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L’ENCLOS AUX SOUPIRES


Les soupires s’inspirent encore des baisers
Derrière ces murs
On peut les y voir endimanchés
Et s’assoupir
Si bien salués comme au coucher d’un roi
Par la révérence de fleurs réunies en couronne
Qu’on y aperçoit bien des baronnes
Rendre leur dernière pose.
Cela a duré moins d’une semaine
Mais malgré leur peine
La ville ne sait pas un instant retournée.
Bruit Bruits d’atroce et de merveilleux
Bruit des hommes
De leurs rêves, de leurs attentes
Bruit d’amour et de haine
Ici les anges sont de pierre
Sont enchaînés les ailes rongées cancéreuses
Ils ont les pieds en chape
Ne semblent plus vouloir agripper la surface du ciel
Mais draguent les souvenirs perdus d’allée en allée.
Ici le silence n’a pas de place
Il n’y a plus que des caches
Et partout le ciel s’est achevé
Sur l’enfant maquillé d’un « mort pour la France »
Sur l’enfant qui domptait du doigt les nuages
Sur le père, la mère, le frère qui ont contés
Les plus vieux rêves des hommes
Sur cette terre qui les dévorent
Amen