23 replies to this topic

[Artemisia]

Les ombres se referment
Et mes bras
N’en peuvent plus
Je suis
Sans…


Je ne pense plus
Que le vide
La profondeur béante
Là dedans
Où…

Si petite je tombe
Je glisse
Sur le métal glacé
En bas
Ni…

Je n’ai plus de cœur
Seule au temps
Du sang
Aux yeux
Clos.


Artemisia

[Vasavoirsi]

Les ombres se referment
Et mes bras
N’en peuvent plus
Je suis
Sans…
Je ne pense plus
Que le vide
La profondeur béante
Là dedans
Où…

Si petite je tombe
Je glisse
Sur le métal glacé
En bas
Ni…

Je n’ai plus de cœur
Seule au temps
Du sang
Aux yeux
Clos.
Artemisia

Magnifique. Cela me donne envie d'écrire. Cela met de la couleur à ma nuit de ce soir. Je te répondrai en écho si cela te dit.

[missix]

Sans toi
je ne peux pas
sans toi
je ne sais pas être
sans toi
je suis seule
et avec toi
je suis aussi
dans la solitude

[.ds.]

Comment pourrions-nous être seuls ; la solitude n'est-elle pas peuplée de liberté ô combien créative du temps... En tout cas ce poème suscite bien des mots !

Merci Artemisia de cette lecture.

[missix]

quand la seule personne à laquelle tu souhaitais parler t'as littéralement broyé le coeur dans des jeux ridicules au milieu de son club select, tu apprends la solitude au coeur des foules.

Mais

Et c'est le côté positif, tu peux dompter cela
En parlant, en écrivant, en créant, en promenades, en haranguant les foules, en levant le poing, en serrant un crayon, un pinceau, des cartes, en apprenant le temps, la pluie, les nuages, les heures solaires, des capitales de pays inconnus, des histoires qui restent à écrire, des peuples disparus, des méthodes nouvelles, des partitions, des modes, du travail, des nuits, des jours, et le temps passe. des gens passent à qui tu tends une main qui se ramollit, de plus en plus, jusqu'à tomber, et le temps passe, s'écoule

[.ds.]

Oui, il s'écoule à la tiédeur du temps, lentement, je ne puis espérer mieux... Je ne connais les Clubs selects, pardon, peut-être devrais-je ?
Sinon, oui, cela m'attriste de savoir que l'on perd son temps à se torturer, plutôt que de faire de cette histoire soit disante malheuse en un ramassis de pleurs !

La vie est plus belle qu'on ne l'imagine (je dis ça, mais bon j'y crois)... Cet ailleurs, l'on peut tenir ce que l'on veut, la seule chose qui nous est encore accessible, n'est-telle pas le rêve ? et encore.. à moins de sombrer dans une de tortures qui anéantie même le rêve

Je sais plus là... Mais Artémisia parle d'amour ; l'amour est toujours très appréciable, ailleurs ou encore ailleurs... Je ne sais vraiment m'expliquer, mes pensées sont diffuses... Lorsqu'on aime, rien est sombre, vala, c'est ce que je crois ! Missix !

[missix]

t'es sympa, c'est pas grave.
demain il fera jour

quant à mes mots, c'était, rendons à César son dû, une simple traduction d'une chanson que j'aime bien

[.ds.]

Pourquoi attendre demain ?
Bah si c'était une chanson, n'ai-je pas répondu par une autre "chanson" ?
T'es sympa z'ôssi ! +

[Pritos]

Ils sont bien noirs, ces vers-sanglots, Artemisia.
L'absence: où l'on voit que l'amour a son revers et qu'il est aliénation.
L'antidote s'appelle espoir, mais se révèle parfois pire que le mal.

Ton texte, avec les vers courts et quasi réguliers de ses strophes avortées, je le sens comme un morceau de jazz, comme une chorégraphie du désespoir...

Une fois de plus, ta parole est tout en justesse et en charme, poétesse, même sur le mode mineur.

Bises

[heloise]

Croire jusqu'à la fin
Et même au-delà
Avec ardeur, fureur, désespoir même
Mais ne jamais renoncer

Une seule chose est irréversible

Quelques mots seulement
Mais ils m'ont émue

Bien à toi

[missix]

quand il y a plusieurs lectures possibles sur un texte
je choisis toujours de répondre par la moins évidAnte

chacun est libre de tisser la couverture de laine, coton, jute ou fer dont il rêve pour y plonger ses maux.
Et pleurer de concert

je crois que le sens que je donne au mot poésie dans son sens libre de voler c'est cela.

[Artemisia]

Corinne,

Merci,
Oui j'en serais enchantée,
Si tu écrivais en écho
Avec mes mots.



