Terre-neuvas.
#1
Posted 25 June 2006 - 07:45 PM
Terre-neuvas,
toi qui reviens de loin
quand tu ne t’en vas pas.
Solitaire
Sortant des manches rosies
d’une blouse de coton,
qui fut rouge,
fatiguée d’être rouge,
tes mains agiles
brûlées par la saumure
parent les appâts
Karine a un an
Elle t’a souri deux fois
A quoi penses-tu quand un filet repus
te fait graisser tes mains
pour que glissent les couteaux du gel ?
A l’éclair blanc des ventres prisonniers
qui grouillent ?
Bientôt la saint Patrick,
Emma te pleurera.
Les nuages dessinent le buste d’un Dieu
penché sur ton bateau,
comme sur un berceau.
Remercies-tu la mer en vidant ses entrailles ?
Tu paies avec ta vie,
du prix de ton absence,
pour cette chair blanche…
L’or ne suffira pas.
Terre-neuvas ?
Emma…
Les lignes de ta main pêchent les éclairs blancs.
Au fond de leurs sillons,
ses larmes
la rendent veuve.
Hauteur
#2
Posted 25 June 2006 - 08:40 PM
Je m'en vais un instant avec les pêcheurs de Bali. Avec la seule et suffisante raison de tes mots.
Sans chercher plus loin le sens.
Félice.
#3
Posted 25 June 2006 - 08:41 PM
#4
Posted 25 June 2006 - 10:11 PM
et si proche à la fois
...
tout en délicatesse
Ambréance
#5
Posted 26 June 2006 - 09:32 AM
Tout est posé là, devant moi, dans la nasse je prends ce qui me touche de l'atmosphère si simplement décrite mais rendue tellement vivante.
Et je vois ces éclairs blancs qui glissent entre les mains...
Magnifique texte, Hauteur, très émouvant.
balila
#6
Posted 26 June 2006 - 05:26 PM
Je m'en vais un instant avec les pêcheurs de Bali. Avec la seule et suffisante raison de tes mots.
Sans chercher plus loin le sens.
Félice.
Bonsoir Chère,
votre commentaire fait chaud. Plus que vous ne pouvez comprendre.
Ne cherchez pas le sens, que je suis tellement seul à connaître.
juste, faites ce que vous avez dit... Allez avec les pêcheurs.
Belle balade, très chère.
Amitié
Hauteur
#7
Posted 26 June 2006 - 05:39 PM
D'autant plus touché que j'avais un arrière-grand père marin-pêcheur fécampois et terre-neuvas que je n'ai pas connu ; ses enfants non plus ne l'ont pas connu : comme beaucoup il a disparu en mer, très jeune.
C'était il y a plus d'un siècle mais leur sang coule dans le nôtre, comme ils ont coulé dans la mer. Et des gens perdent encore toujours la vie, en essayant de la gagner.
Amicalement
Christophe
#8
Posted 26 June 2006 - 06:04 PM
Et magnifique
Superbe évocation
Des Hommes à la vie si dure
Au rythme terrible des vagues et des tempêtes.
Tant de souffrances, tant de beauté
dans cet hommage!
Artemisia
#9
Posted 26 June 2006 - 07:14 PM
Paraphe ou paraphrase
Et mon salut, EDEN
Amitié
Hauteur
#10
Posted 27 June 2006 - 04:18 PM
et si proche à la fois
...
tout en délicatesse
Ambréance
merci Ambréance.
Amitié
Hauteur
#11
Posted 28 June 2006 - 06:51 PM
Tout est posé là, devant moi, dans la nasse je prends ce qui me touche de l'atmosphère si simplement décrite mais rendue tellement vivante.
Et je vois ces éclairs blancs qui glissent entre les mains...
Magnifique texte, Hauteur, très émouvant.
balila
Douce balila,
une nasse, oui, où l'on peut prendre ce que l'on veut, où tout peut être manipulé, tourné, vu de dessous, à sa guise.
J'aime bien cette idée.
Puisez, poétesse, et retournez tout, faites-en un plaisir et vous me comblerez..
Plus blancs seront alors mes éclairs.
Merci de vos lectures, Merveilleuse.
Délices..
Hauteur
#12
Posted 28 June 2006 - 10:21 PM
l'écume est belle lorsqu'
tu poses tes rêves
sur la plage des souvenirs
c'est à la lys des pins
que j'irai dormir
apaisement
bisous
#13
Posted 29 June 2006 - 08:14 PM
D'autant plus touché que j'avais un arrière-grand père marin-pêcheur fécampois et terre-neuvas que je n'ai pas connu ; ses enfants non plus ne l'ont pas connu : comme beaucoup il a disparu en mer, très jeune.
C'était il y a plus d'un siècle mais leur sang coule dans le nôtre, comme ils ont coulé dans la mer. Et des gens perdent encore toujours la vie, en essayant de la gagner.
Amicalement
Christophe
Bonsoir Christophe,
les fortunes de mer n'ont pas fini d'emplir les esprits, hélas.
Elle reste la plus forte.
Votre aïeul a payé de sa vie le prix que les humains versent devant sa grandeur.
Merci d'être venu...
Amitié
Hauteur
#14
Posted 30 June 2006 - 02:43 PM
Et magnifique
Superbe évocation
Des Hommes à la vie si dure
Au rythme terrible des vagues et des tempêtes.
Tant de souffrances, tant de beauté
dans cet hommage!
Artemisia
Artémisia,
La mer fascine, et assassine, elle laisse croire aux hommes qu'ils peuvent la dompter, puis, en un clin d'oeil, peu choisir de dévaster un pays.
La mer fascine...
Merci, Chère, d'être passée sur mes rivages.
Amitié
Hauteur
1 user(s) are reading this topic
0 members, 1 guests, 0 anonymous users