Safari Blanc
Started by heloise, Dec 11 2006 10:47 AM
10 replies to this topic
#1
Posted 11 December 2006 - 10:47 AM
Safari blanc sur l’asphalte
Cent couteaux cent hachoirs
A mort les chiens et les guépards
Et ce tumulte quand je remets
Mes bas noirs mes bottines
Dors Dors
Je claque la nuit sur tes yeux
Je t’ai bu trop de temps
Ma nuque toute cassée
Mes cheveux tout froissés
Laisse-moi dessiner la porte
L’escalier
Le chemin jusqu’à la passerelle
L’avion et son aile boucanée
Et n’efface n’efface
Suis-je si pâle que l’hiver
Dégringole mes appâts et me trace
Des clairs de lune sous les paupières ?
Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?
Eteindre…
10 décembre 2006
H pour G
Cent couteaux cent hachoirs
A mort les chiens et les guépards
Et ce tumulte quand je remets
Mes bas noirs mes bottines
Dors Dors
Je claque la nuit sur tes yeux
Je t’ai bu trop de temps
Ma nuque toute cassée
Mes cheveux tout froissés
Laisse-moi dessiner la porte
L’escalier
Le chemin jusqu’à la passerelle
L’avion et son aile boucanée
Et n’efface n’efface
Suis-je si pâle que l’hiver
Dégringole mes appâts et me trace
Des clairs de lune sous les paupières ?
Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?
Eteindre…
10 décembre 2006
H pour G
#2
Posted 11 December 2006 - 10:55 AM
Citation (heloise @ Dec 11 2006, 10:47 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Safari blanc sur l’asphalte
Cent couteaux cent hachoirs
A mort les chiens et les guépards
Et ce tumulte quand je remets
Mes bas noirs mes bottines
Dors Dors
Je claque la nuit sur tes yeux
Je t’ai bu trop de temps
Ma nuque toute cassée
Mes cheveux tout froissés
Laisse-moi dessiner la porte
L’escalier
Le chemin jusqu’à la passerelle
L’avion et son aile boucanée
Et n’efface n’efface
Suis-je si pâle que l’hiver
Dégringole mes appâts et me trace
Des clairs de lune sous les paupières ?
Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?
Eteindre…
10 décembre 2006
H pour G
Cent couteaux cent hachoirs
A mort les chiens et les guépards
Et ce tumulte quand je remets
Mes bas noirs mes bottines
Dors Dors
Je claque la nuit sur tes yeux
Je t’ai bu trop de temps
Ma nuque toute cassée
Mes cheveux tout froissés
Laisse-moi dessiner la porte
L’escalier
Le chemin jusqu’à la passerelle
L’avion et son aile boucanée
Et n’efface n’efface
Suis-je si pâle que l’hiver
Dégringole mes appâts et me trace
Des clairs de lune sous les paupières ?
Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?
Eteindre…
10 décembre 2006
H pour G
... La poussière comme un souffle de toi sans rage.
J'aime.
Des bises
#3
Posted 11 December 2006 - 11:16 AM
Magnifique d'angoisse et de beauté ! L'avant-dernière strophe
"Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?"
est poignante, et je me demande si tu ne pourrais pas terminer le poème ainsi ?
"Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?"
est poignante, et je me demande si tu ne pourrais pas terminer le poème ainsi ?
#4
Posted 11 December 2006 - 12:43 PM
hélo bonjour !
du même avis que socque les dernières lignes sont poignantes
bizzz !
du même avis que socque les dernières lignes sont poignantes
bizzz !
#5
Posted 11 December 2006 - 01:40 PM
Tout ce poème est prenant, Héloïse, et dès ton premier vers
Mais c'est vrai, quel creshendo à la fin !
Un rendu si fort, c'est la preuve qu'on en sort, ou qu'on est encore en plein dedans ?
Je souhaite le 1, mais si c'est le 2, au moins tu y gagnes un petit chef-d'oeuvre...et nous aussi par voie de conséquence.
Merci de nous le faire partager
et amitiés
Pan'm
Mais c'est vrai, quel creshendo à la fin !
Un rendu si fort, c'est la preuve qu'on en sort, ou qu'on est encore en plein dedans ?
