-J'ai égaré mon âme en ces lieux lointains.
Jadis sonnait la cloche et paraissait le chemin,
Mais maintenant je pleure, allongé sur la terre.
Qu'étaient ces forts courants animant la rivière
Qui m'éloignaient de toi, la nymphe du destin,
Protectrice sibylle au visage divin
D'une source cachée quelque part à Cythère.
Errant dans la Phrygie, je me suis cru mourir,
Devinant le trépas d'un esprit à souffrir.
Je demeurais pensif, voyant plonger Esaque.
Puis ces guerres sombres avaient tout ravagé,
Epargnant seulement un guerrier d'Ithaque.
Seule Aurore apaisa en moi la vérité.
Edited by L'Escogriffe, 22 November 2005 - 01:36 PM.