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[regard blanc]

Je voudrais avec mes mots
Commencer à placer
Les fondations
D’un refuge
Ou celui qui me lis
Puisse s’égarer
Puisse se perdre
Puisse s’oublier
Puisse changer de chemin.

Je voudrais avec mes mots
Couvrir votre corps
Contre les pluies saisonnières
Du temps que fait la vie
Vie parfois temps de chien

Je voudrais avec mes mots
Caresser vos chagrins
D’une plume chatouilleuse
Composée de sourires
Relatifs

Je voudrais avec mes mots
Vous insuffler du courage
Devant ce monstre gigantesquement effrayant
Sans visage
Mélange d’identités inconnues
Magma gluant et rapace
de méfiance
L’infini qui galope à l’encontre
d’un homme aveugle et sans défense

Je voudrais avec mes mots
Planter des champs de fleurs
Des arbres habités d’âmes renforçatrices
Sur ce champs de honte
Dont est fait
L’inévitable désert intérieur
De tout un chacun

Je voudrais avec mes mots
Faire tomber de leur chaise
Les vendeurs d’illusions
qu’ils disent dur comme fer
Et d’un bois dont on se chauffe





Je voudrais avec mes mots
Gommer les barreaux de prison
Dont sont faits vos prétentions
De savoir.

Je voudrais avec mes mots
Détourner certains trajets
De vôtre existence
Pas parce que je connais le chemin
Pas avec des illusions d’avoir des conseils
Détourner pour détourner
Comme un esthète traçant une courbe
La ou une droite aurait pu.

Je voudrais avec mes mots
Vous démontrer
Vous expliquer
Vous dessiner
Vous sculpter
les grimaces pathologiques
les masques illogiques
les visages d’ignorances
que vous portez comme des croix inutiles
sur le seul chemin qui me semble réaliste
pavé de totalités mystérieuses et insondables
qu’est l’inconnu
matière absolue de ce que nous sommes
et de ce qui nous entoure.


Tal Wachsstock

[Nobody's perfect]

Et par ces mots, je vais te dire que:

"Il est des mots présents en soi,
Des mots à tuer,
Des mots inutiles,
Des mots désir,
Des mots d'ennuis"

Heureusement que personne n'a le pouvoir, ce pouvoir là, parce-que, tu me donnes l'impression de trop vouloir contrôler les mots des autres, leur choix, leur vie. C'est épouvantable.

[regard blanc]

Heureusement que personne n'a le pouvoir, ce pouvoir là, parce-que, tu me donnes l'impression de trop vouloir contrôler les mots des autres, leur choix, leur vie. C'est épouvantable.

Pourtant ce sont les mots qui nous ménent vers la guerre...
alors autant se battre avec ses mots vers l'accéptation de l'ignorance.
et le pouvoir de s'approcher l'un de l'autre...et de se consoler devant l'inconnu.