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Messager De La Nuit


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10 replies to this topic

#1 jc-blondel

jc-blondel

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Posted 04 October 2006 - 11:24 PM

MESSAGER DE LA NUIT

Petit point lumineux zigzagant sans souci
Il traverse mon ciel dans une course folle
Il file sans jamais, s’arrêter, il vole
Voyageur a plein temps qui passe et qui s’enfuit

Il frôle chaque jour de superbes planètes
Attendant le moment de son prochain passage
Quand il me reviendra de son lointain voyage
Pour le voir défiler, je lèverai la tête

Météore du soir, messager de la nuit
Il vient me raconter ses longues promenades
Son slalom incessant, formidables ballades
Sur une voie lactée, d’un petit point qui luit

Espérant pour bientôt, un rendez-vous prochain
Pour pouvoir écouter une nouvelle histoire
J’irai me recoucher dans mon lit dérisoire
En le laissant partir, vers un autre matin

Je cherche tout là haut dans le ciel sombre et gris
Le retour chez moi de ce bout de lumière
Pour venir écouter une ultime prière
Du voyageur du temps, mon ami de la nuit.

jc blondel

#2 Natacha2006

Natacha2006

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Posted 05 October 2006 - 12:39 AM

salut ami/amie (?) , je viens de lire le premier pour moi de tes textes, je n'aime pas couper les cheveux du pied de la lettre en quatre, mais je tiens à te féliciter pour la douceur et la maîtrise avec laquelle tu te cadres dans un mètre classique, c bo, c propre, c pur, ça me fait penser à Miguel Hernandez en train de garder des brebis...

#3 jc-blondel

jc-blondel

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Posted 05 October 2006 - 12:44 AM

merci natacha
ami sera sans e
merci de ce commentaire
mais qui est miguel hernandez?

amicalement
jean claude

#4 Natacha2006

Natacha2006

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Posted 05 October 2006 - 01:39 AM

Citation (jc-blondel @ Oct 5 2006, 01:44 AM) <{POST_SNAPBACK}>
merci natacha
ami sera sans e
merci de ce commentaire
mais qui est miguel hernandez?

amicalement
jean claude



C'est un poête espagnol de la dîte "generacion de los 27" generation de 1927, il fait partie des amis de Dali, Bunuel, Lorca, Picasso, (là il y en a pas mal qui m'échappent désolée) etc, surréalistes et pré-surréalistes espagnols, qui générèrent une mouvance artistique extraordinaire, qui malheuresement fût quasiment détruite par la dictature franquiste (guerre d'Espagne 36-39 je précise parce que j'ai rien contre les blondes)
Miguel Hernandez a grandi dans un petit village d'andalousie je crois, il lisait et écrivait tout en gardant ses brebis (du moins au début de son activité littéraire), et selon mon pauvre avis d'étudiante française, il avait la plus belle plûme classique et métrée de toute la poésie espagnole du XXème siècle...Il est mort suite à de longs mois de torture dans une geole franquiste, il écrivait jusqu'au dernier jour presque.

euh, ce serait un manque de respect envers sa mémoire de ne pas faire une petite recherche google pour vous en dire plus, au moins ses dates de naissance et de mort par exemple...

voilà j'ai trouvé un truc je sais pas si ça passe mais il y a tout et plus (dans google web international "Miguel Hernandez" premier lien) je crois...(enfin je sais pas je l'ai lu plus vite que mes yeux là...) :

MIGUEL HERNANDEZ

les chants rugueux de la terre

« Ah, comme elle est belle la terre de mon jardin. Elle sent un parfum de mère qui rend amoureux... »

Miguel Hernandez avait les entrailles nouées à la terre et la tête contre les chaudes mamelles de ses chèvres. De là tous les tressaillements du monde lui parvenaient. Lui le petit paysan "à la tête de patate", savait dire au vent et aux hommes le pouls des choses qui battent, des hommes qui souffrent.

Il était né dans une petite ville, Orihuela, près d'Alicante, le 30 octobre1910. Son père était gardien de chèvres. Il y passa sa jeunesse en gardant les troupeaux et en regardant passer les rêves dans les nuages, attendant sur le dos que ses chèvres broutent le temps qui passe. Autodidacte à peine dégrossi par les Jésuites (école San Domingo de 1924 à 1925), il ne se nourrissait que de livres de poésie et de rosée. Aussi étonnant que cela puisse paraître c'est le très complexe et tortueux Gongora qui le fascina et modela ses premiers poèmes (les lunes examinées1933- Peritos en lunas). De Gongora il avait pris le goût des images fantasques, incongrues alliées à une forme stricte. Saint-Jean de la Croix était aussi une de ses lectures préférées. Son meilleur ami fut Ramón Sigé, écrivain officiel de la ville.

