Raoul

Je t’ai apprise longtemps
Du bout des doigts
Derrière ton visage en fumée

Elève médiocre
Je persévère
Privé d’accessit

Portier entre deux mirages
Contrastés
J’huile les gonds du réel

Je t’ai entendu gratter
Un jour et
J’ai failli m’envoler
Mais

La porte je la laisse close
Un mot te rendra éternelle
Jusqu’à la fenêtre

(Raoul avec la participation de a.)

Composer avec l'escarre de ses yeux bercés

Combien ?



Dis…



On a croisé les cuisses
C’était bon et…chaleureux…si…chaleureux!


Alors ?


Quand ?



On a semé des saules, posé de lourds cailloux
Devant cette eau qui file


Des poissons arrivent petit à petit





Ecoute ! Ils écrivent des vieilles chansons


Et puis on mourra à nouveau
sans rien dire


Viens ? Viens...


C’est que nos yeux fatiguent et nos voix meurent la nuit

A peau
Un noyer de pêches

Des lianes vêtues de serres
Un regard d’école


A chaque instant
Une secte


Midi
Cercle des-cils
Des veilleurs s’endorment
Traitres ivres des Sièges vides

Un nœud
Qu’un œil plisse

Beaulieu était l’-âme des borgnes

La-vie-belle a pensé
Ses plaies
Les-mots
Se sont signés à l’apogée des saisons

L’empreinte de mes pieds est un don du-ciel
La-terre s’y voute
C’est une trace d’oiseau