Je souhaite le 1, mais si c'est le 2, au moins tu y gagnes un petit chef-d'oeuvre...et nous aussi par voie de conséquence.
Merci de nous le faire partager
et amitiés
Pan'm
#6
Posted 11 December 2006 - 02:38 PM
Des mots si bien choisis si sensibles
Pour pleurer
Le temps qui passe
Et la trace la morsure
Sans cesse renouvelée
Approfondie
Mais il y a bien plus que cela: il y a tout un monde caché
Des maisons
Et des coeurs
Des personnages
Et des vies
Des souvenirs
Que l'on devine
Là cachés dans
Les tiroirs qui se ferment
Juste à la fin...
Il me semble, il me semble que la clef de ton âme est là dans ce mystérieux tiroir.
Artemisia
Pour pleurer
Le temps qui passe
Et la trace la morsure
Sans cesse renouvelée
Approfondie
Mais il y a bien plus que cela: il y a tout un monde caché
Des maisons
Et des coeurs
Des personnages
Et des vies
Des souvenirs
Que l'on devine
Là cachés dans
Les tiroirs qui se ferment
Juste à la fin...
Il me semble, il me semble que la clef de ton âme est là dans ce mystérieux tiroir.
Artemisia
#7
Posted 11 December 2006 - 06:59 PM
Les premiers mots de Félice sur tlp étaient :
"les choses ultimes ne supportent même pas un murmure".
Je ne puis te dire que ça, comtesse. Texte fort.
Jaguar.
"les choses ultimes ne supportent même pas un murmure".
Je ne puis te dire que ça, comtesse. Texte fort.
Jaguar.
#8
Posted 11 December 2006 - 09:19 PM
Toujours cette dose de violence mesurée, cette auto-agressivité distillée.
Une douleur, un cri.
C'est beau.
Christophe
Une douleur, un cri.
C'est beau.
Christophe
#9
Posted 12 December 2006 - 01:31 PM
j'ai beaucoup aimé le titre : "Le safari blanc" et cette impression de jungle dans la cité au milieu de la foule...j'aime cette ambiance que j'apprécie, entre rebellion et macadam...
Bise Comtesse
Bohémia
Bise Comtesse
Bohémia
#10
Posted 12 December 2006 - 02:49 PM
Citation (heloise @ Dec 10 2006, 09:47 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Safari blanc sur l'asphalte
Cent couteaux cent hachoirs
A mort les chiens et les guépards
Et ce tumulte quand je remets
Mes bas noirs mes bottines
Dors Dors
Je claque la nuit sur tes yeux
Je t'ai bu trop de temps
Ma nuque toute cassée
Mes cheveux tout froissés
Laisse-moi dessiner la porte
L'escalier
Le chemin jusqu'à la passerelle
L'avion et son aile boucanée
Et n'efface n'efface
Suis-je si pâle que l'hiver
Dégringole mes appâts et me trace
Des clairs de lune sous les paupières ?
Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?
Eteindre…
10 décembre 2006
H pour G
Cent couteaux cent hachoirs
A mort les chiens et les guépards
Et ce tumulte quand je remets
Mes bas noirs mes bottines
Dors Dors
Je claque la nuit sur tes yeux
Je t'ai bu trop de temps
Ma nuque toute cassée
Mes cheveux tout froissés
Laisse-moi dessiner la porte
L'escalier
Le chemin jusqu'à la passerelle
L'avion et son aile boucanée
Et n'efface n'efface
Suis-je si pâle que l'hiver
Dégringole mes appâts et me trace
Des clairs de lune sous les paupières ?
Sans plus que de toi
A museler mes orages
A ranger mes chevilles
A fermer mes tiroirs
Que veux-tu que je dise ?
Eteindre…
10 décembre 2006
H pour G
Tant de force émane de tes mots, comme enfuis d'un abîme. L'empreinte d'une fêlure aussi.
Je reste une inconditionnelle.
Bizs. Salam
#11
Posted 12 December 2006 - 04:13 PM
Douleur sauvage. "Eteindre", l'espace d'un moment, pour que le tumulte cesse. Très beau texte.
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