Missix

Merci pour ce lien, j'ai beaucoup aimé regarder ce petit film.

Je ne connaissais pas cette chanson, je la trouve très belle.

En quelle que sorte, elle dit "un seul être vous manque et tout est dépeuplé"...

La vidéo aussi est très belle, mais je n'ai pas bien compris le rapport entre les deux. Parce qu'elle montre justement une fraternité, le contraire de la solitude.

Mais moi j'aime la solitude.

Ce poème est un cri d'amour
Une plongée au coeur du coeur

Merci pour ta lecture, et ton échange

Artemisia


Ds

Je suis d'accord, il ne faut pas perdre son temps à se torturer, oui, le rêve, oui, l'art... tout transformer en sons, en mots, ou en images. C'est une elle chose qui nous est donnée et c'est réellement magique. L'art a toujours eu une fonction magique.

Oui je ne parle que d'amour, c'est la plus belle chose dans une vie, non ? enfin pour moi ça l'est.

Dans l'amour, il y a des périodes fastes et d'autres néfastes. Mais même dans ces dernières, on peut grandir et s'illuminer de l'intérieur.

Je vois que mes mots on lancé des échos différents et j'aime cela.
Le lecteur vibre ou non, en fonction de son propre vécu.

Artemisia


Héloïse
Je bois ton émotion comme un philtre,
Merci de ton passage sur mes quelques mots
Pas récents, mais
Ecrits dans un moment
Où j'étais moi même bouleversée
Je vois que le courant a passé
Et j'en suis heureuse
Merci de ton passage

Artemisia



Pritos
Merci pour l'air de jazz,
Oui, je verrais bien un air
Faussement nostalgique,
Ou faussement gai,
Parce que tout est ambivalent...

Artemisia

[Charlie]

Tout en ryhtme
toujours au parfum
d'une simplicité
si régénératrice
Arté= une bouffée d'oxygène

Bises
Charlie

[missix]

[quote name='Artemisia' date='Oct 11 2006, 10:31 AM' post='350261']
Missix

Merci pour ce lien, j'ai beaucoup aimé regarder ce petit film.

Je ne connaissais pas cette chanson, je la trouve très belle.

En quelle que sorte, elle dit "un seul être vous manque et tout est dépeuplé"...

La vidéo aussi est très belle, mais je n'ai pas bien compris le rapport entre les deux. Parce qu'elle montre justement une fraternité, le contraire de la solitude.

Mais moi j'aime la solitude.

Ce poème est un cri d'amour
Une plongée au coeur du coeur

Merci pour ta lecture, et ton échange

Artemisia


Je t'en prie, l'échange, c'est la menue monnaie essentielle de toute quête. Je suis touchée que tu aies pris la peine d'écouter et regarder cette vidéo. En effet, c'est le drame de ce groupe qui joue sur l'ambiguité: rare sont les images qui coïncident avec leurs paroles. J'entends, de fait, en regardant les films réalisés sur leurs paroles on se surprend à reprendre des cours d'allemand, pour comprendre comment il est possible d'avoir tant oublié de la pratique de cette langue.

Ohne Dich
Il dit qu'il va derrière les sapins là où il l'a vue pour la dernière fois

Je pense qu'un nazi imaginerait qu'il parle de l'Eve d'Hitler
Un poète du cercueil de sapin
un groupe ambigu te flanquerait quelques belles montagnes qui virilisent toute quête d'un sommet à la Ferrat

Moi, cette chanson me laissait imaginer une atmosphère brumeuse, un peu bleue, grise. Des sapins, bien sûr, et le chagrin d'aimer quand on est seul, seul quand l'autre n'est pas là. Solitude qui ronge jusqu'aux instants volés qui vous écrasent quand on est, seul.

Le héros qui m'a le plus dégoûté, que j'ai le plus méprisé, de ma vie, c'est le mec de Back Street.
La lecture forme la jeunesse. Et marque. Marque ce que l'on n'a jamais été et ne sera jamais.

Bonne journée à toi

[le hamster]

Beaucoup d'émotion dans ce poème, poème, je suppose dune période de solitude...

Oui je ne parle que d'amour, c'est la plus belle chose dans une vie, non ? enfin pour moi ça l'est.

On partage ce point de vue, Arté... L'amour remplit une vie, et c'est aussi son but, personnellement...

Mais les poèmes tristes sont beaux aussi...


Bien amicalement

Christophe

[Carla.]

Une vulnérabilité émouvante. Ce qui me bouscule le plus, c'est ce point après clos...Comme quelque chose de définitif. Des mots simples et beaux.