Répondant à un appel intérieur il quitte sa ville natale, sa femme et ses enfants pour rejoindre Madrid, comme un papillon vers la lampe. Sa solitude semblait trop étroite et le besoin de rencontrer d'autres poètes trop fort. Et à 21 ans le voici sur les routes passant de la poussière au bitume.

Ses rencontres avec Lorca, Alberti et Neruda sont pour lui un choc profond. Lui le paysan taciturne se trouve en face des grands poètes espagnols et qui le reconnaissent et le protègent. Tous s'émerveillent devant ce pasteur-poète qui sent si bon la terre et l'authentique. Lui continuait à se sentir perdu, sans la tendresse de ses chèvres, ni le frémissement de la terre. Il se résigna à travailler chez un notaire.

Il n'y rencontra pas l'obscure magie du droit, mais l'amour en la personne de Josefina Manrresa. Sa poésie se soulève alors en chant sensuel. El rayo que no cesa ( la lumière qui jamais ne s'éteint), entrevoit le tragique de la vie et la magie de l'amour.

Il fut aussi le secrétaire de José María Cossío, spécialiste taurin. Peu à peu l'influence déterminante de Pablo Neruda change son écriture. Il se dégage de l'ombre de l'ami précieux Ramón Sigé, englué dans le religieux, et qui meurt en 1935 le laissant quasiment orphelin.

Et ce jeune paysan prend conscience des houles sociales, de la souffrance du peuple. Il deviendra après sa mort, une icône des communistes. En 1936, Miguel devient totalement madrilène dans cette atmosphère de guerre montante qui rôde. Ses amis soutiennent la République et tout naturellement il les rejoint. Ses poèmes chantent la liberté à défendre

.

L'horrible guerre civile qu'il voit monter, la tragédie du quotidien, change du tout au tout son écriture qui devient compacte et violente. Partisan de l'armée républicaine en septembre, 5é régiment, il voit son fils mourir et les carnages de la guerre tout autour de lui.

Il est le commissaire à la culture du "Bataillon de " El campesino". Sa foi communiste le fait participer à Moscou au Vé festival du theâtre soviétique. Plus important que cela il se sera marié en 1937, chez lui à Orihuela avec Josefina. Il aura un fils Manuel Ramón en 1938 et un autre Manuel Miguel en 1939. Pour eux il écrit de merveilleux poèmes de tendresse et d'espoir.

Témoin de l'atroce il transcrit dans ses recueils Viento del pueblo (1937) et El hombre acecha (1938), la déshumanisation des hommes. Après le triomphe du fascisme de Franco, il tente de s'enfuir au Portugal, alors que ses amis lui proposent de se réfugier à l'ambassade du Chili, mais la Garde Civile l'arrête et le torture.

Dans sa prison de Madrid, a Torrijos, il continue à écrire de la poésie, souvent sur du papier-toilette ou des morceaux épars de papier. Ses amis (Neruda surtout),intercèdent pour le sauver et le faire s'enfuir. Mais lui fier et orgueilleux de la bonté et de la dignité des pauvres n'a de cesse que de vouloir revenir dans sa ville natale Orihuela, où sa famille est restée. Neruda s'occupe de sa famille. Mais il ne peut que tenter de prendre de vitesse la condamnation à mort qui plane sur la tête de Miguel Hernandez en juillet 1940. Il réussit à faire commuer la peine de Miguel en trente années de prison.

Il sera aussi de nouveau emprisonné dans la prison d'Alicante, où avec pour seule compagne sa tuberculose, il passera trois ans.

Dans cet isolement total il écrit Cancionero y romancero de ausencias. Si forte est la censure que ce recueil ne sera publié qu'en 1958.

Miguel Hernandez meurt le 28 mars 1942 à cinq heures et demie du matin, portant en lui du fond de ses ténèbres des messages d'espoir.

Dans son cachot les fièvres l'ont emporté loin des murs des hommes.

Sur les murs de l'hôpital il aura écrit ces ultimes graffitis:

Adieu, frères, camarades, amis: laissez-moi prendre mon congé du soleil et des champs.

