1992
Elle me dit : « Viens à moi !
Tu connaîtras d’inaccessibles délices
L’éternité s’ouvre devant toi
Si courageux, tu vides le calice »
Et tout est vide et triste lorsque l’on vît le ciel
Fade la lumière quand on s’est contemplé
au fond de soi.
A présent ni la terre ni le ciel
Ne sont des maisons dignes de moi.
Astre pur constellé de mille éclats aux lueurs
d’aiguilles,
j’ai cru rayonner chastement
(l’or liquide bouillonnait dans mes veines)
je t’aimais ma sœur ma fille,
Mille piqûres oscellaient aussi ton firmament.
Toutes les étoiles, et la chair, nous séparent
Nos pères et nos mères sont absents ;
Et notre avenir se prépare,
A la douleur
Je fais le dos rond.
***
Tous les plaisirs promis
Ne furent que lents supplices ;
C’était du poison cette lie
Que je lapais au fond du calice.
1992
Started by Fil, Mar 05 2006 09:54 PM
2 replies to this topic
1 user(s) are reading this topic
0 members, 1 guests, 0 anonymous users