[Harry]

Eh bien, quand tu déprimes Artemisia, ce n'est pas à moitié.
Ton poème est expressif mais je ne t'y reconnais pas.
Comme quoi, on passe tous par des moments de profond doute.

Amitiés

[Artemisia]

Missix

Tu sais, moi je parle allemand, j'ai donc pu comprendre le texte de la chanson et j'ai jamais imaginé un seul instant que ça parlait de l'Eve d'Hitler ! quelle drôle d'idée ? c'est à cause des sapins ?

j'ai aimé le film pour ce qu'il montre: l'amitié et la fraternité qui va jusqu'au bout, jusqu'à la mort, l'idée de l'accomplissement, de la beauté de l'acte pour lui même.

La chanson parle d'amour perdu, de regret, de solitude.

Mais le parallèle est intéressant, car finalement mon poème est aussi proche du film que de la chanson.

Je veux dire que pour moi ce qui compte c'est l'amour.
L'amour resssenti et l'amour donné.
L'amour vécu en soi, celui qu'on ressent dans son corps dans ses tripes
Et dans son âme.
Qu'importe s'il est partagé ou non, que son objet soit présent ou absent.
Ce qui est important
C'est de le ressentir et de l'offrir.
Parce que c'est beau et que cela vous fait grandir.
Le poème est une offrande,
On peut aussi offrir sa tristesse comme cadeau d'amour.

Artemisia

PS: je ne vois pas de que c'est, Black street, peux tu me rafraichir la mémoire ?

[Artemisia]

Beaucoup d'émotion dans ce poème, poème, je suppose dune période de solitude...

On partage ce point de vue, Arté... L'amour remplit une vie, et c'est aussi son but, personnellement...

Mais les poèmes tristes sont beaux aussi...
Bien amicalement

Christophe

Oui Christophe,
les poèmes tristes sont beaux aussi, ce que je disais plus haut à Missix, on peut aussi offrir sa tristesse comme cadeau d'amour...

Merci d'avoir partagé l'émotion.

Artemisia

Une vulnérabilité émouvante. Ce qui me bouscule le plus, c'est ce point après clos...Comme quelque chose de définitif. Des mots simples et beaux.

Je suis honorée de ton passage, Carla.
le point final,
oui, on a fermé les yeux
et après
que peut-il advenir ?

Amitié
Artemisia

Eh bien, quand tu déprimes Artemisia, ce n'est pas à moitié.
Ton poème est expressif mais je ne t'y reconnais pas.
Comme quoi, on passe tous par des moments de profond doute.

Amitiés

Je ne fais jamais les choses à moitié !

Eh mais tout le monde
a des moments de blues, hein ?

Le poème me ressemble
dans ces moments-là,
j'ai aussi des revers.
j'ai voulu exprimer
ce que je ressentais
dans l'abîme
où vous jette l'idée
de ne plus être aimée.

Bien à toi
Artemisia

[missix]

Missix

Tu sais, moi je parle allemand, j'ai donc pu comprendre le texte de la chanson et j'ai jamais imaginé un seul instant que ça parlait de l'Eve d'Hitler ! quelle drôle d'idée ? c'est à cause des sapins ?

Le groupe qui chante cette chanson possède une image sulfureuse, équivoque. Rien que son logo pue le souffre. Mais j'ai toujours aimé aller au delà des apparences. (dans toute l'orthographe du mot). Il est souvent impossible d'être simplement ... quoi que ce soit. Bon de là à en faire une obsession, non.

j'ai aimé le film pour ce qu'il montre: l'amitié et la fraternité qui va jusqu'au bout, jusqu'à la mort, l'idée de l'accomplissement, de la beauté de l'acte pour lui même.

La chanson parle d'amour perdu, de regret, de solitude.

Mais le parallèle est intéressant, car finalement mon poème est aussi proche du film que de la chanson.

Je veux dire que pour moi ce qui compte c'est l'amour.
L'amour resssenti et l'amour donné.
L'amour vécu en soi, celui qu'on ressent dans son corps dans ses tripes
Et dans son âme.
Qu'importe s'il est partagé ou non, que son objet soit présent ou absent.
Ce qui est important
C'est de le ressentir et de l'offrir.
Parce que c'est beau et que cela vous fait grandir.
Le poème est une offrande,
On peut aussi offrir sa tristesse comme cadeau d'amour.

Artemisia

PS: je ne vois pas de que c'est, Black street, peux tu me rafraichir la mémoire ?