Ainsi se refermait la trajectoire d'un petit paysan, presque inculte qui aura rencontré ses pairs poètes qui ne le rejetèrent point, il aura rencontré aussi l'humanité afin de devenir le porte-parole des opprimés. Sa poésie militante chante encore plus l'amour que la foi en des lendemains radieux. La mort y est tapie, l'injustice est le monstre à abattre, mais l'amour est le plus fort jusqu'au bout.

Gabriel Celaya s’était exclamé : "La poésie est une arme chargée de futur" . Le tyran Franco pourrit au milieu des charognes, et la poésie de Miguel Hernandez est toujours elle un printemps vivant, le printemps du futur.

Enrique Morente l'a chanté, Paco Ibanez aussi, Vicente Pradal le chantera, ainsi vive de bouche en bouche les poètes.

A jamais.



(...) Parmi les amis de Federico et Rafael il y avait le jeune poète
Miguel Hernández. Je l’ai connu lorsqu’il arrivait de ses terres d’Orihuela où il avait gardé les chèvres, en espadrilles et vêtu d’un pantalon paysan de velours.
J’ai publié ses vers dans ma revue “Caballo verde“, l’éclat et le brio de sa poésie m’enthousiasmaient.
Miguel était si paysan qu’il transportait un souffle de terre autour de lui.
Il avait un visage de motte de terre ou de patate que l’on arrache d’entre les racines et qui conserve sa fraîcheur souterraine.
Il vivait et écrivait chez moi.
Ma poésie américaine, faite d’autres horizons, d’autres plaines, l’impressionna et le transforma.
Il me racontait de terrestres histoires d’animaux et d’oiseaux.
Il était cet écrivain sorti de la nature comme une pierre intacte, à la virginité sauvage et à l’irrésistible force vitale.
Il racontait combien c’était impressionnant de poser ses oreilles sur le ventre des chèvres endormies. On pouvait ainsi entendre le bruit
du lait qui arrivait aux mamelles, cette rumeur secrète que personne n’a pu écouter hormis ce poète des chèvres.
A d’autres reprises il me parlait du chant des rossignols.
Le Levant espagnol d’où il provenait, était chargé d’orangers en fleurs et de rossignols. Comme cet oiseau n’existe pas dans mon pays, ce sublime chanteur, ce fou de Miguel voulait me donner la plus vive expression esthétique de sa puissance. Il grimpait à un arbre
dans la rue, et depuis les plus hautes branches, il sifflait comme chantent ses chers oiseaux au pays natal.
Comme il n’avait pas de quoi à vivre, je lui cherchais un travail.
C’était difficile pour un poète de trouver du travail en Espagne.
Finalement un Vicomte, haut fonctionnaire des Relations, s’intéressa à son cas et me répondit que oui, qu’il était d’accord, qu’il avait lu les vers de Miguel, qu’il l’admirait, et que celui-ci veuille bien indiquer quel type de poste il souhaitait pour rédiger sa nomination.


Rempli de joie, je dis au poète:
- Miguel Hernandez, tu as enfin un destin. Le Vicomte t’embauche.
Tu seras un haut employé. Dis-moi quel travail tu désires effectuer pour que l’on procède à ton engagement.
Miguel demeura songeur. Son visage aux grandes rides prématurées se couvrit d’un voile méditatif. Des heures passèrent et il fallut attendre l’après- midi pour qu’il me réponde. Avec les yeux brillants de quelqu’un qui aurait trouvé la solution de sa vie, il me dit:
- Le Vicomte pourrait-il me confier un troupeau de chèvres par ici, près de Madrid ?
Le souvenir de Miguel ne peut s’échapper des racines de mon coeur. Le chant des rossignols levantins, ses tours sonores érigées
entre l’obscurité et les fleurs d’orangers, dont la présence l’obsédait, étaient une des composantes de son sang, de sa poésie terrestre
et sylvestre dans laquelle se réunissaient tous les excès de la couleur, du parfum et de la voix du Levant espagnol, avec l’abondance et la fragrance d’une puissante et virile jeunesse.


