D’opium noir
Crânes poreux éclatés
Eclats d’iguane
J’enclos plus vive que toi
L’impure déraison
Dors ! je veille
J’éveille une aube cercopithèque
Le cliquetis des bombardiers est comme un toit
Apaisants lémuriens qui te bercent
Moi je souffre
De toutes tes cicatrices inexplorées
Je vois le monde au revers des orbites
D’un archange migrateur
Le désert poursuit la mer sur ton torse
Je pourrais ne jamais t’y retrouver
Aussi j’ouvre grand le placard inhabité
J’y ferai ta demeure infertile
Et la mienne
Nos crânes recousus raisonnablement
N’auront d’yeux que pour l’enfant
Que nous ne ferons jamais
Un cercopithèque de moins dans la nuit
Cernée longue d’opium noir
1er juin 2006
Dédié à G.F.