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Cueldalie

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Break.

03 September 2006 - 12:31 AM

Une nouvelle écrite la semaine dernière pour un concours dont le thème était "rupture" :

BREAK.

Extrait :

"Break . nm. 1 mus En jazz, arrêt momentané (…)
2 sport Ordre de se séparer (…)
3 au tennis, Ecart de deux jeux (…)
4 fig, fam Courte interruption.



Ca se rompait, quelque part.

Ma peau ?

Je sentis comme si ma peau se fissurait, comme si les os de mes oreilles se craquelaient, comme si la rupture, au sens le plus physique, le plus concret du terme, s’était faite moins muette.
J’attendais que le quai s’ouvre sous moi, que la fureur soudaine et que je ne croyais pas qu’interne, soit dans les murs, dans les vibrations de l’air, dans la chair des dizaines de personnes autour de moi. J’attendais que cède le ciel dehors, au bout du court tunnel, dans un déluge gris d’orage."

(lire la suite)

..:: De Mes Paroles ::..

20 August 2006 - 02:18 PM

DE MES PAROLES

Puisque tu viens
Puisqu’à poser tes yeux
A les rendre curieux
Tu passes de ton temps

Puisqu’au silence nous nous sommes réduits

Puisque d’un œil je repose
Puisque l’autre est celui
Qui me parle
A mon ouie
Qui fait dire ses maux :
Ne plus t’ébaucher
Recroquevillé
Au sommet de ma tête
Recroquevillé
Dans les plis de ma paupière
Il te regarde
Au delà
Quand bien même

Amaurose

Puisque deux
Mes oreilles
Ne me suffisent plus
Et ne suffisent plus
A m’endormir

Puisque disjointes
Les mains
Ne me peuvent qu’oublier
Et m’écrire
Me dépeindre
Ou m’arracher les traits
Les traits des bleus gris et des ciels
Des figures inconscientes

Puisqu’au sommeil
Au repos
A la nuit
Aux étoiles
Aux diamants
Au cristal
Je ne peux dire qu’ « Amen »
Je ne peux que fixer
Cet éternel ennui
Qui me sépare et qui m’abstrait

Puisque tu viens
Je t’écris
Puisque tu bois

Je t’abreuve.

Totipotence

30 July 2006 - 02:30 PM

(La totipotentialité est la faculté d'une cellule de se différencier puis dédifférencier pour se diviser ensuite et former une autre cellule. Le caractère totipotentiel des cellules végetales permet ainsi d'obtenir par bouturage une plante entière à partir d'une feuille, racine ou tige. On retrouve également cette totipotentialité dans le monde animal : le lézard possède ainsi des cellules totipotentielles permettant le renouvellement de sa queue. – Wikipédia )



TOTIPOTENCE

Je les sens
Les canyons
L’enfer sur terre
Les mers entr’ouvertes sur des veines bleutées
Je les sens les rivières butées
Brûlées
Devant l’écran brun pâle de tes yeux élixirs
Avec tes souffles, de gésir
Tu ne m’offres qu’envies
Et qu’en vie je ne puis
Ni rester ni souffrir

Je crois l’Aorte vidant ma poitrine
L’Amour des prières, des doigts joints
Je crois ce qui m’emporte
Vers les toits de tes mains
Vers tes reins attendus
Ton dos galbé, sculpté
Dos cambré, peint, bombé
Tes tendresses essences
Tes mèches quintessences
Et chacun des regards
Alors posés sur moi
Dans quels sens
Dans quel sens
Je ne sais
Trop ce qui me fourvoie
La nuit
Quand je m’invite
Et que j’invente
Aussi
Peut-être

Je les sens les déserts
Par-dessus les flots mauves
Les fleurs séchées
Les points morts
Les friables frivoles
Des cactées abondants

Je les cours
Les parcours
Mes anciennes
Mes veines
Mes violettes

Je les pare
Au long cours
Les voyages futiles
Les séjours plus fertiles
Dans des eaux bouillonnantes
Dans des geysers vibrants
D’espoirs
D’Espoir

Je le crains
Le chemin
Le cœur
Qui repousse
Qui repousse
Ou plus loin
Ou plus sec
Ou trop tendre

Sous les pluies rouges des ciels
Je les vois
Les parchemins que sont mes bronches
Les dentelles sépia des alvéoles du cœur
Je vois
Je vois
Les vieillardes
Les criardes
Les cassantes
Qui se remplissent
Chaque fois
Et repoussent
Et repoussent.

On Ne Doit Pas Gribouiller Sur Les Murs

23 July 2006 - 11:39 AM

ON NE DOIT PAS GRIBOUILLER SUR LES MURS !

« On ne doit pas gribouiller sur les murs ! »

On ne doit pas défigurer les bouches des égouts trop sales pour qu’on les embellisse.
On ne doit pas maquiller des hélices imaginaires, ni dessiner des ailes aux insectes dedans nos têtes de peinture.
On ne doit pas pallier aux grilles, en leur faisant des dents à ces gueules géantes, à nos murs, à nos villes.
On ne doit pas ressortir de nos âmes les volutes rêveuses que nos mères porteuses ont voulu que l’on crame.
On ne doit pas laisser aux présents colporteurs et aux futurs menteurs, les résidus songeurs, des espoirs les fanes.
Mais l’on doit à nos crânes encore quelques vies, encore quelques jeux, des mémoires et des vœux, des profanes et d’amers.

Alors, on donne aux murs de belles ambiguïtés ?
Des volutes encore
En bombe
De la couleur poubelle ?

C’est là qu’on laisse au mur le soin de nous parler
Les soins portés plus loin qu’aux malades, aux impures
A ceux qui gardent, à ceux qui ne regardent
Plus loin
Plus loin que derrière la couleur
On se doit de laisser aux murs les souvenirs des mères porteuses
Les souvenirs qui dans leurs ventres
Hurlaient déjà qu’on les délivre
On se doit de laisser aux peaux
Les délavés de nos chaussures
Les images de nos mémoires
Les chemins faits en sens inverse
Les solitaires et les béants
Les volutes des ventres ronds
Les éclats des cerveaux fertiles
Et les reliques dans nos yeux.

______________________________________
texte inspiré par les travaux de LKSIR :

Ne Laissons Plus Faire Les Hasards Douteux - - - - - - - >

23 July 2006 - 11:36 AM

(étant donné le manque de respect d'Elysa, je vire ce texte. merci à ceux qui aiment et à ceux qui n'aiment pas et qui savent l'exprimer avec honnêteté et respect)