PABLO NERUDA
“Confieso que he vivido”
1974


Traduction Vicente Pradal - juin 2004

#5 jc-blondel

jc-blondel

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Posted 05 October 2006 - 10:58 AM

merci natacha

de m'avoir si bien renseigne
je ne suis ferue de litterature espagnole
a part peut etre Lorca
et neruda au chili
mais je chercherai miguel hernandez

amicalement
jean claude

#6 Natacha2006

Natacha2006

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Posted 05 October 2006 - 04:01 PM

Citation (jc-blondel @ Oct 5 2006, 11:58 AM) <{POST_SNAPBACK}>
merci natacha

de m'avoir si bien renseigne
je ne suis ferue de litterature espagnole
a part peut etre Lorca
et neruda au chili
mais je chercherai miguel hernandez

amicalement
jean claude


Là tu abordes un sujet qui m'interesse, tu écris bien et tu connais Lorca, j'aimerais qu'on en parle je recommence à étudier son oeuvre à partir du début, je l'ai déjà fait mais c pas grave, il est mon maître à penser, à jouer à écrire à chanter et à vivre...Tu veux bien me dire quels trucs tu connais de Lorca et qu'est-ce que tu aimes dans son oeuvre, ou éventuellement sa personnalité d'artiste, stp...

"Tengo el fuego en mis manos, lo entiendo y trabajo con el perfectamente, pero no puedo hablar de el sin literatura." (intro de "libro de poemas" (1921) de Lorca)

Edited by Natacha2006, 06 October 2006 - 01:06 PM.


#7 jc-blondel

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Posted 05 October 2006 - 09:12 PM

il y a quelques poemes de lorca que j'ai lu il y a vingt ans
mais te dire lesquels je ne pourrais pas de memoire
il faudrai que je retourne a la biblioteque
mais c'est surtout l'homme d'idee qui me plaisait
il a ose dire non a franco et toute sa clique
j'ai appris lorca en ecoutant ferrat tout comme neruda d'ailleurs
t'en dire plus je ne crois pas que je le pourrais mes cours de litterarture datent d'il ya trente ans
et je suis plus d'aizemer que du bac
quand a mon ecriture elle viendrait plutot du 19° avec les hugo verlaine rimbaud et baudelaire
j'ai ete berce par hugo toute mon enfance et plus jeune je me suis tourne vers brassens brel ferre caussimon.
aujourd'hui jessaie d'ecrire avec mon coeur et mes yeux des fois c'est beau d'autre c'est rate
c'est comme ca
je le dis dans mon blog je suis plus rimailleur que poete
je suis fait ainsi
c'est comme ca
a bientot
amicalement
jean claude

#8 missix

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Posted 05 October 2006 - 09:25 PM

Ce n'est pas vrai.
Il est ridicule de penser que parce que l'on a le style on a pas le coeur, l'inverse est plus souvent vérifiable.
Et ce sont des plumes comme la tienne qui donnent à ce site sa raison d'être, ses lettres de noblesse. Et j'en ai lu, des poèmes.

A me dégoûter à jamais de la poésie, des mots,

mais jamais, et c'est ma seule façon de rester encore debout, au mépris d'une belle plume.

Bonne soirée

#9 jc-blondel

jc-blondel

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Posted 05 October 2006 - 09:43 PM

desole missix
de t'avoir blesse
et merci pour la belle plume
ne t'inquiete pas j'ecrirai toujours
meme si des commentaires sur ce site parfois me desolent
mais c'est la vie faut faire avec
avec l'espoir de te croiser de nouveau
amicalement
jean claude

#10 missix

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Posted 05 October 2006 - 10:02 PM

Citation (jc-blondel @ Oct 5 2006, 10:43 PM) <{POST_SNAPBACK}>
desole missix
de t'avoir blesse
et merci pour la belle plume
ne t'inquiete pas j'ecrirai toujours
meme si des commentaires sur ce site parfois me desolent
mais c'est la vie faut faire avec
avec l'espoir de te croiser de nouveau
amicalement
jean claude



???? Tu ne m'as pas blessée

Je répondais ces lignes en réponse à ton "rimailleur" et autres reflexions, un peu tristes que tu laissais paraître sur tes écrits.

Non tu ne m'as pas blessée, je ne donne ce pouvoir qu'aux gens que j'aime et dont je crois à l'amitié.
Et je ne connais personne sur ce site.
Ni ailleurs non plus.

Et c'est très bien ainsi
Que la vie me garde de m'encombrer d'un seul être en plus dans le sac de mes déceptions.



Lire de la belle poésie


C'est mon seul but

Et de toi à moi, juste comme ça, entre quatre yeux, petit (e) comment oses-tu me parler ainsi, en petits mots "se croiser" comme si on se connaissait, sans me saluer Moi, de manière digne et honnête ?

Tu as une très belle plume.


Et comme je le disais, lire de la belle poésie, est mon seul but dans la Vie

#11 jc-blondel

jc-blondel

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Posted 05 October 2006 - 10:13 PM

eh bien tant mieux
bonne route et bonne lecture
amicalement
jean claude




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