ... Je ne peux m'empêcher d'y voir un, même deux, signe-s ...
#10
Posted 27 September 2006 - 05:15 PM
Mais je n’empruntai pas ce passage.
Pour autant qu’il avance, mon chemin n’était pas exempt d’une violence sourde d’être ainsi contenue. Où violence était le chemin.
Silhouette
dans une valse lente, où le temps s’éfrène
quand à minuit les coups pleuvent
le rideau se tire à lentes enjambées
s’affichent alors les visages de salpêtre
au Mur levé d’entre les langages
Blanche comme un matin
Dépeuplé d’épaules
Il restait sa robe, à la taille si juste
Et toute autre heure ne serait que l’écho d’une fêlure
Musique . .. ...
Cor.
On inaugurait le premier temps.
A l’orchestre, l’orée des bois menait au pupitre des cuivres, et le pavillon– toujours cette alchimie …-, appelait à plus précisément s’appesantir – oh, à peine …- sur celui des cors plutôt que sur l’Or de Mishima.
Prémices d’un dialogue entre la gravité des cors et la légèreté des cordes, j'avais en tête le mouvement lent du 2ème Concerto de Richard Strauss – où disparaît le duel habituel entre orchestre et soliste. Très peu pour lui : le cor entre en toute discrétion, comme enveloppé dans la foule du thème principal, dramatique de suranné ; les violons s'accordent une petite valse lente, et le cor répond par un appel très simple, très digne; tout rentre en harmonie. Pas une couture où poser son petit doigt, un passage en douceur.
Bon, chacun ses goûts, mais je pensais qu'il y avait un message posé, là, à l'encontre de ma violence.
.. ?
#11
Posted 28 September 2006 - 10:41 AM
#12
Posted 28 September 2006 - 10:48 AM
C'est pas vrai. C'est pas parce que je blablate en série que je domine quiconque. Brrr, l'horrible mot "dominer" (Dicit dominus, ragnagna...)
J'ai le souvenir de poèmes de toi que rien ne dépasse. Il y a un point où rien ne dépasse rien.
Tiens, rien ! Bonjour, rien !
PS : Ariel, ne te laisse pas impressionner par Pritos. Il a l'air un peu rude comme ça mais c'est un bon bougre.
Bonjour Pritos ! Contente de voir qu'il y a quelqu'un de "normal" comme moi sur cette publication. T'as lu la réponse d'Ariel. Bon alors tu as du comprendre rapidement que ... sauf à ... je ne sais pas dire quoi... il est impossible de savoir comme ça, rapidement, facilement, sSIMPLEMENT ce qu'il y a (sûrement) à comprendre.
La façon de donner les clés est si enigmatique qu'il te reste à te flinguer les neurones pour trouver le trésor caché ou à passer à d'autres lectures plus simples (ou basiques si tu préfères.
Paradigme . Au risque de passer pour une cinglée , j'observe que pour passer d' Alien à Ariel ou inversement ... il suffit de secouer un peu et de déformer l'R en N ou l'R en N. ... Je ne peux m'empêcher d'y voir un, même deux, signe-s ...
J'ai rarement vu tant d'oeillères pour si peu d'yeux.
#13
Posted 28 September 2006 - 11:20 AM
Ici, il y a mieux qu'une remise en cause. C'est une écriture personnelle qui me fait penser à ce paradoxe de Reverdy: "la poésie se lit entre les lignes"...
#14
Posted 01 October 2006 - 11:00 PM
#15
Posted 06 October 2006 - 03:07 PM
#16
Posted 04 December 2006 - 01:56 PM
Bancale, la pierre chute
Et le bruit décomposé
-Brut
Bat les coeurs et la chimère
Je m'y suis perdue
Je suivrai bien la démarcation
Mais la foule - O la foule
Vrille, bondit sur le fil
Le ventre pourpre
Un point de chute accéléré
l'instant, un télesme,
Des mots insuffisants
#17
Posted 06 December 2006 - 05:50 PM
Mais je me dis souvent qu'une lecture un tant soi peu pénétrée
demande souvent à ce qu'on écorche le texte.
Désordre,
c'est très bien pour commencer.
Le désordre, c'est l'atelier du hasard,
l'ordre naturel des choses.
Après .......
Merci de ce qu'apportent, souvent, tes lectures
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