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gilonimo

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Poème D’hiver Et Varié

04 November 2006 - 12:58 PM

La neige blanche comme de la poudre
Tombait du ciel en tout petits flocons
Pareil à de ces morceaux de glaçons
Qu’un type viendrait tout juste de moudre.

Il faisait froid comme dans un frigo
Dont violemment on aurait claqué la porte
Sur un bébé ou du fromage qu’importe
Dans le compartiment freezer du haut.

Des gens faisaient du ski ou de la luge,
D’autres gens encore faisaient des boules,
Les enfants portaient de moches cagoules,
Leurs pères buvaient du vin calorifuge.

Bon, là normalement,
il devait y avoir un dernier quatrain,
mais décidément il faisait trop froid.

Il était prévu aussi une jolie photo comme tout,
résumant parfaitement la situation,
mais j'ai jugé froidement que cette poésie
se suffisait à elle-même.




Ce poème est aussi en vente libre sur
"Gilonimo a aussi un blog à le con"
http://gilonimo.over-blog.net/
ou pour les abonnés
contre dix vignettes Panini + 5 euros

J’me Rappell Pus

28 October 2006 - 10:12 AM

J’me rappell pus
J’me rappell pus
De comment que c’était

Pourquoi j’me rappell pus ?
Comment ça faisait
A l’intérieur
Dans mon dedans
Comment ça faisait
J’me rappell pus
J’me rappell pus

C’est tout vide
Je ferme mes yeux
C’est tout vide
J’me rappell pus

Pourtant
Je me souviens
Je me souviens
De tes yeux
Tes yeux
Il y en avait deux
Je m’en souviens
J’avais dit
Ils sont merveilleux
Tes yeux
Les deux
Je m’en souviens de ça
Je te l’avais dit
Pas un qu’est plus beau que l’autre
Les deux pareils
Aussi merveilleux
Tes yeux

C’était face à la Seine
Je tremblais
Je m’en souviens
Je tremblais de tout mon membre
Je m’en souviens
Même que en douce
Je t’avais pris la main
Elle était douce
Je m’en souviens
Elle était douce
Elle avait des doigts au bout
Ta main
Je m’en souviens

Mais pourquoi j’me rappelle pus
De comment que c’était
Dans mon dedans ?

Ça brûlait,
Je me souviens que ça brûlait
Je me souviens de ça
Mais j’me rappell pus
De comment que c’était

Et ton odeur
Ton odeur
Je parle pas de ton parfum
Je parle de ton odeur
Je m’en souviens
T’avais une odeur
A toi
Mais j’me rappell pus
J’me rappell pus
Comment que ça m’faisait
Dans mes narines
Ton odeur
J’me rappell pus.

Pourquoi bordel de merde
Pourquoi j’me rappell pus
Comment ça fait
Quand on est amoureux ?

Je Reste

10 October 2006 - 08:17 PM

Je reste

Puisqu’il en faut un
Je serais celui là
Je reste

Je reste

Pas la peine de me retenir
Puisque je vous dis
Que je reste

Je reste

Je sais vous allez me dire
Ça serait bien que tu restes
Mais je reste

Je reste

Attends encore un peu
Pars pas sur un coup de tête
Je sais je reste

Je reste

C’est tout
Je reste
J’ai pas envie de partir
Je reste

Si c’est pour revenir
Je préfère rester
J’aime pas les courants d’air
Je reste

Pourtant j’aime pas les restes
Mais je reste

Même quand je serais mort
Je reste

Vous frappez pas
Je suis un polstergeist
Je reste

Oui
Je reste


Je pars

Puisqu’il en faut un
Je serais celui là
Je pars

Je pars

Pas la peine de me retenir
Puisque je vous dis
Que je pars

Je pars

Je sais vous allez me dire
Ça serait bien que tu partes
Mais je pars

Je pars

Attends encore un peu
Reste pas sur un coup de tête
Je sais je pars

Je pars

C’est tout
Je pars
J’ai pas envie de rester
Je pars

Si c’est pour ne pas bouger
Je préfère partir
Je m'aime bien courant dans l'air
Je pars

Pourtant j’aime pas les départs
Mais je pars

Même quand je serais mort
Je pars

Vous frappez pas
Je suis un polstergeist
Je pars

Oui
Je pars


Je reviens

Puisqu’il en faut un
Je serais celui là
Je reviens

Je reviens

Pas la peine de me m’appeler
Puisque je vous dis
Que je reviens

Je reviens

Je sais vous allez me dire
Ça serait bien que tu reviennes
Mais je reviens

Je reviens

Attends encore un peu
reviens pas sur un coup de tête
Je sais je reviens

Je reviens

C’est tout
Je reviens
J’ai plus envie de partir
Je reviens

Si c’est pour s’en aller
Je préfère revenir
J’aime bien les courants d’air
Je reviens

Je n’aime pas les parvenus
Alors je reviens

Même quand je serais mort
Je reviens

Vous frappez pas
Je suis un polstergeist
Je reviens

Oui
Je reviens


Demain
Je reste

Les Poètes Sont Gentils

09 October 2006 - 05:44 PM

Les poètes, voici des gens qui sont gentils.
Je vous le garanti, ce sont de bons amis,
Car jamais, Ô jamais, ne leur arrivent-ils
D’écraser une mouche ou même des fourmis.