Eva ? Parce que le groupe qui chante cette chanson possède une image sulfureuse, équivoque. Rien que son logo pue le souffre. Mais j'ai toujours aimé aller au delà des apparences. (dans toute l'orthographe du mot). Il est souvent impossible d'être simplement ... quoi que ce soit. Bon de là à en faire une obsession, non. Parce que c'est l'image de ce groupe. Leur image.

Back (pas Black) Street. C'est un roman de 1933, de Fanny Hurst. Avec ses poncifs (quel thème universel, n'est-ce pas cher Flaubert) ne possède cette imagerie clichesque. Et tant mieux si l'on s'inspire de ce qui est trop ponçant. Une histoire terriblement triste et simple. Une rencontre entre quelqu'un qui a une vie bien rangée, et une personne qui mérite tout l'or du monde et rate sa vie. A notre époque sms on pourrait la résumer ainsi : c'est l'histoire d'un 5 à 7 (17h à 19h) vécu et vu du côté du 19 à 17. Et le rapport entre ton sans toi, mon ohne dich, et Back street, c'est ça :

Sans toi, je compte les heures, et avec toi les secondes


Ich werde in die Tannen gehen,
Dahin, wo ich sie zuletzt gesehen

Doch der Abend wirft ein Teuch aufs Land,
Und auf die Wege hinterm Waldesrand

Und der Wald er steht so schwarz und leer,
Weh mir oh weh, und die Vögel singen nicht mehr...

Ohne dich kann ich nicht sein – Ohne dich,
Mit dir bin ich auch allein - Ohne dich.
Ohne dich zähl ich die Stunden – Ohne dich,
Mit dir stehen die Sekunden – Lohnen nicht.

J'aime beaucoup comme ils jouent des mots, comme dich (toi) et dicht (tout près, dense)
Avec toi, je compte les heures -
avec toi se tiennent les secondes / et s'arrêtent les secondes dans l'autre sens
Lohnen : et ne valent pas la peine, ne valent rien

Auf den Ästen in den Gräben,
Ist es nun still und ohne Leben

Und das Atmen fällt mir ach, so schwer,
Weh mir oh weh, und die Vögel singen nicht mehr...

Ohne dich kann ich nicht sein – Ohne dich,
Mit dir bin ich auch allein - Ohne dich. (Ohne dich)
Ohne dich zähl ich die Stunden – Ohne dich,
Mit dir stehen die Sekunden – Lohnen nicht, ohne dich.

Ohne dich

....
Ohne dich

Ouais, Black Street, ce doit être une autre histoire.

Offrir sa tristesse comme cadeau d'amour ?

Quand l'amour n'existe pas, la plus belle chose à offrir, c'est la paix.
Se kamikazer de l'intérieur
au milieu d'un énorme silence
Et hurler dans les rues des villes.

[missix]

L'abime de ne plus être aimée
je connais, j'ai connu, même que je mettrai la formule au pluriel
L'abime de ne pas avoir été aimée
je connais aussi
L'abime d'avoir vu mon amour piétiné, méprisé
je m'en reprise
et on ne m'y reprendra plus
à dire je t'aime en français

[Artemisia]

je ne connaissais ni le groupe, ni le roman Back street.
Mais les histoires à thème éternel,
ne sont-elles pas celles qui nous touchent le plus ?


Oui, quand l'amour n'existe pas ou plus,
c'est la meilleure chose à faire, s'offrir la paix.
Je crois que l'Amour
est une si belle chose, un bien si précieux
qu'il faut le préserver à tout prix
quand on a la chance d'en posséder
une miette.

Bien à Toi

Artemisia

[The Child]

Comment pourrions-nous être seuls ; la solitude n'est-elle pas peuplée de liberté ô combien créative du temps... En tout cas ce poème suscite bien des mots !

Merci Artemisia de cette lecture.

bonsoir ds t'as l'air jolie tu fé quoi samedi soir?

[missix]

je ne connaissais ni le groupe, ni le roman Back street.
Mais les histoires à thème éternel,
ne sont-elles pas celles qui nous touchent le plus ?
Oui, quand l'amour n'existe pas ou plus,
c'est la meilleure chose à faire, s'offrir la paix.
Je crois que l'Amour
est une si belle chose, un bien si précieux
qu'il faut le préserver à tout prix
quand on a la chance d'en posséder
une miette.

Bien à Toi

Artemisia

Tout à fait. Mais j'entendais, pour moi, en ce qui me concerne
Quand l'amour n'existe pas
la meilleure chose à faire est d'offrir au sujet malgré lui de tout cet amour qui n'existe pas pour lui, la paix.
Lui foutre la paix.
Lui lâcher les baskets, arrêter de le coller et le lécher comme une timbrée

Edited by missix, 14 October 2006 - 01:36 PM.