- Le néant.
- Les feux se déchirent, tu vois ?
- A ton étoile, toi devant. Je lève les yeux, toi devant.
- La Toscane brûle, tu ne vois pas ?
- Je suis allongée sur les pierres d'une terrasse. Le jour me fait sourire. Regarde cette flaque, c'est un peu comme un parfum placebo.
- Mon corps s'écharde, à t'entendre. Tu ne m'entends donc pas ? Là-haut.
- Ma peau se baigne d'huiles de beauté. Il fait beau aujourd'hui, je vais lire un peu.
- Et si je m'agenouille, au pied de ta féminité, et si je te réclame, tu me vois ?
- Non, ne m'en veux pas, la clarté est douce, il m'en faut si peu.
- ... mais si je brûle, moi, que ferais-tu ?
- La clarté est douce, et je porte une robe en lin. Il fait bon, sais-tu.
- Alors, il me reste à visiter mon septembre ce tombeau, mon cimetière et sa Venise.
- C'est déjà le soir, et je n'ai pas fini mon livre. Je vais attendre le jour, assise.
- Au revoir.
- A demain. A demain, ... je t'apporterai des orchidées. Tu les aimais tant, ... tu es vivant, je dois y croire.
(Il s'agit d'une forme de dialogue)
NoMorgan
Edited by NoMorgan, 13 February 2006 - 04:58 PM.