Celui qui parle en vers, on l’appelle poète,
Il donnerait sa vie pour trouver une rime.
Il aime à réciter dans des salons d’esthètes
Une composition qui vaut bien dix centimes.

Il parcoure les champs, les monts et puis les vaux
En reniflant des fleurs ; des lys, des héliotropes.
Il s’extasie aussi devant des petits veaux
Elevés sous la mère au destin d’escalopes.

Le cœur chargés d’émois, il rentre au crépuscule.
Il est prêt à noircir la page violine
Du feuillet quadrillé. La rime à pédoncule ?
Le voici qui hésite en pensant à Pauline.



Nota :
Je sais qu’il y en a qui vont chipoter pour la rime
"gentils" et "arrivent-ils"
mais n'empêche qu'à l'oeil, ça passe si on enlève le tiret.

Salauds De Poètes

07 October 2006 - 02:25 PM

Si je vous dis que je déteste les poètes,
Vous allez faire des yeux ronds
Comme des billes de flipper
(Comme disait Corinne Charbit
du temps de sa splendeur).

Et pourtant si,
Je hais les poètes
Avec leur mèche rebelle,
leur encre violine
au bout de leurs doigts,
et leurs ongles tout rongés.

Je la connaîs leur combine à deux balles
Pour faire finir les phrases pareilles.
Ça s’appelle un dictionnaire de rimes.
Et c’est tout con.
C’est tous les mots qui finissent pareils
Qui sont réunis ensembles.
T’as besoin d’un qui finit par " ame ",
Hop, tu vas à la page des mots qui finisse par " ame ",
Et ça y est, t’es poète.
Il n’y a pas de quoi se relever la nuit.

Mais vous, les filles, ça vous suffit.

Tiens, moi aussi je peux faire le poète :

Salauds de Poètes

D’une poésie qui se déclame
Vous séduisez toutes les dames,
Composez-vous un acrostiche,
Sitôt voyez comme elles bichent,

Les voilà qui tombent en masse
S’il vous prend l’envie de parnasse,
Un petit quatrain, un petit dizain
Elles en deviennent tout zinzin,

Vous assemblez un triolet
Voyez ces bols de lait,
Vous réajustez vos pantoums
Ce ne sont plus que des loukoums,

Du slip sortez l’alexandrin
Déjà plus rien ne les retient,
Vous déballez vos priapées,
S’évanouissent à vos pieds,

Une petite prosodie
Et les voilà dans votre lit.
Salopards.

(J'ai rajouté salopards parce que j'en avais envie)


Et voilà.
Avec ça, j’aurais séduit
tout le harem du sultan Abdulhamit
En deux coups de cuillère à pot en granit.
Et grâce à quoi ?
Un dictionnaire de rime.

Bon après, il faut aussi faire des phrases
un peu dans tout les sens,
pour que le mot qui rime arrive à la fin,
mais ça donne un style poète
les phrases un peu n’importe comment.

Les poètes je les hais
Ces prétentieux épais
Les poètes je les abhorre
Du matin jusqu'à l'aurore
Les poètes je les honni
Avec leur teint jauni
Les poètes je les abomine
Ils n'ont jamais bonne mine
Les poètes je les exècre
Y a rien qui rime en "xècre"
Ni même en "ècre"
Ya bien des trucs en "cre"
Mais ça n'en vaut pas l'encre.

Poètes,
Je ne vous ai point sonnet,
Vos pieds, vous savez où je vous les mets ?

Hors de mon chemin poète,
Vas et rime ailleurs.

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Pour ceux qui aimeraient relire ce texte,
sachez qu'il est disponible à toute heure du jour et de la nuit
sur "Gilonimo a aussi un blog à la con"
http://gilonimo.over-blog.net/

Vous y trouverez également de jolies poésies que j'ai écrites
et que je déteste résolument,
même une pièce de théâtre toute en alexandrins parfaits
qui me donne envie de vomir.

Sinon, pour celles et ceux qui aiment lire des trucs courts,
si plus de quatre lignes les rebutent énergiquement,
il peuvent se rendre sur "Gilonimo Tout Court"
http://gilotoutcourt.canalblog.com/
où c'est tout court.
(Que les jeunes femmes
n'espèrent pas y trouver une photo de mon sexe,
cela va de soi.)