Vous qui prêtez l’oreille à mes éparses rimes
Le son de ces soupirs dont mon cœur est repu
Lors de ma jeune erreur, en acte corrompu
Quand j’étais un autre homme au milieu d’anonymes.
De ce style divers où mes propos intimes
Entre les vains espoirs et le chagrin rompu
Auprès de qui l’amour, en rêve interrompu,
J’espère rencontrer pitié de mes victimes.
Mais pourtant je vois bien comment de tout le monde
Je fus longtemps la fable ; de sorte que souvent
Aux tréfonds de mon cœur se réveille la honte.
Et de ma déraison, la vergogne est féconde
Et le repentir et l’usage poursuivant
Car ce qu’aime la foule est un fugace conte.
François Pétrarque, adapté de l’italien, décembre 2006.
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Started by Théagène, Dec 05 2006 11:47 AM
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