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minautore

Member Since 24 Feb 2005
Offline Last Active Mar 20 2006 11:20 AM
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Mise à L'index...

16 March 2006 - 12:28 AM

De l'index au majeur tout le long du faîtage,
Comme est belle la main colportant le partage,
Etayant vos propos d'un fade étonnement,
Je vous entends déjà louer cet instrument...

Je vous vois calibrer d'une rime ordinaire
Et..., contemplant la bague entravant l'annulaire,
Le coeur empli d'amour encenser l'univers,
Pied à pied sur vos doigts baragouiner vos vers...

L'un dira que le pouce à la force du rouvre,
Qu'il se dresse certain quant le doute s'entrouvre,
De la paume, admirant le rugueux parchemin,
L'autre élira le doigt désignant le chemin...

Sans doute avec humour, chantant l'auriculaire,
Le petit doigt en l'air d'un maintien exemplaire,
Touillerez vous les mots d'arguments contrefaits,
De la poigne de fer, tairez vous les méfaits...?

Regardez la ! Voleuse, effroyable tenaille,
Complice du bourreau combien elle est canaille,
Oyez la ! Maintenir la justice à l'écart,
Qui chantera l'index et sa mise au placard...?

Ecoutez braves gens, de la peau géographes,
Comme sont inféconds vos naifs autographes,
Cessez donc d'exalter le conforme et le beau,
Des douleurs de ce monde, exhibez le flambeau...?

La main quel beau sujet, d'elle..., l'homme se nomme,
Du laid comme du bon, elle s'affiche hors norme,
Apôtre ou dictateur, d'abandons en serments,
Elle aime ou assassine absente aux sentiments...

De la chose établie, oubliez le symbole,
Du mièvre et de l'oiseux libérez la parole,
Autrement que soumis, délivrez, déclamez,
D'un écrit respectez la main que vous aimez...!

Le 5 mars 2006

Tristement nasillard...

15 January 2006 - 06:52 PM

Au gibet du destin, ô ! Combien de blessures,
D'improbables bonheurs et d'espoirs clandestins,
Suspendus moribonds comme menus fretins,
Se rongent les sangs atteints de moisissures...

Sournoisement, guettant de moindres vomissures,
Arpentant la douleur, de saumâtres catins
Rançonnent le passant en quête de butins,
Ne reste de l'amour que des éclaboussures...

Sur le sable échoués, par le flot, apportés...,
Quand le ciel tout entier se voile d'amertume,
S'époumonent muets des oiseaux mazoutés...

Lorsqu'au dernier godet échoit la solitude,
L'on entend seulement, tristement nasillard,
Le long gémissement d'un sombre corbillard...

Hypocrisie...

10 January 2006 - 06:24 PM

Vipérine ta langue, en quête d'un repas,
Emorfile son dard sur des silex perfides,
Enrobant de miel tes compliments fétides,
Du juste sentiment tu sonnes le trépas...

Sans pudeur, exhibant de répugnants appâts,
Tu souilles sans remords les jugements candides,
Tous tes airs, tous tes mots en deviennent sordides,
Flasque, ta chair frémit saumâtre à chaque pas...

Pitoyable catin, misérable vipère,
L'assentiment sournois pour unique compère,
Tu traînes tes jupons sur des bancs élimés...

De sarcasme en mensonge échoit la solitude,
Les souffles de ton coeur s'époumonent grimés,
Du plaisir partagé tu n'as plus l'habitude...

L'imputrescible soif...

10 January 2006 - 06:12 PM

Terrible messager, saumâtre charognard,
O ! Sinistre corbeau délivre ton message,
Crachouille ton venin et quitte mon rivage,
Je sais déjà Pluton aiguiser son poignard...

Pitoyable catin que l'espoir fracassé,
A quoi bon contempler ce morne paysage,
Immuable Charon ouvre moi le passage,
Puisqu'il faut en finir, abrogeons le passé...

Emporté par le fleuve, à ce monde, étranger,
De l'insondable aven je franchis le portique,
Egaré dans l'ennui, sur l'encre désertique,
Immobile, je vogue autrement naufrager...

Condamné, sans pardon, aux flammes de l'enfer,
Plutôt que de courber, humilié, l'échine,
Arrogant, le front haut, provocant la vermine,
Avec tous mes démons je croiserai le fer...

Styx, monstrueux serpent aux neuf anneaux maudits,
D'avoir par tes yeux vu la belle Proserpine,
Je déclame, le coeur percé par une épine,
L'imputrescible soif des plaisirs interdits...

Déliquescence...

25 November 2005 - 09:52 PM

Jusqu'au point de rupture écharper le silence,
De sa fibre exhiber toute la pestilence,
D'une clameur immense émonder l'indécent,
Qu'il cesse l'insolent de se dire innocent...

D'un cri strident, jasper l'objet de sa substance,
De son linceul de plomb qu'il fasse repentance,
Qu'il comparaisse enfin coupable de l'affront,
Que son indignité s'affiche sur son front...

Homme de peu gisant dans l'indifférence,
Pour le cri du mourrant un peu de déférence,
Cesse donc de passer oublieux du méfait,
De ton maigre destin de te dire satisfait...

Une fois cesse donc de détourner la tête,
L'horizon est désert quand s'enfuit l'alouette,
Egoiste ton coeur n'est qu'un ru sans limon,
De te taire, crois tu désarmer le démon...?

Il t'épie, il sourit de ta désinvolture
Et, pendant que tu dors sans remord il torture,
Demeurant lachement à l'abri du danger,
Complice, tu te dis: "Ce n'est qu'un étranger !"

Au lointain tu entends la rumeur inclémente,
L'inconcevable plainte égrenant sa tourmente,
Ignorant le martyr fléchissant sous l'effort,
Tu te plais à louer ton indigent confort...

Vois là bas, au gibet, un pendu se balance,
C'est ton âme mon frère, obscène, elle s'élance
Dans l'oubli rassurant, le Je pour seul pronom,
Elle se noie insipide en des avens sans nom...

le 23 novembre 2005